Face aux corrompus : Un horizon se dessine

mercredi 24 juillet 2013.
 

Désorientation et colères sont l’expression de la révolte face aux corrompus, des proches de Sarkozy à Cahuzac !

Le gouvernement Ayrault a choisi de plaire aux grands patrons et aux spéculateurs. Son budget d’austérité pour 2013 provoque la récession et le chômage, et celui préparé pour 2014 s’annonce pire.

À part la loi permettant le mariage des personnes de même sexe, les besoins de changement restent insatisfaits !

Malgré les efforts du Front de gauche, il reste encore à construire des mobilisations fortes. Dénoncer est nécessaire mais insuffisant : seule la mobilisation populaire de millions de personnes peut faire changer de cap.

Pour l’égalité des droits

L’Appel pour la constitution d’un Collectif national : Égalité des Droits / Justice pour tou(te)s soutenu par de nombreuses associations (MRAP, Gisti, collectif Uni(e)s contre l’immigration jetable, etc.) porte un engagement net : « Trente ans se sont écoulés, après le formidable espoir soulevé par la Marche de 1983 (…) Nous ne nous contenterons pas de crier notre colère contre les injustices et les inégalités. Nous proposerons à toute la société d’autres solutions, celles de l’égalité des droits pour en finir avec la République du mépris ».

Dès maintenant et durant l’automne, nous proposons de mettre en place des assemblées générales et des initiatives au niveau local, régional, national. La réponse à la xénophobie est une action collective contre les discriminations et pour l’égalité. Il est prometteur de voir quels soutiens associatifs et politiques sont déjà rassemblés. C’est aussi un cadre de résistance contre la conception utilitariste des migrant-e-s que le gouvernement actuel s’apprête à réactiver.

Pour le maintien des retraites

Associatifs, syndicalistes, politiques se regroupent pour rejeter ensemble le choix du gouvernement qui justifie cette « réforme » par le déficit aggravé des régimes de retraites : « La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. La retraite à 60 ans par répartition n’est pas un fardeau, elle est une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus », qui ne peut conduire qu’à une société productiviste et inégalitaire, et la destruction des solidarités sociales ».

Le déficit dont le MEDEF et le gouvernement font une campagne médiatique ne doit rien au vieillissement de la population. C’est la destruction de millions d’emplois en Europe qui fait baisser les recettes liées aux cotisations sociales. Ce sont les politiques de réduction des dépenses publiques et de baisse du « coût du travail » menées par les gouvernements et la Commission qui en sont la cause.

Préparons cette mobilisation décisive, avant comme après la journée intersyndicale fixée par les syndicats au 10 septembre. Pour y contribuer, organisons des réunions, des initiatives de rue, des ateliers d’éducation populaire pour faire connaître nos argumentaires.

Contre le Grand marché transatlantique (GMT)

Les négociations sur le Grand Marché Transatlantique vont démarrer : le Conseil des ministres du Commerce de l’Union européenne a adopté un mandat de négociation confié à la Commission. Ce projet de libre échange menace notre modèle de société et nie la souveraineté des citoyens en Europe ; il n’a jamais fait l’objet d’un débat public ni même d’un débat au Parlement. Avec le Front de gauche, nous contestons le bien-fondé de ce projet. Les droits de douane étant plus élevés en Europe, cela donnerait un avantage de 30% aux produits américains. L’abolition des barrières règlementaires conduirait, par exemple, l’Europe à autoriser les poulets lavés au chlore et le bœuf aux hormones, à abaisser les normes environnementales sur la pollution automobile ou la construction. Les entreprises auraient le droit d’attaquer devant des tribunaux privés les États coupables d’avoir fixé des normes sociales ou environnementales qui limitent leurs profits…

Mais partout le monde bouge

De la Turquie au Brésil ou à l’Égypte, les mobilisations de masse surgissent. Personne ne les aurait prédites. Elles décapent pourtant les pseudo-vérités.

En peu de jours, le régime turc - présenté comme une démocratie où des musulmans modérés faisaient leurs preuves - est apparu comme un État non démocratique dirigé par un parti conservateur. Avec lui, en Tunisie ou en Égypte, voilà démasquée la triste réalité des Frères musulmans, avatar encouragé et consolidé par les États-Unis. Ils auraient constitué une étape de l’évolution après le rejet des dictateurs ? Allons ! Ce ne sont que des conservateurs, machistes, autoritaires, instruments du libéralisme économique…

Il y a un point commun entre les soulèvements du Brésil, de Turquie ou d’Égypte : Les populations qui savent les richesses des « pays émergents » refusent l’horizon fermé qu’on veut leur imposer.

Nul ne sait comment ces situations peuvent changer à moyen terme. Mais retenons deux idées. La première est l’actualité des discussions nécessaires pour mettre en échec les multinationales et dessiner un horizon, un autre ordre du monde. La seconde est un avertissement : soyons préparé-e-s à de brusques mobilisations de masse. Il y a quelques semaines, au Portugal, une mobilisation de rue rassemblait un million et demi de personnes, l’équivalent de dix millions en France...

La construction d’une force alternative nécessaire englobe aussi la question des municipales. Pour le premier tour, nous travaillons, partout où c’est possible, et en particulier dans les grandes villes, à des listes à l’initiative du Front de gauche, listes ouvertes aux militants et aux forces qui se reconnaissent dans cette démarche, dans le but de changer les rapports de force à gauche

Comme en Europe du Sud et ailleurs, la société doit se mettre en mouvement.


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