Jean-François Copé, l’esprit de Munich

dimanche 16 juin 2013.
 

C’est en faisant preuve d’une solide myopie politique que le « Président » de l’UMP, suite à l’exécution, le 5 juin, par des fascistes du jeune militant antifasciste, a déclaré avec un aplomb glacial : « …les groupes extrémistes de droite comme de gauche sont un vrai danger… ». Mais de qui et de quoi parle ce personnage ?

Met-il sur le même plan les fascistes et les antifascistes ? Car c’est bien de cela dont il s’agit selon lui ! Autrement dit celles et ceux qui diffusent une idéologie totalitaire, d’exclusion, de haine, ne valent pas mieux, aux dires de ce monsieur, que celles et ceux qui combattent pour des idéaux de liberté, d’égalité, de solidarité et de fraternité ?

Mais au nom de quel « idéal politique » peut-on exprimer une telle monstruosité dont l’Histoire du 20e siècle a montré vers quel abîme elle menait ?

Lors de la dernière élection présidentielle, ce monsieur n’a rien trouvé à redire, concernant son candidat préféré, qui avait choisi, comme directeur de conscience, un idéologue de la mouvance fasciste.

S’agit-il d’une crainte d’affrontements, d’une peur face au fascisme ? Même pas ! La peur n’est pas un sentiment, un comportement méprisable,… elle peut être même, parfois, facteur de prudence.

La raison est beaucoup plus sordide, mesquine, minable, vile : par simple calcul politicien. Apparaître auprès de ses électeurs et militants comme un homme « pondéré » et « responsable » et engranger les voix des pleutres et des craintifs.

Imaginez un peu ce type de comportement face à une montée du fascisme… dont personne ne peut dire qu’elle est définitivement écartée !

Gestionnaires d’un système qui nous conduit à la catastrophe, ces partis font le lit du fascisme (ultime étape pour le capitalisme de sauver ses intérêts). Ils sont bien incapables d’adopter une attitude politique efficace face à ce danger. Le 20e siècle nous donne l’exemple de ces eunuques politiques, frileux, « modérés » qui se sont couchés devant le danger qui allait plonger le monde dans l’innommable. Certes, les conditions historiques sont toujours différentes, mais la crise du capitalisme, aux mécanismes identiques et même plus graves qu’autrefois, fait émerger des prémisses inquiétantes, des forces qui ont montré de quoi elles étaient capables.

Ce monsieur est trop jeune pour avoir vécu – personnellement et physiquement – les drames auxquels conduit son attitude politique… et si, dès les années trente ne s’étaient pas engagés, au péril de leur vie des antifascistes, il y a fort à parier qu’il ne serait pas là aujourd’hui pour nous accabler de ses énormités.


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