23 février 2013 en Espagne : marée citoyenne contre la crise

jeudi 28 février 2013.
 

5) Le PGE a participé à l’immense Marée Citoyenne qui a secoué plusieurs villes espagnoles le 23 février

Parti de la Gauche Européenne

Le 23 février, des membres de la direction du PIE ont participé à une grande manifestation qui a secoué plusieurs villes espagnoles. Des centaines de milliers de personnes, invitées par le Collectif Marée Citoyenne, qui regroupe plus de 300 collectifs, parmi lesquels Izquierda Unida et le PCE, la Marée Verte de l’Éducation, la Marée Blanche de la Santé, des victimes d’expulsions, le 15M, etc. sont descendus dans la rue dans 80 villes espagnoles pour protester contre la corruption et les coupes budgétaires et en défense des services publics.

Marisa Matías, avec d’autres membres de l’Exécutif du PIE comme Céline Meneses du Front de Gauche et des membres de la direction d’autres partis comme Die Linke, le Bloco de Esquerda, Synaspismos, AKOA, le Parti Communiste Français, l’Alliance de la Gauche Finlandaise et, bien entendu, le Parti Communiste Espagnol et Izquierda Unida , ont voulu manifester leur réprobation contre la politique de coupes budgétaires et la dictature des marchés qui s’impose en Europe et qui porte atteinte à l’état de bien-être.

Le jour choisi par les organisateurs de cette énorme mobilisation citoyenne fut précisément le 23 février, date anniversaire du coup d’État raté, il y a 32 ans. Les organisateurs considèrent que nous sommes aujourd’hui face à un autre coup d’état, financier celui-là, qui est l’origine de cette politique de coupes imposée par les marchés. Ce n’est pas pour rien que l’un des slogans les plus repris a été « Ce n’est pas de la corruption, c’est du capitalisme ». On a aussi revendiqué le non-paiement de la dette en passant devant la Banque d’Espagne, les manifestants ont crié massivement : « Nous ne devons rien, nous ne payons pas ».

Les organisateurs de cette grande mobilisation étatique ont déclaré que cette manifestation du 23-F est seulement un point de départ et que, maintenant, l’objectif est clair : ne pas renverser un gouvernement sinon renverser une façon de gouverner.

4) Dans les rues espagnoles, la déferlante contre l’austérité

Journée de forte protestation en Espagne contre la politique d’austérité et contre la corruption du pouvoir en place. Dans plusieurs villes, notamment Madrid, Valence, Bilbao ou Barcelone, des milliers de gens ont défilé, en colère contre les « coupes budgétaires » du gouvernement de Mariano Rajoy, de plus en plus impopulaire. Après la fin du rassemblement, quelques incidents ont éclaté. Douze personnes ont été interpellées.

« Démission, démission du gouvernement ! » Tel est le mot qu’on a pu entendre le plus au cours de ces marches, notamment dans la capitale où cinq cortèges ont convergé vers le centre, autour de la fontaine de Cibeles.

Au-delà d’une marche massive en plein froid, Le plus impressionnant, c’est la diversité des secteurs de la population qui se disent écœurés par la violente politique d’austérité. Indignés, médecins, pompiers, professeurs, infirmières, associations qui défendent les gens expulsés... Au total, 300 collectifs étaient représentés.

Tous fustigent une « démocratie en danger », la « corruption omniprésente ». Poings levés, des milliers de manifestants ont scandé des mot d’ordre contre « le coup d’Etat financier », c’est-à-dire, selon eux, la mainmise des banques et de la Banque centrale européenne.

Coup d’Etat financier, c’est une référence au 23 février 1981, date de la tentative de coup d’Etat - finalement avortée - du lieutenant-colonel Tejero. Ce fut un moment critique de la jeune démocratie espagnole. Les motifs d’inquiétude ont changé, mais les manifestants pensent qu’aujourd’hui encore, l’heure est grave.

Source : http://www.rfi.fr/europe/20130223-e...

3) Espagne : une "marée citoyenne" de centaines de milliers de personnes contre l’austérité à Madrid (AFP)

Criant "démission", contre austérité et la corruption, une "marée citoyenne" a envahi Madrid samedi, au moment où l’Espagne, minée par un cocktail explosif de chômage et de récession, s’interroge sur ses institutions ébranlées par des scandales en série.

Dans le hurlement des sifflets et des percussions, enseignants en vert, médecins et infirmières en blanc, écologistes, groupes de la mouvance des "indignés", pompiers casqués ou mineurs du nord de l’Espagne, en noir, ont convergé vers la place de Neptuno, près du Congrès des députés.

"Démission", hurlait la foule, dans une marée de pancartes blanches portant un seul mot, "NO", frappées d’une paire de ciseaux, symbole des coupes budgétaires.

"Rajoy, pars", "Dictature des banques, NON", réclamaient d’autres pancartes.

"Nous en avons ras-le-bol", lançait Luis Miguel Herranz Fernandez, un médecin hospitalier de 38 ans, en dénonçant "les coupes budgétaires, la corruption, la baisse de qualité du système de santé".

"Dans n’importe quel pays, cela servirait à quelque chose, mais ici, cela ne sert à rien. Le gouvernement ne nous écoute pas", s’indignait le jeune médecin alors que la foule multicolore déferlait sur les avenues.

"Nous sommes ici tous unis, les médecins, les pompiers, les mineurs, et cela leur est égal".

"Non au coup d’Etat des marchés", pour "une véritable démocratie" : les mots d’ordre étaient multiples pour cette "marée citoyenne" du 23 février, jour anniversaire de la tentative de coup d’Etat qui avait terrifié la jeune démocratie espagnole, le 23 février 1981.

Une fois le rassemblement dispersé, quelques incidents ont éclaté dans les quartiers alentour entre la police anti-émeutes et de petits groupes de jeunes, qui se sont éparpillés en mettant le feu à des poubelles. Douze personnes ont été interpellées, selon la police.

Comme à Madrid, des "marées citoyennes" ont été organisées dans de nombreuses villes d’Espagne, rassemblant notamment des milliers de personnes à Barcelone, Valence, La Corogne, Séville ou Bilbao.

"Nous sommes très en colère", s’écriait Cristina Martin Benito, une infirmière de 35 ans vêtue de la chemise blanche de la "santé en lutte". "Nous revendiquons la nécessité d’être protégés un peu plus, nous les citoyens, et pas les banques".

Parmi la foule encore, des salariés d’Iberia, la compagnie aérienne qui doit suprimer 3.800 emplois, en gilets jaune fluorescent, les mineurs, casque et lampe sur le crâne, dénonçant derrière une grande banderole "la fermeture des bassins miniers, sans activité alternative".

Cible de la colère des manifestants : la politique d’austérité menée depuis un an par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, visant à récupérer 150 milliards d’euros d’ici 2014.

Alors que tous les clignotants sociaux sont au rouge, que le pays en récession affiche un chômage de 26%, la grogne est accentuée par l’aide européenne de plus de 41 milliards d’euros accordée aux banques, une injustice pour beaucoup d’Espagnols.

Les affaires de corruption qui éclaboussent les grandes institutions du pays renforcent encore le malaise. Samedi, des drapeaux républicains, rouge, jaune et violet, flottaient dans la foule.

Car la monarchie, jusque-là réputée intouchable, se retrouve prise dans la tourmente d’un scandale sans précédent : le gendre du roi Juan Carlos, Iñaki Urdangarin, était interrogé samedi par un juge des Baléares dans une enquête sur le détournement de millions d’euros d’argent public.

Au point que la Maison royale a dû, vendredi, publier un démenti face à des rumeurs sur une éventuelle abdication du roi, âgé de 75 ans.

En janvier, c’est le nom de Mariano Rajoy qui était apparu dans une liste, publiée par le quotidien El Pais, de bénéficiaires présumés de paiements occultes.

"C’est une accumulation. Le chômage, la corruption, l’absence d’avenir pour les jeunes", résume Luis Mora, employé dans le secteur de la construction de 55 ans. Il est venu manifester vêtu d’une blouse blanche sur laquelle il a épinglé des enveloppes, devenues en Espagne symbole d’indignation contre la corruption, où sont inscrits des chiffres : "10.000 euros", "20.000 euros".

AFP

2) Espagne : une "marée citoyenne" contre l’austérité et la corruption

Une "marée citoyenne" de dizaines de milliers de personnes a envahi Madrid ce samedi pour obtenir la fin des politiques d’austérité et la démission du gouvernement Rajoy dont le parti est secoué par des affaires de corruption, comme l’entourage du roi Juan Carlos.

Dans le hurlement des sifflets et des percussions, enseignants en vert, médecins et infirmières en blanc, mouvements féministes en violet, écologistes, groupes de la mouvance des "indignés" ou mineurs du nord de l’Espagne, en noir, ont convergé vers la place de Neptuno, près du Congrès des députés. "Démission", hurlait la foule, dans une marée de pancartes blanches portant un seul mot, "NO", frappées d’une paire de ciseaux, symbole des coupes budgétaires.

"Ras-le-bol"

"Rajoy, pars", "Dictature des banques, NON", réclamaient d’autres pancartes tandis qu’un groupe de pompiers, parmi les manifestants, contenait la foule le long du barrage de police protégeant le Congrès. "Nous en avons ras-le-bol", lançait Luis Miguel Herranz Fernandez, un médecin hospitalier de 38 ans, en dénonçant "les coupes budgétaires, la corruption, la baisse de qualité du système de santé".

"Dans n’importe quel pays, cela servirait à quelque chose, mais ici, cela ne sert à rien. Le gouvernement ne nous écoute pas", s’indignait le jeune médecin alors que la foule multicolore déferlait sur les avenues. "Nous sommes ici tous unis, les médecins, les pompiers, les mineurs, et cela leur est égal".

Protéger les citoyens, pas les banques

"Non au coup d’Etat des marchés", pour "une véritable démocratie" : les mots d’ordre étaient multiples pour cette "marée citoyenne" du 23 février, jour anniversaire de la tentative de coup d’Etat qui avait terrifié la jeune démocratie espagnole, le 23 février 1981. Comme à Madrid, des "marées citoyennes" étaient prévues dans plusieurs dizaines de villes, rassemblant notamment des milliers de personnes à Barcelone, Valence, La Corogne ou Séville.

"Nous sommes très en colère", s’écriait Cristina Martin Benito, une infirmière de 35 ans vêtue de la chemise blanche de la "santé en lutte". "Nous revendiquons la nécessité d’être protégés un peu plus, nous les citoyens, et pas les banques". Parmi la foule encore, des salariés d’Iberia, la compagnie aérienne qui doit suprimer 3.800 emplois, en gilets jaune fluorescent, les mineurs, casque et lampe sur le crâne, dénonçant derrière une grande banderole "la fermeture des bassins miniers, sans activité alternative".

41 milliards pour les banques

Cible de la colère des manifestants : la politique d’austérité menée depuis un an par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, visant à récupérer 150 milliards d’euros d’ici 2014. Alors que tous les clignotants sociaux sont au rouge, que le pays en récession affiche un chômage de 26%, la grogne est accentuée par l’aide européenne de plus de 41 milliards d’euros accordée aux banques, une injustice pour beaucoup d’Espagnols.

Corruption

Les affaires de corruption qui éclaboussent les grandes institutions du pays renforcent encore le malaise. Samedi, des drapeaux républicains, rouge, jaune et violet, flottaient dans la foule.

Car la monarchie, jusque-là réputée intouchable, se retrouve prise dans la tourmente d’un scandale sans précédent : le gendre du roi Juan Carlos, Iñaki Urdangarin, était interrogé samedi par un juge des Baléares dans une enquête sur le détournement de millions d’euros d’argent public. Au point que la Maison royale a dû, vendredi, publier un démenti face à des rumeurs sur une éventuelle abdication du roi, âgé de 75 ans.

En janvier, c’est le nom de Mariano Rajoy qui était apparu dans une liste, publiée par le quotidien El Pais, de bénéficiaires présumés de paiements occultes.

"C’est une accumulation. Le chômage, la corruption, l’absence d’avenir pour les jeunes", résume Luis Mora, employé dans le secteur de la construction de 55 ans.

Source : http://www.humanite.fr

1) Vers une grande journée de mobilisation ce 23 février 2013

Plus de 200 organisations, plate-forme, syndicats, partis politiques vont manifester, samedi, dans 50 villes, contre la politique d’austérité du gouvernement de droite de Mariano Rajoy, et la corruption.

Ce sera l’autre 23 février. En 1981, ce jour-là, le lieutenant colonel Tejero, pistolet à la main, faisait irruption dans les Cortes, en ordonnant aux députés de se coucher. Les Espagnols étaient alors descendus dans les rues contre ce coup d’état avorté et pour défendre la balbutiante démocratie. Trente ans plus tard, et alors que le pays connaît une crise multidimensionnelle, près de 200 organisations appellent à manifester, samedi, dans quelque 50 villes contre un autre coup d’Etat, celui du système financier. Tous les mouvements, qui bataillent depuis quatorze mois contre les coupes budgétaires, les « recortes », du gouvernement de droite de Mariano Rajoy , seront de la « marée citoyenne ». Il s’agit de « défendre nos droits, de rejeter les ‘recortes’ et les brutales politiques d’ajustements grâce auxquelles des fonds sont dégagés pour satisfaire la cupidité des marchés financiers et des politiciens corrompus », font valoir les organisateurs.

A Madrid, cinq cortèges conflueront aux portes des Cortes : la marée verte pour la défense de l’éducation universelle et gratuite, la marée blanche contre la privatisation du système de santé, la marée violette pour le respect des droits des femmes, la marée bleue contre la privatisation de la gestion de l’eau de la capitale, la marée noire composée des fonctionnaires, boucs-émissaires des politiques d’austérité. Les cortèges verront également défiler les mineurs qui ont observé deux mois de grèves contre la fermeture des mines, les pompiers « brûlés », disent-ils, par les attaques contre les droits sociaux, les citoyens des plate-forme contre les expulsions et les emprunts hypothécaires poubelles, les journalistes de Télémadrid, victimes d’un plan de licenciements ainsi que les Yaioflautas, les retraités militants qui refusent de voir démanteler l’état de bien être pour lequel ils se sont battus durant les heures noires de la dictature franquiste ainsi que les collectifs qui ont essaimé depuis le 15 mai 2011, lorsque les « Indignés » se sont emparés des places publiques aux cris de « ce n’est pas une crise, c’est une arnaque ».

Les marées citoyennes ont également reçu le soutien de formations politiques comme Izquierda Unida (gauche Unie) et la Gauche anti-capitaliste ainsi que des principales confédérations syndicales, les Commissions Ouvrières, UGT, CGT. Manifestation inédite donc, car pour la première fois, toutes les composantes de la société espagnole défileront ensemble.


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