C comme Carvounas, Cahuzac, Centre…

dimanche 13 janvier 2013.
 

C’est décidément la semaine au Parti Socialiste des coming-out de ceux qui veulent frayer avec le centre. Lundi, Jérôme Cahuzac revendiquait son (social)-libéralisme et avouait « la lutte des classes, je n’y crois pas et je n’y ai jamais cru ». Aujourd’hui, c’est Luc Carvounas, sénateur-maire d’Alfortville, 1er fédéral PS du Val-de-Marne, qui compare dans Le Monde daté du 10 janvier le Parti Communiste Français au Front National. Commentant les vœux du PCF, le secrétaire national aux relations extérieures du PS a lâché « Le FN aurait pu en signer l’esprit ! ».

Luc Carvounas ajoute cette fois l’insulte au mépris et à l’arrogance en allant pêcher son argumentaire dans le caniveau de la droite et de l’oligarchie qui usent depuis des mois de la même comparaison pour, dans un même mouvement, légitimer l’extrême-droite et ostraciser le Front de Gauche.

Mais la répétition des sorties, dès lors qu’elles viennent du ministre délégué au budget et du secrétaire national du PS aux relations extérieures, fait sens. Elle définit une ligne politique. Celle de la mise au pilori de la gauche qui résiste pour mieux infliger au peuple la cure d’austérité demandée par le Medef et la finance d’un part. Celle du retournement d’alliance d’autre part, où les appels du pied au centre de l’un lundi se déclinent par les insultes de l’autre le mercredi.

Le Parti de Gauche dénonce les propos de Luc Carvounas. A l’image d’une politique gouvernementale qui accentue son cours social-libéral, il constate que cette ligne politique divise toujours plus la gauche et accentue les fractures. C’est d’ailleurs sans doute le but recherché de la part de responsables socialistes que les alliances avec le centre ne gêneraient le moins du monde.


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