Les médias, à la solde du gouvernement PS, taisent le souffle rafraîchissant qui a parcouru la capitale ce dimanche 5 mai.

 Aux ordres du ministère de M. Valls, la préfecture de Police insulte les plus de 180 000 participants en n’en comptant que 30 000 !

pourtant, une chose est sûre, il y avait vraiment beaucoup de monde place de la Bastille, symbole de la Révolution française.

Faut-il qu’ils en aient peur à l’Elysée et à Matignon pour se donner tant de mal à rendre invisible ce rassemblement de la gauche, la vraie.

Les caméras de télévision ont :

 tout fait pour éviter cette jeunesse exprimant sa soif de vivre, débordant d’énergie et d’idées.

 tout fait pour ne pas voir ces nombreux cars venus de nos 22 régions, occupant la quasi-totalité de l’immense Cours de Vincennes.

L’escamotage de ce vent contestataire n’a pas le pouvoir de le faire disparaître. L’histoire est en marche et elle ne s’arrêtera pas d’un claquement de doigt.

Dimanche soir sur le plateau de TF1, le premier ministre n’aurait rien entendu, ou pas grand-chose, venant de la célèbre place parisienne. Combien cela devait être désagréable à son oreille pour agir de la sorte. Ce comportement, hautain pour le moins, confirme son refus de répondre à l’impatience d’une foule enthousiaste, persévérante. Il n’apporte aucune réponse aux questions posées par plus de 180 000 voix, porte-parole de bien d’autres. Pour justifier sa politique, il ne trouve pas mieux d’ôter le costume mal seyant de bricoleur au président pour endosser celui de jardinier, nettement plus dans l’air du temps ; c’est affligeant ! Quelle que soit la métaphore employée, les faits sont là et la détermination populaire aussi. Le pouvoir PS pourra la ralentir, mais rien ne pourra plus stopper la déferlante humaine.

Une bonne nouvelle, le Front de Gauche peut compter sur d’autres forces à gauche. Des militants d’EELV avec Eva Joly à leur tête, sans oublier Olivier Besancenot et le NPA, ont participé à la marche citoyenne. Quand la gauche du PS va-t-elle nous rejoindre ?

Face à la déception grandissant dans toutes les couches sociales y compris dans la base de son parti, le premier ministre, en accord avec le président, tente d’annihiler toute forme de résistance dans notre pays. Enfermés dans un dogme austéritaire, ils ont besoin d’une paix sociale, même relative, pour maintenir les mesures asociales afin de préserver les intérêts d’une oligarchie réactionnaire et rétrograde. Voir le pouvoir solférinien rester sourd à la colère de la France d’en bas si chère à Balzac et nuire à ses intérêts, sont des attitudes éminemment condamnables mais surtout des aveux de faiblesse. C’est un édifice fragile qui ne saurait résister longtemps aux aspirations du peuple. La France est clairement entrée dans la spirale infernale, déjà vécue en Grèce, Espagne, Portugal et Chypre. Cette spirale commencera à cesser ses ravages seulement lorsqu’elle sera confrontée à un rapport de force populaire, à sa prise de conscience affirmée et émancipatrice.

Ces serviteurs du système capitaliste atteignent et subissent en même temps leurs limites. Ils n’ont pas encore compris qu’ils assistaient au début d’une insurrection populaire, démocratique et irréversible. Malgré les moyens mis à leur disposition, ils échoueront dans leur objectif de s’y opposer, de la briser. Il leur reste une dernière chance pour sauver ce système économique dépravant et inhumain, l’extrême-droite. Qu’à cela ne tienne, le peuple n’acceptera plus longtemps de se faire abuser, et le Front de Gauche va l’aider à y voir plus clair.

A force d’entendre, de voir tout et n’importe quoi dans les médias, on oublierait presque que d’autres choix sont possibles. Situés aux antipodes de ceux que le trio – PS, UMP et FN – déverse à longueur de journée. Chacune, chacun doit faire l’effort de lire nos propositions, pas pour les prendre telles qu’elles, mais pour les amender afin qu’elles soient partagées par et pour le plus grand nombre. La lucidité individuelle et collective ne pourra se développer qu’en investissant sciemment ce mouvement progressiste rassemblé.

Tôt ou tard, la vérité sera le révélateur qui permettra au peuple de reprendre son pouvoir, incontestablement, irrépressiblement. Les masques tomberont et les illusions vendues par des pantins à la solde des puissants du moment s’évanouiront. Le Front de Gauche gagnera enfin cette confiance qui lui est indispensable pour agir, celle du peuple ! Il verra en cette force politique un générateur de solutions nouvelles aux problèmes posés par cette société hyper-consommatrice, productiviste, anti-écologiste car prédatrice de ressources naturelles.

N’est-ce pas être résolument de gauche que de soumettre à la souveraineté populaire un programme inédit ? De faire qu’elle en réécrive les lignes chaque jour qui passe, pour que son futur soit conjugué dans le respect de ce bien commun – notre planète – à l’Humanité et aux autres formes de vie ?

Georges Andrieux le 7 mai 2013