Pourquoi je rejoins PRS ( Nathanael Uhl, courant socialiste "Rénover dans la fidélité")

vendredi 26 janvier 2007.
 

L’association Pour la République sociale (PRS), présidée par Jean-Luc Mélenchon, a réuni son conseil national les 20 et 21 janvier à Viry-Châtillon. A cette occasion, elle a défini sa ligne politique pour les mois à venir dans un contexte marqué par la défaite des forces unitaires, tant au sein du Parti socialiste qu’au sein des collectifs anti-libéraux. En fonction de la ligne adoptée à l’issue de ces discussions, j’ai décidé de rejoindre PRS.

La première raison de ce choix tient à l’exigence d’une reconstruction de la gauche de transformation sociale, dont l’émergence dans le débat politique a permis la victoire du « Non » au Traité constitutionnel européen. Le besoin d’un pôle républicain, laïque et social irriguant la gauche est la seconde motivation de mon engagement au sein de cette association qui réunit des militants socialistes, mais aussi communistes, verts, des membres du MRC, des anciens des organisations pré-citées et des camarades dont PRS constitue le seul engagement.

J’ai eu l’occasion déjà d’écrire mon attachement à l’unité de la gauche, dans la clarté. Ce qui implique une clarification des lignes autour des deux axes : transformation sociale et république.

A mon sens, l’un ne va pas sans l’autre. De fait, l’attachement aux valeurs républicaines impose une responsabilité : celle d’assumer la participation au pouvoir pour renforcer la République, en sachant que cette dernière notion n’est pas neutre, contrairement au discours ambiant. La République, pour moi, c’est celle qu’a défini Jaurès, c’est le socialisme abouti, qui implique une transformation en profondeur de la société, dans ses structures en premier lieu. In fine, et je trouve là le prolongement avec mon engagement au sein de feu « Rénover Maintenant », c’est la 6e République, une République sociale authentiquement parlementaire.

L’union des gauches est le seul outil dont nous pouvons nous doter pour atteindre ce but. PRS a décidé, tout en prenant en compte l’échec momentané de ce processus, de continuer à œuvrer dans ce sens, prenant appui sur l’aspiration profonde du peuple de gauche en faveur de l’unité. Le combat présidentiel, que la constitution gaulliste a dénaturé pour en faire une affaire de personne, constitue un contre-temps détestable mais ne met pas fin à un processus inéluctable qui ne peut qu’aboutir à la recomposition de la gauche autour des deux axes déjà mis en lumière.

C’est pourquoi PRS a décidé, en tant qu’association, de ne soutenir aucun candidat, laissant à ses membres la liberté de mener à terme leurs engagements personnels parallèles à l’association. Elle a pris, en revanche, toute sa responsabilité dans le combat contre la droite libérale et communautariste en menant une campagne d’éducation populaire éclairant les enjeux réels de l’élection présidentielle et du scrutin législatif qui suivra.

Je me retrouve pleinement dans cette perspective et dans ce processus. L’heure n’est plus aux constructions étriquées préparant les congrès de quelque parti que ce soit. Quand c’est le sort de millions de salariés précaires, de chômeurs, de mal-logés qui est en jeu, le devoir commande de mener le combat sans arrière-pensées. C’est désormais là que l’on me trouvera.

Nathanaël Uhl

Lundi 22 Janvier 2007


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