Firmi, acte 1 de la reconquête des services publics (Midi Libre)

jeudi 18 janvier 2007.
 

En venant, hier, à Firmi participer à la journée d’action citoyenne et notamment animer, avec quelques autres grosses pointures nationales du PCF, du MRC et de PRG (lire ci-après), le meeting qui suivait, Jean-Luc Mélenchon, l’a clairement affirmé : « Il faut faire de Firmi un appui de fixation, il faut que l’on marque l’esprit des gens.

Qu’ils voient, où qu’ils soient, que partout, dans les départements, dans la France profonde, des gens résistent. »

Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire qu’une initiative, née dans le Bassin, serait amenée à faire école au niveau national. On se rappelle que lors des grandes manifestations qui suivirent l’annonce de la fermeture de l’exploitation du fond furent brandies pour la première fois des banderoles arborant, en patois, de surcroît, que l’on entendait « vivre et travailler au pays », tout comme est née ici l’initiative par des salariés d’entreprendre une grève de la faim...

Bref, c’est tout le mal que beaucoup de participants souhaitent à cette action qui se veut comme une forme de "Reconquista" du terrain perdu par « des services publics plutôt malmenés ces dernières années par les assauts du libéralisme. » Le fait est que dès hier matin, cette action a rencontré, dans une ambiance bonne enfant, un écho populaire. Trois urnes avaient été disposées à des points stratégiques de la cité.

Une sur la place où se tenait le marché hebdomadaire, l’autre devant (justement) La Poste, la troisième enfin (la seule où l’on pouvait encore voter l’après-midi) devant la mairie. Et le dépouillement de la première nommée, sur le coup de midi, s’il ne réserva aucune surprise, donnât le ton du scrutin. Sur 302 bulletins, seulement 4 affichaient un "oui", à savoir : « Oui les modifications apportées sans concertation dans le fonctionnement du bureau de Poste me satisfont ».

Les autres arborant bien évidemment le "non" largement souhaité ici. Mais qu’importe, au fond, le pourcentage de "oui" ou de "non" » (1),on agissait ici dans le domaine du symbolique. Comme l’a si bien dit Pierre Pantanella, président du collectif aveyronnais de défense et développement des services publics : « Le seul combat que l’on perd, c’est celui que l’on ne mène pas ». Roger Lajoie Mazenc, le maire, en appelait quant à lui au strict respect de la « charte sur l’organisation et l’offre des services publics et au public en milieu rural ».

Ph. B.(1) Sur 1324 bulletins dépouillés, 15 "oui"


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