24 octobre 2014 30 ans de prison pour Georges Ibrahim Abdallah !

mercredi 1er octobre 2014.
 

3) Le militant palestinien Georges Ibrahim Abdallah enterré vivant

Le 24 octobre prochain Georges Ibrahim Abdallah citoyen et militant révolutionnaire libanais, va compter trente années de prison passées dans les geôles françaisesDans un pays vraiment démocratique, qui aurait donc un souci réel de la liberté et du droit, cet homme -selon la loi libérable depuis 1999- serait rendu aux siens.Le 23 septembre son avocat va, à nouveau, déposer une demande de mise en liberté qui risque d’être une illusion de plus.

Nous sommes en France, un Etat gouverné par un président qui fait la fête avec le Premier ministre israélien Netanyahou et par Manuel Valls qui, chaque matin en se rasant, cherche la bonne idée du jour qui puisse faire plaisir à Israël. Manque de chance : Abdallah a été condamné pour l’assassinat, en 1982 en France, de deux diplomates, un américain et un israélien.Voilà pourquoi Abdallah, à la demande de Washington et Tel-Aviv, même sa peine purgée, doit mourir dans sa centrale de Lannemezan.

L’affaire Abdallah est un double scandale, une vilaine moisissure sur les pages de l’histoire de France. Tout d’abord, le révolutionnaire libanais a été mal jugé, mal condamné. Mais, pour ceux qui ne veulent pas tenir compte de la réalité de ce massacre judiciaire, il existe une ignominie dans l’ignominie : le maintien en prison d’un homme qui a accompli « son » temps derrière les murs. Difficile après cela de dénoncer ces dictatures où les portes des prisons ne s’ouvrent que dans un sens. En sémantique on peut dire qu’aujourd’hui Abdallah est un otage du gouvernement français.

Menaces de mort

Dans le premiers mois de son emprisonnent le révolutionnaire, marxiste et compagnon de route des Palestiniens et des nationalistes Arabes, a été soumis à un traitement digne du Moyen Age et de la Question. Un exemple. Un week-end une petite équipe de la DST débarque (illégalement) à la Santé et s’installe près de la cellule d’Abdallah. Cette bande barbouzarde , conduite par un policier en retraite qui ne cesse d’encombrer aujourd’hui les plateaux de télévision, soumet le prisonnier à la torture avec un revolver sur la tête, et menace d’être jeté mort dans la Seine… Pour ces flics hors la loi il s’agit de faire avouer au détenu libanais des projets d’attentats à Paris et les noms de leurs auteurs. Ces hommes obtus et incompétents ignorent que leur cible ne peut rien avouer. Puisque les attentats en question sont commis à la demande de l’Iran alors que lui, militant de la Fraction Armée Libanaise (FARL) n’a rien de commun avec les desseins de Khomeiny… Peu importe, on torture. Mais ce n’est pas que cela. Pour la gestion d’une bonne justice, le SDECE, les services spéciaux français (ex-DGSE), parviennent à faire nommer un de leurs agents comme avocat du révolutionnaire. Dans tout état qui se respecte les responsables des ces forfaitures auraient été eux même conduits devant un juge…

Arrive le temps du procès. A partir de quelle preuve Abdallah est-il condamné ? A partir du contenu d’une valise retrouvée dans une planque du guérilléro clandestin. Elle contient l’arme utilisée pour assassiner les diplomates, et une bouteille de Corrector portant les empreintes d’Abdallah. La cause est entendue : voila bien le coupable.

Un oubli facheux

Hélas, l’agent qui a « chargé » cette valise y a oublié un journal…. Un quotidien qui date d’après l’arrestation de Georges-Ibrahim Abdallah. La preuve que les indices de l’accusation ont été manipulées et qu’on ne peut condamner un homme sur un tel édifice de « vérité » scellé avec du vent. Peut importe, le libanais sera condamné à perpétuité.

Nous avons reçu le témoignage anonyme d’un membre du cabinet de Christiane Taubira, ministre de la Justice : « Pour nous, sans aucun doute, il faut libérer ce prisonnier. Mais, après le blocage imposé par Sarkozy, le relai du « niet » a été pris par Valls dès qu’il a été nommé à l’Intérieur. A cette différence que, dans le passé, ce sont les ambassadeurs des États-Unis et d’Israël qui se rendaient place Beauvau pour y faire part de leur opposition à la libération du libanais. Alors que, dès sa nomination, c’est Valls, le ministre, qui se rendait lui-même dans les deux chancelleries pour y recevoir les ordres ».

Par Jacques Marie Bourget

2) Libération de Georges Ibrahim Abdallah dont le maintien en détention n’a aucune justification

Parti de Gauche

Georges Ibrahim Abdallah est emprisonné en France depuis 29 ans. Chef présumé des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), organisation alliée au Front populaire de libération de la Palestine, il est arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, pour possession de faux-papiers. Deux ans plus tard, il est accusé de complicité dans des attentats commis contre des agents du Mossad et de la CIA, dans le contexte du massacre de centaines de palestiniens dans le camp de Sabra et Chatilla, massacre resté impuni.

Sabra et Chatila : Israéliens et phalangistes génocident les Palestiniens

Il est condamné dans un premier temps à 4 ans de prison pour détention d’armes et de faux papiers, puis à la perpétuité, assortie d’une peine de sûreté de 15 ans pour complicité d’assassinat, par la Cour d’assises spéciale, le 28 février 1987.

Depuis l’expiration de sa peine de sureté en mars 2002, toutes ses demandes de libération ont été rejetées, bien que la juridiction de la libération conditionnelle ait, à plusieurs reprises, ordonné sa libération sous réserve d’expulsion du territoire français.

Le 21 novembre 2012, le tribunal d’application des peines a une nouvelle fois accordé sa libération à Georges Ibrahim Abdallah. Malgré l’appel du Parquet, puis de la Garde des Sceaux, le jugement de libération a été confirmé le 20 décembre dernier, à condition qu’un arrêté d’expulsion soit prononcé par le ministre de l’Intérieur. Or c’est ce dernier qui jusqu’à présent fait la sourde oreille, condamnant ainsi le prisonnier à rester derrière les barreaux. Combien de temps encore le silence de Manuel Valls, qui cache mal les pressions exercées par Israël et les Etats-Unis, va-t-il durer ?

Le Parti de Gauche demande la libération de Georges Ibrahim Abdallah dont le maintien en détention n’a aucune justification.

1) Libération immédiate de Georges Ibrahim Abdallah !

Association France Palestine Solidarité

29 ans. Cela fait 29 ans que Georges Ibrahim Abdallah est incarcéré dans les prisons fran­çaises. Empri­sonné depuis 1984, il fut condamné à la réclusion cri­mi­nelle à per­pé­tuité en 1987, à la suite d’une mani­pu­lation des ser­vices français l’impliquant dans des faits pos­té­rieurs a sa détention, pour son activité au sein des Forces Armées Révo­lu­tion­naires Libanaises.

Ayant effectué la totalité de sa peine de sûreté, Georges Abdallah est libé­rable depuis 1999. En 2002, puis en 2004, ses demandes de libé­ration furent rejetées. Le 21 novembre, il a enfin obtenu un avis favo­rable à sa demande de libé­ration, assortie d’un arrêté d’expulsion du ter­ri­toire français. Ce dernier doit être signé par le Ministère de l’Intérieur, qui jusqu’à présent, s’y refuse. Le Tri­bunal d’Application des Peines de Paris a donc reporté sa décision de libé­ration au 28 janvier, dans l’attente d’une annonce du Ministère de l’Intérieur.

Nous dénonçons ici l’acharnement judi­ciaire dont est victime Georges Abdallah, ainsi que le com­por­tement du Ministère de l’Intérieur qui se plie aux injonc­tions des ambas­sades amé­ri­caines et israéliennes.

> Nous exi­geons ici la libé­ration immé­diate de Georges Abdallah, afin qu’il puisse enfin retrouver sa famille et ses proches.

> Le Bureau National de l’AFPS


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