Les retraités ne sont pas des privilégiés... aussi ils manifestent

dimanche 14 octobre 2012.
 

1) Communiqué de la GA. Les retraitéEs dans la rue pour leur niveau de vie.

A l’appel de leurs organisations syndicales, les retraités manifestent, aujourd’hui 11 octobre, à Paris et en régions, pour défendre leur pouvoir d’achat, revendiquer un égal accès aux soins pour tous et le droit à l’autonomie pris en charge par la sécurité sociale.

En cause, entre autre, la nouvelle taxe de 0,15% qui va peser sur 10 millions de retraités dans le budget 2013, destinée à alimenter un fonds solidarité autonomie. Cette taxe sera portée à 0,3% l ’année suivante.

Récemment, la Cour des comptes a voulu faire passer les retraités pour des sortes privilégiés qu’il fallait imposer davantage. C’est oublier bien vite la réalité : la grande diversité de situation, les profondes inégalités de ressources entre les hommes et les femmes, notamment.

Si la moyenne des pensions pour les hommes se montent à 1500 euros mensuels, elle n’est que 900 euros pour les femmes, premières victimes de la réforme des retraites à cause de leurs carrières professionnelles discontinues.

Le revenu moyen des retraités est de 1216 euros et 50% d’entre eux disposent d’une pension aux alentours de 1600 euros, bien loin du salaire médian, actuellement de 1714 euros.

1,3 million de retraitéEs sont sous le seuil de pauvreté, fixé à 964 euros. 500 000 ont dû reprendre un travail, chiffre multiplié par trois depuis 2005.

Dans ces conditions, le quotidien pour beaucoup d’entre/elles est fait de privations, une fois les dépenses incontournables faites. Les franchises, les dépassements d’honoraires, le forfait hospitalier, le coût croissant des mutuelles en écartent beaucoup de l’accès aux soins.

Au moment où les soi-disant « pigeons », le Medef et quelques organisations satellites font le forcing contre l’imposition prévue du capital dans le budget 2013, les retraitéEs, comme les salariéEs, doivent faire bloc pour défendre leur niveau de vie.

Différents signes montrent que le patronat passe à l’action pour défendre ses privilèges et ses niches fiscales, n’hésitant pas à recourir au chantage de l’exil fiscal.

Aussi, cette journée nationale d’action des retraitéEs en appelle d’autres, en convergence avec les salariéEs en lutte.

Le 11 octobre 2012.

2) "Les retraités ne sont pas des privilégiés !"

Plusieurs milliers de retraités ont défilé ce jeudi à Paris et dans de nombreuses villes à l’appel des syndicats. Objectif : défendre leur pouvoir d’achat, l’accès aux soins (la question du prix des mutuelles, notamment) et la prise en charge de la perte d’autonomie.

Quatre mille personnes selon la police ont répondu à l’appel de l’ensemble des syndicats (CGT, CFDT, CFTC, CGC, Unsa, FGRP, FO), de manifester à Paris. D’autres cortèges ont parcouru de nombreuses villes de province (selon lapolice toujours, 850 manifestants à Lyon, 450 à Perpignan, 300 à Marseille, Lorient au Mans ou encore 200 à Quimper et Saint-Brieuc...)

"Les retraités ne sont pas des privilégiés, ce sont les financiers qu’il faut taxer", était un slogan souvent repris, allusion à la contribution prévue par le gouvernement de 0,15% sur les pensions des retraités imposables pour résorber le déficit du Fonds solidarité vieillesse (FSV) en 2013 puis de 0,3% à partir de 2014 pour financer la prise en charge de la dépendance.

Le doigt dans l’engrenage

Interrogé sur la contribution de 0,15% sur les retraités, Bernard Thibault a estimé que "les retraités ont du mal à admettre qu’on puisse envisager un prélèvement supplémentaire alors que nous sommes là pour signaler ce que sont réellement le niveau de ressources des retraités. Il y a des centaines de milliers de retraités qui ne peuvent pas joindre les deux bouts tout en ayant travaillé toute une carrière professionnelle."

Quand on lui a fait remarquer que la contribution épargne les petites retraites (non soumises à la CSG), le leader cégétiste a répondu : les retraités "ont conscience qui si on commence à mettre le doigt dans l’engrenage pour beaucoup d’entre eux, par expérience ils se disent qu’ils ne seront pas épargnés très longtemps". Selon lui la dépendance doit être prise en charge pour tout le monde au sein de la Sécurité sociale.

Source : L’Humanité


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