Charia, femmes opprimées, femmes en lutte

vendredi 24 août 2012.
 

La situation des femmes est actuellement catastrophique dans tous les pays subissant l’hégémonie ou même l’influence de la gangrène islamiste. Ce mot de catastrophique est en fait bien faible vu les faits rapportés par de nombreux témoignages.

13) En Tunisie, des femmes descendent dans la rue pour défendre leurs droits

Les femmes tunisiennes ont manifesté, ce lundi 13 août, dans les rues de Tunis la capitale : une grande marche pour protester contre l’article 27 de la nouvelle Constitution en préparation. Ce texte dit que la femme est complémentaire de l’homme, et non pas son égale. Les femmes ont choisi ce 13 août pour défendre leurs droits. C’est la date d’anniversaire du code de statut personnel tunisien, proclamé il y 56 ans. Un texte très progressiste en matière de droits des femmes.

Ce qui inquiète aujourd’hui les défenseurs des libertés, c’est que le pays fasse marche arrière et que les acquis de la condition féminine notamment, soit balayés petit à petit, insidieusement, par le gouvernement islamiste Ennahda.

« On pensait se battre aujourd’hui pour consacrer l’égalité entre hommes et femmes, explique la militante Khadija Cherif, et on nous parle maintenant de complémentarité, c’est très dangereux ».

C’est un fait, désormais les radicaux et les conservateurs ont la critique facile dans le pays et se sentent libres de défendre leurs principes sous couvert de religion sans être inquiétés. Et c’est précisément ce que déplorent certains : la passivité des autorités face aux menaces contre les libertés publiques, la complicité même du gouvernement, disent d’autres Tunisiens qui ne demandent qu’à être protégés.

Le rapporteur de la Constitution a par ailleurs annoncé, ce lundi, que la commission qui prépare le texte a pris du retard. La nouvelle Constitution ne sera donc pas adoptée avant avril 2013 et non en octobre 2012 comme prévu.

12) Égypte : les femmes manifestent contre les agressions sexuelles

Entourées de volontaires chargés de leur sécurité, des dizaines d’Egyptiennes marchent ce samedi vers la place Tahrir pour dénoncer les agressions sexuelles qui se multiplient. Ce lieu symbole de la "révolution", est devenu particulièrement dangereux pour les femmes.

Dans les rues du Caire, le harcèlement des femmes, quelles soient voilées ou non, à coups de remarques obscènes ou de gestes déplacés est malheureusement courant. Mais récemment, les témoignages venant de la place Tahrir sur de véritables agressions sexuelles, voire des viols, se sont multipliés."Combien de fois ne suis-je pas descendue à Tahrir parce que je ne voulais pas sentir de mains entre mes cuisses ?", confirme Nana al-Hariri, une manifestante de 22 ans. Aujourd’hui, les jeunes femmes sont armées de pistolets à eau chargés d’un mélange de mercurochrome et de piment rouge, pour se défendre contre d’éventuels agresseurs mais aussi pour les marquer et les désigner à la foule. En arrivant sur la place presque vide, la dizaine de femmes, entourées par autant de volontaires en gilet jaune fluo, attirent des regards curieux, parfois un brin moqueurs. Mais des hommes se joignent aussi à la manifestation, et c’est l’occasion d’échanger. "Nous voulons être traitées comme des citoyennes, pas comme des femelles", dit Rasha Kamel, une gynécologue de 38 ans, l’une des organisatrices de cette action symbolique pour "un Tahrir sûr", avant de tracer au feutre noir sur une pancarte "Je suis comme ta sœur".

Le place est un enfer pour les femmes depuis le début de la révolution

Déjà pendant la révolte de janvier-février 2011, des Egyptiennes ainsi que des journalistes étrangères avaient déjà été victimes d’attouchements sur la place. Puis le 11 février 2011, alors que la foule en liesse fêtait le départ de Hosni Moubarak, une correspondante de la chaîne américaine CBS, Lara Logan, a été victime d’une agression d’une violence inouïe, lorsque de 200 à 300 hommes se sont jetés sur elle, la violant "avec leurs mains". En novembre 2011, une journaliste de la chaîne France 3, Caroline Sinz, avait raconté à l’AFP avoir été "tabassée par une meute de jeunes et d’adultes qui ont arraché mes vêtements" et ont procédé à des attouchements répondant "à la définition du viol". Lire à ce propos : Egypte : intolérables agressions contre des femmes journalistes.

Très médiatisées, ces affaires ont braqué les projecteurs sur le harcèlement des femmes en Egypte mais sans susciter de réaction des autorités, et les attaques semblent se multiplier. Le 2 juin, raconte ainsi une jeune étrangère dont le témoignage a été recueilli par l’ONG Nazra, "tous les hommes autour de nous ont soudain commencé à nous toucher partout (...). Mon pantalon a été baissé par les hommes et ils m’ont violée avec leurs doigts. Ils étaient comme des lions autour d’un morceau de viande morte". Quelques jours plus tard, c’est un petit groupe de femmes manifestant contre le harcèlement sexuel qui est attaqué. Puis c’est une étudiante en journalisme britannique, Natasha Smith, qui affirme avoir été victime d’une agression sexuelle.

Des actes prémédités ?

Pour beaucoup, la similitude dans le déroulement des attaques et le fait qu’elles se produisent souvent près du même fast-food sur Tahrir laissent croire à des actes prémédités. Ces attaques "étaient calculées et organisées pour faire peur aux femmes et les chasser de la sphère publique, et punir les femmes de leur participation", selon l’ONG Nazra. Pour Ahmed Niazy, l’un des hommes venus participer à la marche pour un Tahrir sûr, "le régime, qui n’est jamais tombé, utilise le harcèlement sexuel pour réprimer la liberté d’expression. Pour eux, les femmes sont la partie la plus faible et c’est leur moyen de faire pression sur nous. Et ils ont réussi à souiller la place".

Selon un responsable de la sécurité, personne n’a été arrêté en lien avec les nombreux incidents. La police, totalement absente de la place Tahrir, fait valoir qu’il est impossible de mettre la main sur les agresseurs au milieu de dizaines de milliers de manifestants.

11) Solidaires des femmes de Turquie pour la défense de l’IVG

Communiqué de la Gauche anticapitaliste

Le 28 mai, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan et son parti l’AKP ont entamé un nouveau chapitre de leur politique autoritaire, nationaliste, ultralibérale et réactionnaire en s’attaquant frontalement aux droits des femmes par l’annonce du projet d’interdiction de l’IVG. Ce droit existe en Turquie depuis 1983 même s’il reste limité essentiellement en raison du démantèlement du service public de la santé qui en rend l’exercice difficile pour les femmes. L’interdiction constituerait un coup rude pour les droits des femmes en Turquie dans un contexte de misogynie exacerbée qui se traduit dramatiquement par l’augmentation de 1400% des meurtres de femmes !

La résistance ne s’est pas fait attendre, une pétition internationale contre l’interdiction ou la limitation de l’IVG en Turquie a recueilli plus 55 000 signatures et le soutien de 221 organisations de 55 pays, surtout les femmes de Turquie se sont fortement mobilisées pour défendre le droit à l’IVG ce dimanche 17 juin dans tout le pays. Les féministes ont été soutenues par un large éventail de secteurs sociaux et politiques comprenant le mouvement kurde, les différents courants socialistes, les organisations kémalistes etc. Cette réponse unitaire vigoureuse et la solidarité internationale ont fait reculé le gouvernement qui a annoncé ce mardi renoncer à l’interdiction pure et simple de l’IVG pour se "contenter" de baisser le seuil légal à 8 semaines de grossesse selon des modalités légales qui n’ont pas été explicitées. Cela est bien entendu inacceptable, le droit à l’IVG n’est pas négociable et il s’agit de le rendre réellement effectif en Turquie en assurant sa gratuité et des conditions sûres pour l’exercice de ce droit.

Il s’agit d’un combat essentiel pour les femmes de Turquie mais également un enjeu pour les droits des femmes partout dans le monde. Erdogan s’est justifié en faisant référence à la remise en cause du droit à l’IVG aux Etats-Unis. Les différentes attaques contre les droits des femmes se font écho à travers le monde.

10) Nord Mali : Quand la charia interdit aux femmes de travailler

La principale cible des islamistes, au Mali comme ailleurs, ce sont les femmes qui ne doivent pas occuper un emploi, qui doivent rester cloîtrées, qui doivent porter le voile intégral. Ce 5 juin 2012, les femmes de Kidal ont voulu exprimer dans la rue leur souhait de retourner au travail ; elles ont subi un assaut extrêmement violent d’islamistes nombreux, armés de bâtons, qui ont tapé comme des fous pour faire respecter ce qu’ils considèrent être les ordres d’Allah.

9) Moyen-Age au 21ème siècle : Une jeune fille de 16 ans pendue publiquement en Iran au nom de la charia pour "crime contre la chasteté"

8) Matin gris au Baloutchistan pour des femmes tuées à la pelleteuse

7) Une Soudanaise de 16 ans à la jupe jugée « indécente » condamnée à 50 coups de fouet immédiatement donnés au nom de la charia

6) En Turquie, Medine, 16 ans, a été enterrée vivante pour avoir fréquenté des garçons

5) Iran : Il faut empêcher la lapidation de Sakineh Mohamadi-Asthiani

4) Arabie Saoudite, 18 juin 2011 Un sabre s’abat. Une tête roule…

3) Hassi-Messaoud en Algérie : Islamisme = barbarie. NON AU LYNCHAGE DES FEMMES !

2) Les droits de l’homme constituent un progrès par rapport à la charia

1) Moyen-âge en Arabie Saoudite :une femme décapitée pour sorcellerie


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