La Gauche Anticapitaliste quitte le NPA et rejoint le Front de Gauche

jeudi 19 juillet 2012.
 

1) La gauche anticapitaliste rejoint le Front de Gauche (FDG) ( Communiqué du Front de Gauche)

Les organisations du Front de gauche se félicitent de la décision des membres de la Gauche Anticapitaliste de rejoindre le Front de gauche.

Cette décision importante est le fruit d’un processus entamé de longue date. Elle fait suite à une rencontre qui a eu lieu le mercredi 27 juin 2012 entre Gauche Anticapitaliste et le Front de gauche et qui a permis de vérifier les accords programmatiques et stratégiques.

La Gauche Anticapitaliste est la huitième composante à rejoindre le Front de gauche depuis sa création. Cette arrivée est une preuve supplémentaire de la pertinence du Front de gauche qui s’ancre toujours plus dans la réalité politique de notre pays.

Après les échéances politiques de l’année 2012, le Front de gauche s’impose clairement comme la deuxième force à gauche. Il est une référence politique pour des millions de salariés et de jeunes. Cette dynamique se poursuit. De nouveaux enjeux décisifs sont devant nous.

Le Front de gauche entend continuer à être toujours mieux le lieu de rassemblement de celles et ceux qui partagent sa volonté de porter une logique alternative sociale et écologique de gauche à la domination de la finance, à la dictature du profit, et contre toutes les politiques d’austérité, qu’il s’agisse de nouvelles forces politiques ou de citoyen-ne-s qui dans leurs engagements divers souhaitent agir pour ces objectifs.

Pour le Front de gauche

2) Front de gauche : Une intégration à grands pas de la Gauche Anticapitaliste

La Gauche anticapitaliste, principal courant du NPA, décide de quitter ce dernier pour rejoindre le Front de gauche. Le parti d’Olivier Besancenot se voit ainsi amputé de l’essentiel de ses cadres politiques.

Que restera-t-il du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) après le départ de son principal courant, la Gauche anticapitaliste (GA) ? Officiellement, ce dernier sortira des rangs du parti d’Olivier Besancenot à l’issue de sa conférence nationale, le dimanche 8 juillet, pour rejoindre le Front de gauche. Officieusement, le divorce est déjà entamé et une nouvelle alliance déjà nouée. En effet, la conférence procédera à une simple ratification. « On avait majoritairement acté le principe, en mai 2012 », explique Myriam Martin, ex-porte-parole du NPA. Un mandat avait alors été donné pour qu’une délégation rencontre le comité de liaison du Front de gauche. On peut ainsi dire que le 27 juin dernier, les deux protagonistes ont validé l’intégration de Gauche anticapitaliste au sein de la coalition.

Avec Myriam Martin, c’est l’essentiel des cadres politiques qui démissionnent du NPA, parmi eux, Pierre-François Grond, ex-bras droit de Besancenot, Michel Bidaux, ex-attaché de presse, l’intellectuel Samy Joshua ou Josette Trat, la sociologue féministe. Selon la responsable de GA, « autour de 800 personnes » sont susceptibles de suivre le mouvement. « On ne sait pas si tous viendront au Front de gauche. On peut tabler sur plusieurs centaines de militants », précise-t-elle, convaincue que dans les mois à venir « des camarades qui sont partis sur la pointe des pieds adopteront notre démarche. Je mise sur l’effet d’entraînement ».

La GA intègre le Front de gauche au moment où ce dernier entame une réflexion sur son positionnement politique par rapport à la nouvelle scène politique et sur son organisation interne. Pour l’heure, Myriam Martin et ses camarades constatent « plutôt une convergence de fond  : le Front de gauche fait partie de la majorité qui a porté la gauche au pouvoir, mais sans se lier les mains avec le gouvernement. On veut être une force de propositions et d’actions indépendante du PS ». Membre du comité de liaison de la coalition, Eric Coquerel (Parti de gauche) confirme  : « La GA se retrouve sur l’essentiel de la stratégie du Front de gauche. Les discussions actuelles dans l’alliance montrent qu’il existe davantage de choses qui nous rassemblent que celles qui nous distinguent. » En cours d’élaboration, un texte d’orientation, sans doute publié à la Fête de l’Humanité, les 14, 15 et 16 septembre, devrait tracer le chemin à suivre. La Gauche anticapitaliste est invitée à participer, le 9 juillet, au comité de liaison dans lequel siègent les délégations des sept autres composantes du Front de gauche. Elle est également conviée à l’université d’été de la coalition. Signes d’une insertion à grands pas.

3) Le Front de Gauche se félicite du ralliement de la Gauche Anticapitaliste (article de L’Humanité)

Lors de la conférence nationale du NPA dimanche 8 juillet, les membres du courant Gauche Anticapitaliste ont choisi de rejoindre le Front de Gauche. Les dirigeants de celui-ci se réjouissent de l’aboutissement d’un processus engagé depuis plusieurs semaines, alors que ce départ affaiblit un peu plus le parti d’Olivier Besancenot.

Le Front de Gauche s’est félicité lundi 9 juillet de la décision des membres de la Gauche Anticapitaliste de le rejoindre. Ce courant issu du Nouveau Parti Anticapitaliste est la huitième composante à se rattacher à l’alliance constituée en 2009. Une réunion avait eu lieu le 27 juin dernier au cours de laquelle les représentants de G.A. et du Front de Gauche avaient pu acter leurs accords en matière de programme et de stratégie, l’officialisation du ralliement n’était donc qu’une question de jours. La direction du Parti Communiste s’en est réjouie, y voyant une « preuve supplémentaire de la pertinence du Front de Gauche qui s’ancre toujours plus dans la réalité politique de notre pays », selon un communiqué.

Double coup dur pour le NPA

Alors que Pierre Laurent se réjouit de la « dynamique [qui] se poursuit » pour le Front de Gauche, la défection de la Gauche Anticapitaliste constitue un nouveau coup dur pour le NPA, dont l’avenir s’obscurcit un peu plus chaque année. Depuis sa création il y a quatre ans, le parti emmené par Olivier Besancenot a vu partir trois groupes de militants : Gauche Unitaire en 2009, Convergence Alternative en 2010 et donc G.A. cette année. Il a également subi un fort recul en termes de suffrages qui le prive des subventions de l’Etat pour les cinq ans à venir : la loi impose qu’un parti dépasse 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions pour recevoir les aides publiques, et aucun candidat NPA n’a dépassé 0.80% aux législatives. Cette absence de financement étatique risque de se faire sentir, puisque les subventions représentaient environ un tiers du budget du parti en 2010.

« Sans colère mais avec émotion »

Dans une tribune publiée lundi 9 juillet, les dirigeants de la Gauche Anticapitaliste donnent les raisons de leur départ du NPA, qui se fait « sans colère mais avec émotion » : l’incapacité du parti à tirer des enseignements de ses reculs successifs (élections européennes de 2009, régionales de 2010 et scrutins nationaux du printemps 2012), le refus d’une réorientation politique qui semblait s’imposer, ou encore le rejet des alliances stratégiques qui a conduit à une marginalisation dont la direction ne s’inquiète pas. Les 17 signataires estiment, à l’inverse, qu’ « à l’heure où l’urgence est à la construction d’un bloc politique et social contre l’austérité, le Front de Gauche constitue un point d’appui incontournable ».

Ces anciens membres du bureau exécutif de la Ligue Communiste Révolutionnaire emmenés par Pierre-François Grond, ancien bras droit d’Olivier Besancenot, ont donc choisi d’opérer ce ralliement afin de pouvoir être « acteurs » et non plus « spectateurs » de la vie politique française. Ils pourraient drainer 300 à 500 militants, soit environ 40% des effectifs du NPA.


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