8000 PERSONNES POUR JEAN-LUC MÉLENCHON À PAU

vendredi 20 avril 2012.
 

Plusieurs milliers de personnes (7 à 8 000 selon les organisateurs) ont bravé la pluie pour assister à Pau au meeting de Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche à la présidentielle. Dès le milieu de matinée, arrivés de tout le département, les militants et sympathisants se sont installés devant la scène pour pique-niquer.

Jean-Luc Mélenchon a pris la parole peu après 14 heures. A l’issue d’un discours d’une heure, où il a notamment été question de la nationalisation de Total, la place Royale paloise a été rebaptisée « place au peuple ».

1) Vidéo du rassemblement à Pau

Pour visionner cette vidéo, cliquer sur l’adresse URL ci-dessous :

http://www.dailymotion.com/video/xq...

2) PLUSIEURS MILLIERS DE PERSONNES POUR JEAN-LUC MÉLENCHON À PAU

A une semaine du premier tour, le candidat du Front de gauche a réuni des milliers de personnes hier, livrant un discours aux accents gaulliens et trempé dans l’Histoire.

Il était 14h30 hier après-midi quand Jean-Luc Mélenchon est monté sur la scène dressée Place royale à Pau, au pied de la statue d’Henri IV. Clin d’oeil des cieux, c’est au moment même où le candidat du Front de gauche saluait le public que les pluies ont commencé à cesser. Un peu plus tôt, précédant son champion au micro, Olivier Dartigolles avait déjà relativisé les conditions climatiques, lançant à la foule, « que le soleil est sur les visages, dans les esprits, dans les coeurs. »

De facto, ils étaient plusieurs milliers à avoir, depuis la fin de matinée, convergé vers la place Royale et le Boulevard des Pyrénées. Codirecteur de la campagne, Olivier Dartigolles penchait, en fin d’après-midi, pour une affluence de « 6 000 personnes » insistant, en plus de la place Royale, sur les sympathisants ou curieux agrégés sur le Boulevard des Pyrénées. Des observateurs évaluaient quant à eux la foule à 4 000 personnes.

Un discours d’une heure

Mais quel que soit au final le nombre précis de personnes qui s’étaient rendues in situ hier, dans les rangs du Front de gauche, on estimait le pari gagné. Au lendemain de l’impressionnante réussite du rassemblement marseillais, beaucoup souhaitaient en effet entendre le discours de celui qui a gagné un statut incontournable dans cette présidentielle. Et qui oscille dans les sondages entre 14 et 17 % d’intentions de vote.

L’intéressé, également député européen de son état, est arrivé discrètement vers 13h15, entouré de sa petite équipe, via une porte située à l’arrière de la Brasserie royale. Après avoir pris l’avion à 10h30 à Marseille, s’être posé à Biarritz une heure plus tard avant de terminer en voiture jusqu’à Pau, il a effectué son premier bain de foule au milieu des convives de la Brasserie. Puis s’est retiré dans une salle avec Olivier Dartigolles, a déjeuné d’un steak grillé avant de rejoindre la scène. Une estrade chauffée depuis la fin de matinée par différents groupes et que Jean-Luc Mélenchon occupera durant une heure. Une séance qui restera comme l’un des discours les plus longs de sa campagne.

Une soixantaine de minutes durant lesquelles il aura évolué entre accents gaulliens et ton de tribun, mêlant indignations et colères dans des références historiques, celle des grands symboles de la gauche, de la Révolution française à la guerre d’Espagne.

Sous le regard d’Henri IV, il se souvint aussi de l’édit de Nantes et des guerres de religion, convoqua Jaurès et la Résistance. Ces cibles favorites elles, restent connues : « l’agression de la finance », « le saccage de l’école publique », certains médias - comme Le Nouvel Observateur rebaptisé « le Nouvel insulteur » - ou encore le Front National qu’il aime tant rudoyer. « Il faut en finir avec l’abominable Marine Le Pen, le yeti de la politique. » Il redit aussi son ambition de voir Total nationalisé, jugeant que le groupe quitte la région sans assumer ses responsabilités. « Mais pour qui ils se prennent ? »

Dans ses projets, l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, le développement des énergies renouvelables, la fin du travail dominical mais aussi la mise en place d’une VIe République.

L’espoir du 2e tour

Mais le discours de Pau aura aussi prouvé que le candidat croit en ses chances de deuxième tour. Un horizon accessible qui se dessine dans ses appels au peuple, sa galvanisation des troupes et sa conclusion en forme de voeu : « Nous avons ouvert la brèche, nous allons maintenant surmonter tous les obstacles. » La suite, c’était la Marseillaise puis l’Internationale chantées en choeur avec la foule. En demi-finale à Pau, le candidat du Front de gauche vise désormais la finale à Paris dans une semaine.


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