Moscovici : l’ami des grands patrons

samedi 1er juin 2013.
 

A) Communiqué de Jean-Luc Mélenchon

Parisot jubile : "Veni, vidi, Moscovici".

En effet, Moscovici vient de lâcher la bride aux salaires des patrons.

Ainsi les Solfériniens ont renoncé à tout sauf à exercer le pouvoir. Décidément Schröder est leur nouveau modèle : être le meilleur ami des grands patrons

Pendant ce temps, la pauvreté augmente. Le pouvoir d’achat de la population recule. Mais les grands patrons pourront continuer à s’augmenter sans limites. Moscovici le leur permet.

B) Pas de loi sur les salaires patronaux : "Beau cadeau de départ pour Laurence Parisot" selon le PCF

La décision du ministre de l’Économie, Pierre Moscovici de ne pas légiférer sur les salaires des grands patrons, est un "camouflet pour la gauche" selon le PCF jugeant que le gouvernement "trahit" à nouveau "sa propre parole".

Dans un entretien aux Echos, le ministre de l’Economie annonce qu’il n’y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises, contrairement à ce qu’avait annoncé en mars la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. Pierre Moscovici, qui avait déjà été plus prudent à l’époque, et a déclaré dans Les Echos qu’il tablait sur un code de gouvernance adopté par le patronat.

Dans un communiqué, le porte-parole du Parti communiste, Olivier Dartigolles, déplore qu’"une des trop rares propositions de gauche de l’ancien candidat François Hollande" vienne "de disparaître corps et biens". "C’est Pierre Moscovici qui a prononcé son éloge funèbre dans une interview aux Échos", relève le communiqué du PCF, en référence à la déclaration du ministre, qui préfère "miser sur une autorégulation exigeante" des entreprises plutôt que légiférer. "Quel beau cadeau de départ pour Laurence Parisot qui quittera ainsi ses fonction sur un triomphe et quel camouflet pour la gauche !", s’exclame Olivier Dartigolles. "De renoncement en renoncement, l’abandon de la limitation des hauts salaires patronaux est un double scandale", estime-t-il : "un coup porté contre la justice sociale" et "un crime contre l’économie réelle car ces surplus indécents iront nourrir la bulle spéculative des marchés financiers, responsable de la crise actuelle"."Ce gouvernement trahit une fois encore sa propre parole", accuse encore le PCF.

Satisfaction à l’UMP

"C’est bien qu’il renonce à limiter les salaires du patron et que ça se fasse dans un cadre du conseil d’administration ça me convient plutôt mieux", a estimé le chef de file des députés UMP Christian Jacob sur RTL. "Ça se fera naturellement et là où on peut éviter des réglementations, ce n’est pas plus mal." Pour le député UMP des Yvelines, Henri Guaino, les socialistes reconnaissent "une fois de plus qu’ils avaient menti". "Autant les rémunérations sont souvent excessives, autant penser qu’on va régler ce problème par une loi spécifique est à mon avis une absurdité dont le gouvernement s’est rendu compte", a estimé l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy. "C’était de la démagogie cette promesse électorale, un mensonge de plus".

Une analyse contestée par le secrétaire national du PS, Jean-Christophe Cambadélis qui nie tout recul gouvernemental. "Ce n’est pas une reculade, mais à l’évidence, on n’est pas au niveau que nous nous étions nous-mêmes fixé", a reconnu le député PS de Paris sur i>Télé. "La réalité de la crise est complexe, c’est très, très difficile aujourd’hui de faire passer ce type de loi dans un moment où nous avons besoin de tous pour avancer (...) Il est évident qu’on aurait aimé que cela puisse être fait", a-t-il dit.

La décision du ministre de l’Economie "est peut être le prix d’un ralliement supplémentaire à la politique patronale", a déploré l’ancien porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot sur i>Télé, qui accuse le gouvernement d’être "devenu pratiquement le porte-parole officiel du Medef". "Même une toute petite mesure de gauche, et bien le gouvernement n’est pas prêt à le faire", a-t-il dit.


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