Pierre Laurent réélu secrétaire national du PCF

samedi 16 février 2013.
 

Pierre Laurent a obtenu 100% des 624 votes exprimés (92 blancs et nuls) sur les 716 votants au 36e congrès du PCF qui se tenait depuis jeudi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

Pour "la première fois depuis longtemps", selon les organisateurs, aucune liste alternative ne s’est présentée face à lui. Pierre Laurent est donc reconduit après avoir été élu à son poste en 2010 pour succéder à Marie-George Buffet. Fier d’un "congrès rassembleur, combatif", Pierre Laurent rappelle aux socialistes que "personne n’a intérêt à mépriser cette force de gauche".

"Nous ne sommes pas cantonnés dans l’opposition, nous sommes une force en mouvement", a lancé le secrétaire national lors de son discours de clôture.

Les trois priorités de Pierre Laurent

Au cours du congrès du PCF, Pierre Laurent a interpellé le gouvernement sur trois sujets : l’amnistie pour les syndicalistes poursuivis en justice, la loi sur les licenciements boursiers et le droit de vote des étrangers. Sur ce dernier point qui fait partie des 60 propositions de François Hollande, fortement applaudi par le congrès, Pierre Laurent a prévenu : "pas question d’aller aux municipales sans avoir" mené cette "bataille".

Mais il a également annoncé qu’il "n’est pas question de retranscrire l’accord sur l’emploi en l’état". "Un accord minoritaire ne peut s’imposer à la représentation nationale", a-t-il affirmé.

"On est force de proposition"

Après avoir adopté par 554 voix sur 655 le texte "Il est grand temps de rallumer les étoiles", les délégués du 36ème congrès du PCF ont poursuivi leurs travaux ce samedi avant la clôture dimanche midi. L’occasion de leur demander quel rôle ils souhaitaient voir leur parti jouer dans cette nouvelle séquence politique qui mène vers les échéances électorales de 2014.

La troisième journée du congrès a d’autre part été marquée par le réquisitoire contre "l’Europe de l’égoïsme", "au service des milieux financiers et patronaux", tenu par Pierre Laurent.

Fédéralisme centralisateur et autoritaire

Au lendemain du compromis budgétaire trouvé par les 27 pays de l’Union européenne qui diminue pour la première fois de l’histoire de la construction européenne le budget de l’UE pour les sept ans à venir, le secrétaire national du PCF a lancé : "La construction européenne, dans son mode ultralibéral, est aujourd’hui une machine extrêmement sophistiquée au service des milieux financiers et patronaux, et largement dominée par les intérêts des classes dirigeantes des pays les plus puissants, au premier rang desquels l’Allemagne."

Face à la crise, "au lieu de changer de cap, les forces du "consensus libéral" organisent la fuite en avant vers un fédéralisme centralisateur et autoritaire, seul capable à leurs yeux d’imposer l’austérité à des peuples qui la rejettent de plus en plus explicitement", a ajouté Pierre Laurent, qui dirige aussi la Gauche européenne.

Avril, meeting européen à Marseille

Evoquant le budget de l’UE adopté vendredi, "qui, pour la première fois, attaque les maigres dispositifs de solidarité existants", il a affirmé que "leur Europe devient celle de l’égoïsme et non pas de la construction, mais de la déconstruction européenne. Cela fait resurgir les replis nationalistes ou régionalistes, et prospérer de dangereux populismes racistes et xénophobes. C’est pourquoi nous opposons à ce risque l’ambition d’un véritable projet de refondation européenne qui mette le cap sur l’humain, sur la solidarité", a lancé Pierre Laurent, en appelant à ce que "toutes les forces de progrès (...) joignent leurs efforts, de manière concrète, permanente et systématique".

Le leader du PCF a notamment évoqué "un grand meeting européen" en avril, en suggérant de l’organiser à Marseille, "ville du sud tournée vers la Méditerranée et aujourd’hui capitale européenne de la culture".

Bartolone avertit les communistes. "C’est au PCF de choisir : on ne pourra pas venir demander les voix des socialistes pour maintenir des municipalités communistes tout en ayant comme seul objectif d’affaiblir le président de la République et le gouvernement", a averti le président de l’Assemblée nationale.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message