Cantonales Brignoles : Déroute du candidat PCF PS

jeudi 10 octobre 2013.
 

Contexte

Le Conseil d’Etat ayant annulé la victoire du candidat FN en 2011 (de 5 voix) puis du PCF en 2012 (de 13 voix), le premier tour d’une élection partielle se déroulait ce 6 octobre.

L’abstention a bouleversé le résultat puisque seulement un tiers des électeurs s’est rendu aux urnes. Ceci dit, le fait que la majorité de l’électorat de gauche ait choisi de ne pas voter constitue un fait politique important. Cela prouve à quel point la politique actuelle du gouvernement PS EELV PRG désoriente et même détruit la gauche.

Quelles causes de la déroute ?

Il est vrai que le candidat sortant PCF Claude Gilardo ne se représentait pas et que son successeur ne bénéficiait pas du même écho sur la ville. Ceci dit, il est évident que les électeurs ont considéré celui-ci comme représentant de la gauche gouvernementale puisqu’il était soutenu par le PS national et l’ont sanctionné.

Faire valoir la présence d’un candidat EELV sans lequel celui du PCF aurait probablement pu accéder au second tour, n’est évidemment pas raisonnable. Le candidat FN qui était arrivé en tête du premier et du second tour en 2011 s’est présenté en dissident en 2013 ; cela n’a pas empêché le FN de dépasser les 40%.

Résultats du 6 octobre 2013 :

- candidat PCF soutenu par le PS : 14,5% (éliminé),

- FN : 40,4%,

- UMP : 21%,

- Vert : 9%,

- FN dissident : 9%

Quelle analyse le porte parole du Parti Socialiste fait-il de ce 1er tour sur Brignoles ?

- Il nous sort à nouveau le danger du méchant loup qui oblige à l’unité de toute la gauche : "Le danger FN, le danger antirépublicain est bien là, à la porte de plusieurs villes... La division c’est la porte ouverte à l’éviction de tout choix de gauche au second tour, et ce quel que soit le parti..."

- Il fait de Jean-Luc Mélenchon le principal responsable de la déroute de Brignoles "Je le dis à Jean-Luc Mélenchon qui continue : qu’il se rende bien compte de la responsabilité qu’il prend de continuer à faire son ennemi principal du parti socialiste et du gouvernement, alors que le FN est aux portes de beaucoup de villes".

Avec de telles analyses, nous pouvons nous demander s’il s’adresse à des citoyens ou à des imbéciles.

David Assouline ? Quel menteur ?

Quiconque a suivi la campagne de Brignoles sait pertinemment :

- que le PS local soutenait la candidate EELV

- alors que la direction nationale du PS jouait la carte du soutien abstrait au candidat communiste pour amadouer le PCF dans la perspective des municipales

- que ces manoeuvres politiciennes ont largement contribué à démobiliser l’électorat de gauche

Voir une mouche dans l’oeil du voisin plutôt que la poutre plantée dans sa tête n’est pas nouveau ; pour un dirigeant politique national, c’est particulièrement regrettable.

Jacques Serieys


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