Licenciements boursiers : Mélenchon « craint le pire »

jeudi 24 mai 2012.
 

5000 emplois seraient menacés chez Air France, annonce le Figaro, donnant raison au candidat du Front de gauche qui se prépare, avec son groupe parlementaire, à proposer à l’Assemblée nationale une loi contre les licenciements boursiers.

Air France envisagerait la suppression de quelque 5000 emplois en trois ans, dont environ la moitié par un plan de départs volontaires, selon des informations publiées dans le Figaro. Si la direction du groupe dément ce lundi, la Tribune.fr évoque au moins un plan de départs volontaires qui devrait toucher entre 2500 et 3000 salariés. La direction d’Air France ne nie pas sa volonté de se séparer de nombreux employés, mais souhaite "éviter des départs non volontaires". Le groupe s’est fixé pour objectif d’économiser deux milliards d’euros en trois ans.

Interrogé par France 2 à ce sujet, Jean-Luc Mélenchon a déclaré : "Il va falloir lutter dur pour se défendre." Il y aura "des entreprises qui sont en réelle difficulté et qui choisiront cette sortie, qui est évitable souvent" et d’autres procèderont à des licenciements "pour améliorer les comptes". "Il faut absolument que le gouvernement se donne les moyens de riposter", a-t-il dit, jugeant nécessaire qu’il "donne un signal fort aux travailleurs". Et surtout, il faut arrêter "les poursuites contre les syndicalistes engagées pendant toute la période Sarkozy".

Jean-Luc Mélenchon a également annoncé : "Il faut vite que nous adoptions, à l’Assemblée nationale, la loi contre les licenciements boursiers", déjà discutée au Sénat, proposée par Dominique Watrin en février dernier, et que "nous allons représenter". Un texte urgent pour la future Assemblée : "il faut qu’elle l’adopte rapidement pour qu’on ait un dispositif de combat."


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message