Il faudra se mobiliser dans l’unité pour défendre nos droits et notre système de retraite.

samedi 1er juin 2013.
 

Après les brutales déclarations de Michel Issoudun, député PS et probable rapporteur de la prochaine loi sur les retraites, faites le 23 mai dernier, tout doit être fait pour une mobilisation sociale et politique d’ampleur.

D’autant plus qu’à cette déclaration viennent s’ajouter les "recommandations" de la commission de l’Union européenne. Recommandations qui sont des ordres à peine déguisés, comme vient de le rappeler aujourd’hui Barnier, commissaire européen.

F. Hollande peut faire mine de s’offusquer, la règle d’or qu’il a fait voter avec le Traité sur la stabilité institutionnalise la tutelle de la commission de Bruxelles sur les équilibres financiers des États, leurs politiques budgétaires.

Un groupe d’experts nommé par le gouvernement devrait rendre ses conclusions début juin, avant la conférence sociale des 20 et 21 juin et un projet de loi est prévu pour le début de l’automne.

L’allongement de la durée de cotisation, au-delà des 41,5 annuités, revient régulièrement. Le rapprochement des conditions de départ dans le public et dans le privé, jouant sur la période prise en compte pour le calcul du montant de la pension, est mentionné également, ainsi qu’une désindexation comme cela a déjà été acté pour les retraites complémentaires.

Par ailleurs, la commission de Bruxelles insiste pour exclure tout relèvement des cotisations.

Dans ces conditions, le maintien de l’âge de départ légal à la retraite à 62 ans devient formel puisqu’il se ferait au prix d’une diminution des pensions.

Cette nouvelle réforme d’inspiration libérale ne peut que plaire au Medef. L’argument de l’allongement de la durée de vie auquel le PS se réfère, après l’avoir écarté à l’époque de Sarkozy, nie les profondes inégalités entre les catégories sociales si on prend en compte la santé des retraitéEs.

Ce serait un nouveau recul social d’ampleur pour les droits des salariéEs.

Le temps est compté.

La responsabilité des organisations syndicales, des associations, des partis politiques militant pour une alternative à l’austérité est de trouver le chemin d’une action commune déterminée pour contraindre le gouvernement à ne pas durcir davantage les droits d’accès à la retraite.

Pour la Gauche anticapitaliste, membre du Front de gauche, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, reste une exigence sociale en rapport avec une qualité de vie qui devrait être un droit pour chaque citoyen.

Le 30 mai 2013.


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