Sahara Occidental fin 2012 : Stoppons le colonialisme du Maroc

dimanche 18 novembre 2012.
 

C) Trente eurodéputés demandent à Ashton de condamner l’expulsion des observateurs internationaux du Sahara occidental

Trente parlementaires européens ont demandé jeudi au Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton de condamner "fermement" l’expulsion de 22 observateurs européens dont 18 Espagnols et 4 norvégiens de la ville occupée d’El Aiun (Sahara occidental) par les autorités d’occupation marocaines.

"Le 7 novembre les forces marocaines ont expulsé par la force 18 espagnols et 4 norvégiens observateurs internationaux d’El Aaiun occupée ... ces observateurs internationaux ont essayé d’évaluer la détérioration de la situation des droits de l’homme", ont écrit les députés dans une interrogation écrite sous le thème : "La violence à El Aaiun (Sahara Occidental occupé). Répression des manifestants sahraouis et l’expulsion des observateurs espagnols et norvégiens".

Dirigé par Willy Meyer (parti de la Gauche unie d’Espagne), les eurodéputés ont rappelé qu’"en 2010, des milliers de Sahraouis ont décidé de répondre à la force de l’occupation marocaine en mettant en place le camp de Gdeim Izik, dans la banlieue d’El Aaiun pour demander l’amélioration de leurs conditions de vie et un référendum d’autodétermination".

"Le 8 novembre 2010 l’armée marocaine a décidé d’attaquer pour démanteler le camp et semer la violence. Deux plus tard, 22 prisonniers politiques sahraouis sont toujours en prison à Salé (Maroc) et leur procès a été reportée par la cour militaire de Rabat à plusieurs reprises", ont-ils ajouté.

Les eurodéputés ont attiré l’attention de Mme Ashton à la récente escalade de la répression engagée par les autorités marocaines de contre les civils sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara occidental.

Ces députés européens représentent cinq groupes parlementaires dont : (GUE / NGL, Verts / ALDE, S & D, ADLE et le PPE), notamment de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, de la Grèce, de l’Allemagne, de de la Slovénie, la France, l’Irlande ou le Royaume-Uni ont demandé à la Haute représentante pour les Affaires étrangères à dépêcher une enquête sur les violations marocaines au Sahara occidental conformément aux dispositions de l’article 2 (deux) de l’accord d’association UE-Maroc.

B) "La répression des manifestations pacifiques dans les territoires occupés du Sahara occidental est une violation flagrante de la liberté d’opinion et d’expression" (ONG)

Le réseau arabe des informations des droits de l’homme a considéré lundi 12 novembre 2012 que " les agressions commises par les autorités marocaines contre les manifestations pacifiques dans les territoires occupés du Sahara occidental est une violation flagrante de la liberté d’opinion et d’expression".

"La répression est devenue la seule méthode utilisée par les autorités marocaines afin de disperser les manifestations pacifiques de la population sahraouie dans la ville occupé d’El Aaiun et au sud du Maroc pour demander leur droit légitime à l’autodétermination," a déclaré l’organisation arabe des droits de l’homme dans un communique publié sur son site web. L’Organisation arabe a souligné que "la répression violente des manifestations pacifiques n’empêchera pas les sahraouis de revendiquer leur droit légitime à l’autodétermination".

Elle a également condamné les interventions violentes de la police marocaine contre les manifestants pacifiques sahraouis à la ville occupée d’El Aaiun(Sahara occidental) et la ville de Guelemim (sud du maroc), à l’occasion de la célébration du 2ème anniversaire du démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik, appelant l’ouverture immédiate d’une enquête sur les violations commises par les forces de répressions marocaines et présenter les responsables devant la justice .

Le réseau arabe des informations des droits de l’homme a souligné que les interventions violentes de la police marocaine contre les civils sahraouis ont laissé plusieurs blessés et d’autres arrêtés.

A) Sahara occidental : Christopher Ross (ONU) affirme que le statu quo est "insoutenable"

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a affirmé lundi à Madrid que le statu quo relatif au statut final du Sahara occidental était "insoutenable" et "dangereux", rapporte l’ONU.

M. Ross a fait cette déclaration dans la capitale espagnole à l’issue de son entretien avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo, et ce, dans le cadre de sa tournée en Afrique du Nord et en Europe entamée le 27 octobre pour se poursuivre jusqu’au 15 novembre.

Il devra également se rendre, par la suite, à Paris (France), Londres (Grande-Bretagne), Moscou (Russie) et à Washington (Etats-Unis) où il abordera la question sahraouie avec des responsables de ces quatre pays qui sont membres permanents du Conseil de sécurité, ’’afin de mobiliser le soutien de la communauté internationale’’ sur le dossier du Sahara occidental, a fait savoir l’ONU.

A ce propos, M. Ross a aussi déclaré à Madrid que ’’le conflit sur le statut final du Sahara occidental dure depuis 37 ans, donc depuis bien trop longtemps". Pour l’Envoyé personnel du chef de l’ONU, "s’il est tentant pour certains d’affirmer qu’il est trop risqué de relancer les efforts de paix et que le statu quo garantit au moins la stabilité, je suis convaincu que cela serait une grave erreur de calcul".

M. Ross a, en outre, prévenu que "si la situation est laissée en l’état, les violences pourraient reprendre avec des conséquences tragiques pour le peuple sahraoui".

"Le conflit doit être résolu et cela est possible s’il existe une volonté réelle d’engager le dialogue", a-t-il poursuivi, en exhortant "toutes les parties prenantes à s’engager au plus vite dans des négociations sérieuses". Dans ce sens, il a demandé aux membres de la communauté internationale, qui exercent une influence dans la région, de soutenir ces efforts. Dans le cadre de cette mission que lui a confiée le Secrétaire général de l’ONU, M. Ross s’est rendu, la semaine dernière, au Sahara occidental, qui sa première visite depuis sa nomination en janvier 2009 en qualité d’Envoyé personnel de Ban Ki-moon, et au Maroc, ainsi qu’en Algérie et en Mauritanie.

L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU avait alors déclaré que ses entretiens avec le président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, et avec la société civile sahraouie ont été d’un "grand apport pour la recherche d’une solution politique garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination."

M. Ross s’est également rendu aux camps des réfugiés sahraouis près de Tindouf, avant d’effectuer une visite à Alger où il avait été reçu notamment par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal.

A Alger, M. Ross a déclaré qu’il œuvrait, depuis sa désignation en tant qu’Envoyé spécial, à "faciliter" les négociations directes entre le Maroc et le Front Polisario avec l’aide des deux pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, et le soutien de la communauté internationale "en vue d’aboutir à un règlement politique, juste et acceptable par les deux parties (le Maroc et le Front Polisario) à même de garantir le droit du peuple sahraoui à son autodétermination".

Dès son retour à New York, M. Ross informera le Secrétaire général de l’ONU des résultats de sa tournée dans la région avant de présenter son rapport sur la question du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, devant le Conseil de sécurité à la fin novembre.

De son côté, l’Assemblée générale de l’ONU votera prochainement la résolution adoptée en octobre dernier par la 4ème Commission de l’ONU chargée des questions de décolonisation, qui avait réaffirmé "le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental", tout en louant les efforts déployés par le Secrétaire général de l’ONU et son Envoyé personnel, M. Christopher Ross.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message