Point de vue : GERARD ONESTA VOLE-T-IL AU SECOURS D’ANGELA MERKEL ?

vendredi 9 février 2007.
 

Gérard Onesta, notre "vice-président tarnais du parlement européen", a présenté il y a quelques semaines , un "Plan A+" de relance constitutionnelle , afin de sortir de la crise ouverte par les "NON" français et néerlandais. Que dit-il ? Tout d’abord, ce plan A+, élaboré en partenariat avec l’Association Promouvoir l’Europe Fédérale (APEF), reprend fidèlement l’intégralité des dispositions du traité établissant une Constitution pour l’Europe, déjà ratifié par 15 membres.

En gros, Gérard Onesta , propose de séparer le contenu du Traité constitutionnel en 2 parts distinctes :

- Une constitution avec les réformes organiques

- Un traité reprenant l’ensemble des politiques de l’Union.

La Constitution et le Traité seraient adoptés séparément par un référendum transnational, le même jour. Pour notre tarnais, le plan A+ est le premier scénario de relance constitutionnelle "clé en main" soumis à la réflexion du Conseil européen.

Pratiquement au même moment, Angela Merkel prenait la présidence de l’Union européenne, ses premiers mots furent pour affirmer sa volonté que feu le traité constitutionnel entre en vigueur d’ici 2009. Absurdité ou arrogance ? Un tel objectif est hors de portée des dirigeants européens, il leur a fallu un an pour comprendre qu’on ne pourrait pas faire revoter les Français et les Néerlandais sur le même texte. Il est désormais question d’en préserver la "substance", en en changeant l’habillage ! Depuis près de trois ans, les points de vue des pays membres n’ont cessé de s’éloigner les uns des autres. Entre ceux qui prônent le fédéralisme, ceux qui ne veulent entendre parler que d’un grand marché, ceux qui veulent promouvoir un "modèle social européen" et ceux qui lancent les bras au ciel en prétendant que feu le traité était déjà limite collectiviste, on le voit, même le brillantissime chef de la diplomatie française, qui fut jadis maire de Lourdes, serait impuissant pour un tel miracle.

L’aboutissement du projet est donc hautement improbable. La chancelière allemande devrait en outre faire preuve de plus de modestie, le NON français et hollandais résulte de décisions prises par les peuples. Juridiquement, l’Allemagne elle-même n’a pas ratifié le traité constitutionnel, une certaine prudence devrait la mettre en garde contre des phrases telles que "il faut qu’avant les élections européennes de 2009 , le traité constitutionnel ait été adopté".

Gérard Onesta et Angela Merkel semblent bizarrement unis pour tenter de faire revoter les Français sur le même texte, la désinvolture du procédé revient à prendre les électeurs pour des benêts !

Tout aussi bizarrement, ce domaine est particulièrement absent de la campagne pour les présidentielles, seul l’accord entre le MRC et le PS apporte un éclairage sur la réorientation de la construction européenne

Le PS et le MRC en prenant acte du vote des Français le 29 mai 2005, refusent toute ratification du texte rejeté, sauf introduction dans un simple traité institutionnel de dispositions ne posant pas de problème de fond . Ils entendent construire l’avenir en respectant cette volonté populaire. Le MRC et le PS entendent réorienter la construction européenne pour la mettre au service de l’emploi et de la croissance concertée. Pour cela ils proposent de réformer le Pacte de stabilité pour en faire un pacte de croissance, d’instituer un gouvernement économique de la zone euro, capable de mettre en œuvre cette priorité à la croissance, de réformer les statuts de la Banque centrale européenne pour inscrire dans ses missions la recherche d’une haut niveau d’activité et d’emploi. La lutte contre l’euro cher étant une des priorités. »

André Baup , porte-parole du MRC 81 (Mouvement Républicain et Citoyen du Tarn)


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