Combattre la résignation, changer les rapports de force, enclencher un processus de transformation sociale et écologique

samedi 27 octobre 2012.
 

Laurence Parisot donnerait ses ordres ! Devrions-nous subir les décisions du patronat et le cortège des fermetures d’entreprises, assorti de reculs des droits sociaux (emplois, retraites et assurance maladie) ? NON !

Combien disent leur colère, leur impatience, leur accord avec les solutions du Front de gauche... et combien parmi eux ne manifestent pas, n’osent pas revendiquer dans leur entreprise ? Notre engagement politique impose alors de discuter vraiment partout de la situation.

Nous nous opposons à la politique de François Hollande quand elle obéit aux exigences du patronat et des spéculateurs !

Pour avancer, nous devons débattre résolument des mesures à engager :

o Refusons les contraintes fixées par l’Union européenne pour généraliser l’austérité. La demande reste légitime d’un référendum pour désobéir aux injonctions de la Troïka (UE, FMI, BM) qui veut empêcher tout écart avec l’orthodoxie libérale : une campagne qui trouve son prolongement en Grèce, en Espagne, au Portugal et qui sera un clivage essentiel, en France et en Europe, lors des élections européennes.

o Exigeons les lois nécessaires pour empêcher la vague de licenciements et la montée du chômage orchestrée par le MEDEF : loi d’interdiction des licenciements dans les entreprises qui délocalisent et versent des dividendes à leurs actionnaires ; loi de préemption sur les entreprises pour la reprise d’activités viables ; loi étendant les droits des salarié-e-s de s’opposer aux plans « sociaux » ; droit de reprise par des coopératives ouvrières pour conserver les emplois, les activités, les projets sociaux et écologiques...

Le gouvernement ne peut pas s’en tenir aux belles déclarations de Montebourg !

Le Front de gauche soutient les exigences des syndicats et des salariés qui demandent un contrôle public ou une nationalisation de leur entreprise quand ils sont confrontés à des patrons qui abandonnent des sites productifs dans des secteurs clés : Arcelor et avant lui la famille de Wendel ont pillé les fonds publics attribués à la Lorraine et à la sidérurgie ; la famille Peugeot, vrai banquier, a « planqué » sa fortune dans son exil Suisse... C’est également le cas des entreprises de production du médicament : elles ne se sont développées que grâce aux retombées de la recherche publique (INSERM) et aux aides d’État. Il serait alors possible de diminuer de moitié le coût des médicaments, tout en développant les savoir-faire et les productions utiles.

La liste est longue de ces entreprises pour lesquelles le gouvernement a tous les moyens de décréter qu’elles sont expropriées pour permettre le maintien des emplois et prendre le temps de la reconversion d’une partie des productions.

Il est temps de donner sens à ces mesures, que les citoyens se les approprient et exigent du gouvernement qu’il cesse d’écouter les profiteurs !

En soutenant la convergence des luttes des salariés dans les entreprises menacées, le Front de gauche peut convaincre :

Oui, il y a une alternative à l’impuissance affichée par le gouvernement !

o Brisons la dictature de la finance, prenons des mesures législatives pour un secteur public bancaire et un contrôle public sur les banques, afin d’assurer les investissements pour l’emploi, l’environnement, les collectivités territoriales, pour s’émanciper des marchés financiers, pour que la BCE prête directement aux États. C’est possible, et bien des économistes, simplement réformateurs, espéraient des mesures de ce type de l’actuelle majorité !

Nous devons exiger à la fois un audit de la dette et un moratoire conduisant au non-paiement des intérêts des dettes indues : c’est tout de même le premier poste budgétaire ! L’État distribue des milliards sans qu’on sache à qui ni pourquoi. Pour respecter des règles ? Qui sont donc les profiteurs ? Des évaluations sérieuses affirment que plus de la moitié de ce poste budgétaire devrait être annulée si un moratoire était décidé et si un audit avait lieu. Levons la loi du secret sur ces dettes, refusons aussi les intérêts exorbitants exigés par des banques, comme Dexia, qui coulent les finances des communes, des départements et des régions, des écoles, des hôpitaux.

Exigeons que l’argent retiré aux profiteurs soit consacré aux emplois utiles.

o Engageons la transition écologique, réorientons dès maintenant l’investissement public et l’emploi vers des solutions écologiques dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables, les transports, le logement, l’eau. Il faut revenir à une maîtrise à 100 % publique des entreprises du secteur de l’énergie, engager un débat démocratique national sur la transition énergétique et le nucléaire, refuser les OGM et l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

L’élection de Hollande n’a rien réglé, les exigences de la situation sont là !

o Faisons reculer les campagnes réactionnaires et xénophobes du sarkozisme et du Front National .

Nous soutenons que les « étrangers » ont droit à tous les droits sociaux et politiques, dès lors qu’ils vivent ici et veulent y rester. C’est pourquoi le Front de gauche devra mobiliser pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, avec toute la gauche prête à ne pas reculer, pour gagner cette extension des droits démocratiques, pour rejeter les contrôles au faciès ou les expulsions de Rroms...

Nous voulons et nous pouvons, sans attendre 2014 ou 2017, gagner des avancées sur la base de campagnes autour de ces exigences, appuyées sur les mobilisations sociales. La perspective, c’est la construction d’un véritable Front politique, social et populaire, seul à même d’assumer la confrontation nécessaire avec les classes dominantes et qui rassemble autour d’un programme de rupture avec l’ordre établi.

Nous voulons et nous pouvons, ensemble, combattre la résignation, changer les rapports de force au sein du mouvement populaire. Pour enclencher un processus de transformation sociale et écologique, nous défendons en permanence la nécessité de gouverner en rassemblant sur une autre politique que celle menée par le gouvernement actuel.

Les campagnes et les actions du Front de gauche permettront des succès, même partiels, et serviront de points d’appuis pour construire cette alternative de gouvernement.


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