Législatives : quelle stratégie pour le Front de gauche ?

mercredi 13 juin 2012.
 

Ces derniers jours, Jean-Luc Mélenchon a haussé le ton contre les socialistes. C’est de bonne guerre en période de campagne législative, surtout qu’il n’y a pas eu d’accord électoral entre les formations de la gauche. Mais il n’y a pas que cela. “Le PS est d’une mesquinerie et d’une ingratitude incroyables à l’égard du Front de gauche”, s’est exclamé l’ancien candidat à la présidentielle, se plaignant du manque de soutien du PS dans sa croisade anti-Front national et ajoutant : “Nous avons fait battre, nous, le Front de gauche, Nicolas Sarkozy, parce que sans nous François Hollande n’était pas élu. Il n’est pas très reconnaissant mais c’est la vérité”, a-t-il ajouté.

“On n’est pas dans l’opposition, bien sûr que non”

S’ils ont été déçus par le score du premier tour de la présidentielle – 11,1% quand ils en attendaient 15 –, les partisans de Jean-Luc Mélenchon espèrent bien que les premiers mois de la gauche au pouvoir en France rééquilibreront des forces face à un Parti socialiste toujours tenté par une attitude hégémonique. Crédités de 7% des intentions de vote pour les législatives, ils comptent constituer “un groupe puissant” à l’Assemblée.

“On n’est pas l’opposition, bien sûr que non. On ne peut pas dire non plus qu’on est dans la majorité dans la mesure où on ne va pas appliquer le programme du PS”, souligne Mélenchon. “Un opposant, par exemple, c’est quelqu’un qui vote la motion de censure contre le gouvernement. Moi, je prends l’engagement de ne jamais signer la motion de censure de la droite contre le gouvernement”, précise-t-il.

Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, bat actuellement la campagne… en Corrèze, bastion du président élu. Pour lui, le Front de gauche soutiendra François Hollande et le gouvernement Ayrault “quand ça ira dans le bon sens et refusera quand ça n’ira pas dans le bon sens”. “On voit déjà que des plans de licenciements vont s’abattre, c’est une véritable déclaration de guerre ! L’été va être assez spécial si 40 000 personnes se retrouvent au chômage. Ces plans ont été gelés des mois avant l’élection présidentielle. On va avoir tout de suite une épreuve de force. Nous, on appelle à l’interdiction des licenciements boursiers, on nous dit que les socialistes n’y sont pas opposés, on verra, et nous proposons aussi des nationalisations dans des entreprises d’intérêt stratégique.”

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