Il aura fallu un siècle et demi pour que le système métrique soit adopté après sa première proposition d’adoption. Il a été proposé par l’abbé Gilbert Mouton, prêtre à Lyon, en 1647. Il aura fallu attendre le 7 avril 1795 pour que, suite au rapport du député de la Côte d’Or, Prieur, la Convention adopte un premier décret sur le système métrique, pourtant beaucoup plus simple et puissant que les systèmes précédents. En outre, il aura fallu de nombreuses années pour que, dans la pratique, le nouveau système métrique s’impose dans toute la France. On peut donc parler ici d’une véritable inertie idéologique.

On rencontre un phénomène semblable à notre époque avec l’aveuglement obstiné de ne pas adopter l’espérento comme langue auxiliaire internationale, beaucoup plus simple et logique que n’importe quelle langue naturelle. Il faut environ 10 fois moins de temps pour apprendre cette langue neutre que l’anglais. La quasi-totalité des sommités scientifiques telles Albert Einstein, Louis De Broglie étaient partisans de l’apprentissage de l’espéranto par les étudiants du monde entier, dans les années 1920. Le congrès de la CGT de 1906 s’était déjà rendu compte de la nécessité de disposer d’une langue internationale neutre, facile à apprendre, pour permettre aux travailleurs des différents pays de dialoguer aisément entre eux.

Faudra-t-il attendre le même délai de 148 ans qui nous mène à l’année 2035, après la publication du premier traité d’espéranto en 1887, pour enfin se rendre à l’évidence : l’espérento est la seule langue alternative rationnellement élaborée pour permettre aux habitants du village Terre de parler entre eux ?

Plus récemment, un certain nombre d’élus syndicaux, associatifs ou politiques, scientifiques, artistes, se sont associés à une pétition pour que l’espéranto soit une option au baccalauréat : http://www.fetesperanto.org

Nous aurons l’occasion sur ce site de mettre en ligne un plaidoyer complet en faveur de l’espérento, langue bien trop méconnue, pourtant enseignée dans 150 associations réparties sur 75 départements en France.

Hervé Debonrivage