Alarmée par la situation sociale, la CGT appelle à des mobilisations le 9 octobre 2012

lundi 10 septembre 2012.
 

"Il y a une forme d’alarme sur la situation économique et sociale de la France." C’est ce qu’a affirmé le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, mercredi 29 août, dans un entretien à l’AFP, dans lequel il annonce des manifestations de la CGT le 9 octobre pour la "défense de l’emploi industriel" et une campagne de pétitions contre la ratification du traité budgétaire européen.

"Depuis la conférence sociale" tenue en juillet "il y a une forte détérioration de la situation", a précisé M. Thibault, au lendemain d’une assemblée générale de rentrée de la CGT qui réunissait les fédérations et les unions départementales. "Cela confirme notre regret qu’à la conférence sociale il n’y a ait pas eu d’autres annonces de la part du gouvernement pour faire face à l’urgence en matière d’emploi, notamment sur les restructurations", a-t-il ajouté.

"Il faut que le gouvernement prenne la mesure de l’urgence de la situation et des attentes", a-t-il dit. "Le mécontentement était fort et a provoqué un changement de président de la République, il est normal qu’il y ait une impatience importante vu la dégradation de la situation", a jugé M. Thibault. Par ailleurs, la CGT va lancer "une campagne d’information et de mobilisation pour relayer la position de la Confédération européenne des syndicats (CES), rejetant le traité européen, qui est susceptible d’être soumis à ratification dans les semaines à venir", a affirmé M. Thibault. Le gouvernement entend faire ratifier le texte par le Parlement tandis que Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) appelle à un référendum. La CGT "va élaborer un matériel grand public, dont un texte à faire pétitionner dans les entreprises, qui va permettre aux salariés de s’exprimer pour une non-ratification de ce traité", a précisé M. Thibault.

NÉGOCIATION "TRÈS DIFFICILE" SUR L’EMPLOI

Par ailleurs, alors que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, appelait les partenaires sociaux à "accélérer le rythme" de négociation sur la sécurisation de l’emploi, M. Thibault a estimé mercredi qu’il allait être "très difficile" de trouver un accord avec le Medef sur ce sujet. "On pourrait rapidement se mettre d’accord si les conclusions étaient partagées. Je ne suis pas sûr que ce soit une question de délai qui nous permettra de nous mettre d’accord", a affirmé M. Thibault, à l’issue du discours du premier ministre en ouverture de l’université d’été du syndicat patronal.

Mme Parisot "veut avoir des accords de compétitivité-emploi, comme ceux préconisés par l’ancien président de la République. Je pense que ça va être très difficile de trouver un accord sur ce terrain-là", a-t-il dit. Le ministre du travail Michel Sapin a annoncé mercredi qu’il transmettrait aux partenaires sociaux dans 15 jours son document d’orientation qui lancera officiellement la négociation sur l’emploi. Il n’a pas précisé de date de fin des discussions.


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