22 avril, vote Mélenchon, vote d’espoir

vendredi 20 avril 2012.
 

Jusqu’à dimanche soir, les électrices et les électeurs vont choisir le bulletin qu’ils mettront dans l’urne. Le rejet du Président sortant est si fort, si largement partagé qu’on voit mal ce qui pourrait empêcher une majorité de nos concitoyens de tourner la page d’un quinquennat qui leur aura fait tant de mal, qui aura défiguré notre beau pays, qui aura terni son image en Europe et dans le monde. Et son projet est encore pire que son bilan ! Les enquêtes d’opinions confirment ce que nous entendons et ressentons autour de nous. L’actuel climat ressemble à celui qui précédait la victoire du “non” au référendum de 2005. Elles nous disent que la gauche et l’écologie politique sont, au premier tour, à un niveau bien plus élevé qu’en 2007 de dix pour cent puisqu’elles atteignent les niveaux de 1981 qui ont permis la victoire de François Mitterrand. C’est grâce à la percée de Jean-Luc Mélenchon depuis quelques semaines qui conforte toute la gauche. Elles nous disent aussi, depuis des mois et des mois, sans aucune exception, que F. Hollande l’emportera au second tour avec une avance à la mesure de la répulsion suscitée par le candidat des riches. Elles nous disent enfin que, notamment sous les coups de boutoir du Front de Gauche, la candidate de l’extrême-droite n’est heureusement pas en mesure de rééditer le sinistre “exploit” de son père en 2002. C’est donc en toute liberté et sans risque, dimanche prochain, que chacune, chacun pourra non seulement choisir le changement à gauche mais surtout la nature et le niveau de ce changement. Or, ce dont il est question, c’est de savoir si cette élection, puis celles des députés qui suivront, permettront ou non de renouer avec les fils d’un processus démocratique trop longtemps interrompu, pour une marche en avant vers le progrès social, humain, écologique. Il s’agit de le faire dans les conditions de notre époque en tirant pleinement les leçons de tout ce qui a échoué, aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs.

L’un des grands défis à relever devrait être de briser l’actuel cercle infernal qui fait que les générations actuelles vivent plus mal que leurs parents. Il suppose un changement de logique, de pouvoir pour progresser vers une société nouvelle inscrivant à son fronton : « l’humain d’abord » et non plus la dictature des puissances d’argent. Le grand mérite du Front de Gauche et de son candidat aura été précisément de commencer à briser le rouleau compresseur de la fatalité, d’une pensée unique qui, toujours, prend le parti des plus fortunés contre celui des exploités, des opprimés et des méprisés. Au fond, n’est-ce pas la reconnaissance de ce mérite là qu’a exprimée F. Hollande, dans un entretien à nos confrères de Libération, il y a quelques jours, affirmant : « Jean-Luc Mélenchon n’est pas mon adversaire, ni même mon concurrent », souhaitant « que le score du reste de la gauche soit important, qu’ont ait un total des voix de gauche qui nous permette d’avoir de la marge, qui nous permette de gagner, oui ». Et parlant des électeurs, le candidat du Parti socialiste a ajouté : « J’aurai donc à écouter leur message », précisant que « l’enjeu est de savoir sur quelle ligne politique je peux gagner cette élection ». Or, pour une part importante, c’est le score atteint par Jean-Luc Mélenchon qui influencera cette « ligne » dans le sens d’une politique capable de donner vie à une évolution révolutionnaire, indispensable au mieux vivre, au mieux être, à la solidarité, à la paix, à de nouveaux progrès de civilisation.

Nous ne pouvions mieux dire combien le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon est d’une utilité irremplaçable pour nos concitoyens et la gauche toute entière. Plus le message sera fort, plus les chances de réussir les changements tant espérés et depuis si longtemps seront grandes. Plus la nécessité d’une autre répartition des richesses et d’une nouvelle manière de les produire prendront le pas sur une austérité qui partout enfonce dans la crise, avec son cortège de souffrances pour le monde du travail, des retraités et de la culture. Il faudra en effet que soit mise sur la table l’énormité des sommes qui devraient enfin servir aux êtres humains et non plus à la finance. 317 milliards d’euros de revenus financiers soustraits des entreprises contre les salaires et l’emploi ; 170 milliards de cadeaux fiscaux et sociaux contre la justice et la protection sociale ; 210 milliards pris sur les résultats des entreprises pour être versés en dividendes aux actionnaires contre la sécurité de l’emploi ; 1000 milliards prêtés aux banques privées au taux exceptionnel de 1%. En voilà des sommes astronomiques à répartir autrement pour que le plus grand nombre puisse vivre mieux et pour sortir de la crise !

Il en est de même des pouvoirs d’intervention des salariés sur la gestion de leur entreprise et de l’économie. Ou encore de la force à se donner pour résister et riposter aux offensives de la finance internationale, de la Commission de Bruxelles qui ne supporte pas qu’on puisse envisager un référendum sur le nouveau traité européen, ni que l’on refuse l’outil installé depuis une banque de Francfort, lundi dernier, pour spéculer contre la dette de la France. D’ailleurs dans un ultime sursaut, la droite n’hésite pas à faire appel aux marchés financiers contre le pays en cas de victoire de la gauche.

D’ici dimanche soir, les manœuvres de dernière heure, avec leur lot de diversions, de ferments de division, ne vont pas manquer. Des peurs seront agitées. Sereinement, confiants, tous ensemble, jusqu’à la dernière heure, nous allons nous efforcer de rassurer, pour convaincre les hésitants, conforter celles et ceux qui font mouvement vers Jean-Luc Mélenchon avec l’espoir raisonné qu’une très bonne nouvelle est à la portée de ces derniers efforts. Nous le ferons avec en tête les épisodes d’une extraordinaire campagne de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche qui rend possible la concrétisation de nos espoirs.


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