![]() |
28 janvier 2007
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête
Pour la première fois Ségo baissait la tête...
Impôts, Québec, Corse, mêlés aux flocons blancs
Pleuvaient : les adhérents, surpris d’être tremblants,
Marchaient pensifs, la glace à leur moustache grise.
.
Il neigeait, il neigeait toujours ! La froide bise
Sifflait ; sur le verglas de positions saugrenues
Le parti dérapait et l’on allait pieds nus.
Sortira-t-on jamais de ce funeste empire ?
Deux ennemis : Sarko, Le Pen. Le Nord est pire.
.
Nous avions perdu la boussole qui, vengeresse,
Faisait avec le ciel tomber la neige épaisse.
Sombres jours. Les sondages baissaient lentement
Malgré des débats participatifs fumants
Malgré les renforts Baylet puis Chevènement.
.
Pensifs, deux cent mille socialistes à présent
Fixaient l’horizon blanc des cinquante pour cent.
Toutes les nuits, qui vive ! Alerte ! Assauts ! Attaques !
Julien Dray disputait sa montre aux cosaques.
.
Ségolin sans arrêt renvoyait des claques.
Enfin, Ségo soutenait le squatt des MACAQ
Avant de s’envoler pour les riantes Antilles
Embaumant la France d’un parfum de vanille.
.
Il neigeait. L’âpre hiver fondait en avalanche
Après la plaine blanche une autre page blanche :
Trente cinq heures, retraites, "charges", le drapeau
Flottait, au son du pipeau, au coeur du troupeau.
.
Tenons, pourtant, stoïques, sous le vent et la neige
Montrant face à la droite, l’ardeur d’un cortège.
Avec Royal, Buffet, Bové, Besancenot,
Nous ne manquons pas de candidats au créneau.
.
Nous militons pour gagner les présidentielles
Malgré les sondages et même malgré le ciel.
Quitte à seulement faire travail de fourmi
Poursuivons le combat entamé à Firmi.
Jacques Serieys le 28 janvier 2007
(d’après le poème de Victor Hugo : La retraite de Russie)
Date | Nom | Message |