Une boule puante par jour contre moi

lundi 23 avril 2012.
 

Depuis deux jours la campagne marche au rythme d’une boule puante par jour contre moi.

Lundi c’était la remise de légion d’honneur de Patrick Buisson. J’y étais. Donc cela prouverait ma connivence avec l’Elysée. A l’origine de cette « révélation » le « Nouvel observateur » et son journaliste d’investigation mondaine Maël Thierry. En fait une commande du PS. Reprise au détour d’une phrase par Jean-Jacques Bourdin qui ne m’avait pas habitué à ce genre de procédé, cette sottise tournera en boucle jusqu’à ce que le communiqué de François Delapierre mette les pendules à l’heure. Jusque-là aucun des « journalistes » qui répétaient comme des perroquets la trouvaille n’avait poussé la curiosité jusqu’à se demander ce que valait cette « information ». Cette remise de décoration a eu lieu il y a quatre ans ! Personne ne le dit. A l’époque Buisson était journaliste et pas conseiller officiel de Sarkozy. Pas un mot sur ce détail. Je polémiquais régulièrement avec lui dans l’émission « politiquement show » de LCI. Personne ne le saura. Je suis donc allé par pur « fair-play » à l’égard d’un adversaire. Je ne suis pas le seul. Jean-Christophe Cambadélis, pour les mêmes raisons, s’y trouvait aussi. Mais à lui, on ne demande rien. A moi non plus, ni à aucun élu car nous assistons à de très nombreuses remises de légion d’honneur à des gens de toutes opinions. Moralité : ne fréquentez aucun journaliste jamais à aucun propos. Le risque est trop grand de le retrouver un jour ou l’autre conseiller du prince. Ou vivant avec un de ses ministres. Ce qui me révulse dans cette affaire c’est que cela parte de ce petit monde qui passe sa vie en déjeuner en ville, vacances communes et plus si affinité. Que ceux-là viennent me provoquer à propos d’une mondanité qui remonte à quatre ans, me donnerait des envies de ripostes si je n’avais mieux à faire ces jours-ci.

Le mardi la journée a commencé avec une photo de moi en compagnie de Bachar El-Assad ! Cette nouvelle « révélation » a transité une nouvelle fois par les « journalistes » du Nouvel Observateur. En fait, en tant que ministre de Lionel Jospin, et sur sa consigne, j’ai été chargé de raccompagner El-Assad à son avion comme c’est le protocole républicain. Nul choix de ma part. Juste un tour de rôle dans le tableau des ministres qui chaque jour ou semaine doivent accueillir ou raccompagner des chefs d’Etat. L’intention malveillante est donc tout à fait évidente. Je suis donc très en colère. Et, du coup, la mémoire me revient de gens que j’ai croisé dans ces occasions officielles. Mais ceux-là étaient là par choix. Ça me revient ! Quand je suis aussi allé chercher Abdelaziz Bouteflika à l’Hôtel Marigny, j’ai dû attendre la fin de sa conversation avec Jean Daniel, le patron du « Nouvel Observateur ». L’un et l’autre sont sortis ensemble et ont descendu les escaliers en se tenant par la main. Jean Daniel était ému aux larmes et rouge comme un premier communiant devant une gourmandise ! Il y a plein de photos de cette scène émouvante. On les regarde ? Quelqu’un veut d’autres souvenirs ? Les tireurs de ficelles qui orchestrent ces petites bassesses feraient bien de s’occuper de l’extrême-droite ! J’invite aussi la direction du « Nouvel Observateur » à s’occuper de l’extrême-droite, au lieu de venir me salir chaque matin. Mais peut-être est-ce trop demander à Laurent Joffrin que de s’attaquer à des gens avec qui il a passé de si joyeuses vacances. Et il y a aussi des photos !

Mercredi matin, nouvelle « révélation » : cette fois-ci un déjeuner « secret » avec Guaino. C’était évidemment il y a trois ans et non il y a huit jours. Ce déjeuner « secret » ayant eu lieu sur la terrasse nullement secrète du restaurant de l’Institut du monde arabe, on devine la bombe qu’est cette révélation. Une nouvelle fois à la manœuvre « Le Nouvel Observateur ». Lequel s’interroge longuement sur la nature de ce lien qu’il m’invente. Ils n’ont que ça à faire ? Oui. Leur but est d’aider Le Pen avec laquelle Laurent Joffrin, le rédacteur en chef, a passé ses vacances tant de fois. Celle-là qui n’en attendait pas tant, fait relayer par ses affidés ce genre « d’informations ». Bref vous l’avez tous compris, je suis sous le feu. La ligne d’action de tous ces gens tient en une idée : « D’accord nous sommes pourris, mais il est des nôtres ». Objectif : ramener Le Pen dans la position du verrou, en troisième position. La une de Libération y fait écho. Elle reproduit un tweet présenté comme l’annonce des résultats : on y voit Le Pen en troisième position. Un monde en ordre enfin ! Demain il y aura autre chose et vendredi de même. Je me demande ce que va être le samedi dimanche.

Bon. J’ai eu le nez creux en refusant de me réjouir de cette vidéo qui m’invitait à prendre le pouvoir sur cette jeune chanteuse. « C’était un canular » ont déclaré depuis ses auteurs ! Non ? Sans blague ! J’aurai quand même souri un peu. Je note que cette sorte de pignouf ne fait pas des canulars avec quelqu’un d’autre que moi. Canulars mais pas téméraires ! Et les mêmes qui n’ont pas eu l’élémentaire courtoisie de me contacter avant ne l’on pas fait davantage après. La classe, pas vrai ? Histoire de se décrasser les esgourdes après cet épisode, je vous propose une chanson créée par Dominique Grange, pour notre temps et qui parle de notre temps : « dégage ! dégage ! dégage ! » Une sorte d’antidote.


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