Cahuzac vient-il de porter l’estocade au pouvoir socialiste ?

mardi 8 septembre 2020.
 

L’ex-ministre du budget socialiste vient-il de porter l’estocade au pouvoir socialiste ? On peut se poser la question.

Le 5 décembre dernier devant le parlement et aux français dans les médias, il jurait : « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu de compte à l’étranger. Ni maintenant, ni avant. ». Pendant ce temps, une majorité de français se serraient la ceinture et, peut-être, croyaient en sa bonne foi.

Après son élection grâce aux voix du Front de Gauche, le président de la rue de Solferino eut beau promouvoir l’image d’un gouvernement « exemplaire et irréprochable » mais voilà, le démon de l’argent refait surface et vient lézarder leur façade et crédibilité. Matignon et l’Elysée n’ont pas fini de trembler !

Comme si elle n’avait rien à se reprocher, la droite tente de se refaire une santé ! Le 3 avril, le président de l’UMP a jugé que « dans l’affaire Cahuzac, le président François Hollande avait soit fait preuve de "candeur", soit "menti" ».

Les français auraient-ils la mémoire courte ; et les dossiers gênant du président sortant (les affaires de Karachi, des sondages commandités par l’Elysée et l’abus de faiblesse au détriment de Me de Bettencourt, la violation du secret de l’instruction de l’affaire de Karachi, le financement de sa campagne électorale en 2007 par la Lybie) ? Qu’il y ait beaucoup de vrai ou de faux, ces gens-là n’ont pas de leçon de morale à donner.

Quant à la droite extrême, selon certaines sources journalistiques du 3 avril, il semblerait que sa présidente en ait eu connaissance. Si tel était le cas, pourquoi n’a-t-elle rien dit ? Cela aurait dû être du pain béni pour elle qui se voit déjà première femme à l’Elysée ! Le même jour, le journal Le Monde déclare que les liens entre l’ex-ministre PS et ce courant politique étaient plutôt proches via son ancienne épouse. Quoi qu’il en soit, peut-on avoir confiance en cette dame si elle ne dévoile rien ?

La politique ne doit pas être salie par des polichinelles qui comptent plus facilement le nombre de zéro sur leurs comptes bancaires qu’il y a de pauvres, de mal logés, de chômeurs en France. Le parti de Gauche est indigné, blessé dans son âme militante. La politique ne doit pas être trahie par le mensonge, servir de paravent en utilisant les institutions mais servir de relais pour répondre aux besoins du peuple et de notre pays.

Quoi que fasse le PS, il sera trop tard, le mal est fait. Il aurait voulu dénigrer la vie politique, tuer la démocratie par anticipation en appelant indirectement à l’abstention, pour conserver ses fauteuils, qu’il ne s’y serait guère pris autrement. Les français(es) ont un moyen pour combattre cet opprobre. Ils peuvent, en toute confiance, rejoindre le parti de Gauche.

Oui, qu’ils s’en aillent tous !

Georges Andrieux PG 12


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