Matignon prépare la conférence sociale de juillet

vendredi 1er juin 2012.
 

Jean-Marc Ayrault entouré de 3 autres ministres a reçu ce 29 mai successivement les représentants de la CFDT, de FO, de la CGPME, de la CFE-CGC, de la CGT, de la CFTC, du Medef et enfin de l’UPA. Ces entrevues déboucheront sur une nouvelle réunion qui se tiendra le 5 juin à Matignon réunissant le patronat et les syndicats afin de préparer la grande conférence sociale prévue à l’Elysée d’ici le 14 juillet.

1) Lancement du tour de table à Matignon avec la CFDT

Ce matin, le Premier ministre Jean Marc Ayrault a débuté avec la CFDT les consultations sur les grands chantiers sociaux avec les organisations patronales et syndicales. Il doit recevoir chaque organisation séparément pendant une heure.

Pour cette première prise de contact, Jean Marc Ayrault s’est entouré de quatre ministres, Michel Sapin, du Travail, Marisol Touraine, des Affaires sociales, Arnaud Montebourg du Redressement productif et Marylise Lebranchu de la Fonction publique.

L’emploi prioritaire pour la CFDT

La question de l’emploi était au cœur des débats ce matin à Matignon, et le leader de la CFDT François Chérèque, premier entendu par le chef du gouvernement, a tenu à le traiter comme « priorité n° 1 ». Il a estimé qu’il fallait « se mettre d’accord sur une méthode de travail efficace » pour traiter de la question des retraites et du pouvoir d’achat. Il a également réclamé une mission interministérielle sur les plans sociaux afin d’avoir davantage de réactivité quand « il y a des difficultés dans une entreprise », et « réunir les ministères, les partenaires sociaux, mais aussi les collectivités territoriales lorsqu’elles sont impliquées ». Par ailleurs, F.rancçois Chérèque s’est dit satisfait du rétablissement de la retraite à soixante ans pour les travailleurs ayant commencé tôt.

La prudence à l’ordre du jour

Malgré la volonté de concertation manifestée par le premier ministre, le chef de la CFDT reste prudent : « le dialogue est toujours bien les premières semaines, c’est après que ça se gâte, donc je jugerai la qualité du dialogue dans les semaines prochaines » a-t-il pondéré. Il explique que « le vrai problème, c’est qu’il y a trop de salariés au Smic qui le restent toute leur vie ».

Source : http://www.humanite.fr/

2) Thibault : les salariés veulent "des décisions les plus rapides et les plus concrètes"

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, s’est entretenu ce mardi avec le Premier ministre. Il l’a informé de l’"impatience" des salariés, de leur souhait de mesures "rapides", "qui modifient le quotidien". Le leader de la centrale syndicale s’est affiché plutôt satisfait au sortir de cet entretien.

"On n’est pas mécontents que ce ne soient pas les mêmes interlocuteurs" et "on a même la faiblesse de penser qu’on y est pour quelque chose", a même ajouté Bernard Thibault après sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault à Matignon. La CGT avait appelé à faire battre Nicolas Sarkozy. Bernard Thibault a aussi invité le gouvernement à s’appuyer "sur les forces vives qui ont souhaité le changement".

"Déjà sur la méthode, l’ambiance change, c’est déjà important". "Nous avons un gouvernement qui affirme haut et fort sa volonté de dialogue et de concertation avant toute décision. Nous ne pouvons que nous en féliciter (mais) ça ne veut pas dire pour autant que par avance nous allons nous féliciter de toutes ses décisions", a-t-il averti.

Les priorités sociales

"On n’a pas caché l’impatience qu’il y avait chez les salariés d’avoir des décisions les plus rapides et les plus concrètes (...) qui modifient le quotidien", a-t-il déclaré à la presse. "C’est une majorité de salariés qui a contribué au changement", a insisté M. Thibault. Ce premier contact officiel a permis selon lui "un tour d’horizon" des sujets à ses yeux prioritaires : salaires, Smic, obligations des entreprises, mise à plat des aides publiques, rétablissement de l’Allocation équivalent retraite et retour à la retraite à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler tôt.

Sur le décret en préparation sur les retraites, "la porte n’est pas totalement fermée à une modification du champ d’application" du décret "mais on ne peut pas vous en dire plus aujourd’hui. Le gouvernement nous a entendu", a-t-il dit.

45 000 emplois menacés

Bernard Thibault a confié au Premier ministre une liste de 45000 emplois actuellement menacés dans 46 entreprises en France. Au-delà de "l’urgence de se pencher sur certaines situations", il réclame une loi pour "permettre aux salariés de contrarier la décision des gestionnaires lorsqu’il n’y a pas de bien-fondé économique aux licenciements".

Parmi les entreprises citées figurent le constructeur automobile PSA, le groupe pharmaceutique Sanofi, Carrefour ou Fralib, filiale du géant anglo-néerlandais Unilever que le distributeur de presse Presstalis.

Source : http://www.humanite.fr/

3) Mailly : Ayrault est "quelqu’un d’ouvert" qui "dialogue facilement"

Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a estimé mardi que le nouveau Premier ministre Jean-Marc Ayrault est "quelqu’un d’ouvert", qui "n’a pas la grosse tête" et qui "dialogue facilement". Lors de l’émission "Preuves par 3" de Public Sénat en partenariat avec l’AFP, il a affirmé qu’il "connaît Jean-Marc Ayrault" et a "eu l’occasion de le rencontrer pas mal de fois", comme "président du groupe parlementaire" PS à l’Assemblée nationale et "à Nantes", comme maire de la ville.

"C’est quelqu’un d’ouvert, qui n’a pas la grosse tête, de simple, qui dialogue facilement. Maintenant, la tâche ne va pas être facile pour lui, comme pour d’autres", a affirmé le leader de Force ouvrière. "A priori je fais confiance" à Jean-Marc Ayrault, a-t-il dit. Mais, "la confiance ne s’improvise pas, c’est dans la relation qu’on voit si on peut parler franchement, qu’on soit d’accord ou pas d’accord. On verra dans les mois à venir", a conclu Jean-Claude Mailly.

Source : http://lci.tf1.fr/filnews/politique...


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