Les leçons de la cantonale partielle de Brignoles

lundi 14 octobre 2013.
 

1) Réaction du Parti de Gauche

Le premier vainqueur de cette élection est l’abstention. Il faut le dire : ceux qui ne voulaient pas voter à droite devaient avoir le cœur bien accroché  ! Claude Gilardo, maire PCF de Brignoles, qui avait obtenu 40 % en juin 2012, n’avait pas souhaité se représenter. Cela a donné lieu à une campagne incompréhensible : les responsables et militants socialistes locaux ont ouvertement soutenu la candidate EELV pendant que les dirigeants nationaux solfériniens, Désir en tête, appelaient au vote pour le candidat PCF, « seul candidat de l’unité à Gauche »  ! Résultat : Les candidats EELV et PCF n’ont atteint à eux deux que 23,5 % des voix  ! Ils sont éliminés au premier tour au profit d’un duel FN/UMP largement à l’avantage du premier.

Le deuxième vainqueur est le rejet net et sans bavure de tout ce qui semble lié au gouvernement. Il prouve que le rassemblement contre la droite et l’extrême droite n’aura aucune efficacité s’il n’est clairement en rupture avec la politique d’austérité menée nationalement. La collusion et les investitures données par le PS affaiblissent la gauche. C’est une leçon pour les élections à venir. À défaut, le FN aura un boulevard devant lui.

Dans un contexte de forte abstention, l’extrême droite a progressé en pourcentage et en voix. On pourrait espérer que ceux qui banalisent, voir relaient, les idées du FN, au Ministère de l’intérieur, à droite et dans les médias, en tireront les leçons. On est malheureusement surs que non. Dans ces conditions, le FDG a plus que jamais la responsabilité d’offrir une nouvelle voie, claire et autonome par rapport à l’impasse dans laquelle nous a mené la vieille gauche gouvernementale en passe de sombrer avec sa politique d’austérité.

Eric Coquerel, Secrétaire national et Luc Léandri membre du bureau national du Parti de Gauche

2) Brignoles : ne pas s’abstenir et faire barrage à l’extrême droite (PCF)

Le 1er tour des élections cantonales partielles de Brignoles a été marqué par une abstention record de prés de 70%. Cette triste participation en conformité avec toutes les partielles précédentes résulte avant tout de la désespérance que la politique du gouvernement suscite chez les électeurs de gauche. C’est elle qui met le candidat du FN en position de l’emporter au 2e tour.

Les tentatives à droite de banaliser le FN sont aussi responsables du fait que les deux candidats d’extrême droite totalisent pas loin de 50% des suffrages exprimés.

C’est une situation d’une extrême gravité pour la démocratie et pour le combat contre l’austérité !

La division à gauche provoquée par la candidate d’EELV et encouragée par de trop nombreux socialistes locaux malgré les prises de position de la direction nationale du PS, prive notre candidat, prive la gauche de l’accès au 2e tour.

Même si le second aurait été difficile, EELV porte la responsabilité de la seule présence de l’UMP et du FN.

Dans ce contexte de division de la gauche face au danger d’extrême droite, où de plus le conseiller général sortant notre camarade Claude Gilardo maire de Brignoles ne se représentait pas, le PCF tient à souligner la qualité de la courageuse campagne de notre camarade Laurent Carratala candidat du Front de gauche.

Dans cette situation grave pour tous les citoyens du canton de Brignoles, le Parti communiste français appelle dimanche prochaine à faire barrage à l’extrême droite.

Le résultat dramatique de cette élection appelle plus que jamais à un changement de politique gouvernementale et à la construction d’une véritable perspective politique à gauche. Rassembler en ce sens est au cœur de l’action du PCF.

Pascal Savoldelli, responsable aux élections au PCF

3) Brignoles : le FN surfe sur le désarroi populaire (Gauche Anticapitaliste)

Sur fond de très forte abstention, 67% des inscrits ne se sont pas déplacés, le candidat du Front national arrive largement en tête, avec 40% des exprimés, et peut postuler à la victoire dans un canton détenu par un communiste.

Ce résultat amplifie un phénomène déjà perceptible dans les élections partielles antérieures.

Il ne fait que souligner un peu plus le danger mortifère de la politique gouvernementale qui ne se différencie pas de celle menée par N. Sarkozy. La réforme des retraites, par exemple, poursuit sur la voie tracée par la droite au pouvoir : augmentation de la durée de cotisations qui, de fait, recule l’âge de départ en retraite sous peine de voir le montant de sa pension dramatiquement diminuer.

Concernant la fiscalité, alors que les augmentations d’impôts, directs et indirects comme la TVA, frappent les couches populaires, le gouvernement ne cesse de reculer devant les soi-disant « pigeons » et le Medef quand ils haussent la voix.

Danger mortel pour la démocratie, les libertés démocratiques, l’égalité entre les citoyens quel que soient leurs origines, le FN se nourrit des dégâts et des souffrances causés par les politiques d’austérité. Dans ces conditions le Front républicain est inopérant pour empêcher le Front national de capter les voix car il n’offre pas d’alternative à la politique actuelle.

Il y a urgence à faire vivre dans les mobilisations, au quotidien et dans toutes les élections, un Front de gauche uni, ouvert, en rupture avec les politiques d’austérité, les mesures antisociales, les discriminations et qui offre une vraie alternative à gauche.

Pour la GA, déclaration de Myriam Martin, porte-parole

4) La politique du gouvernement nourrit le Front National (NPA)

Le résultat des élections cantonales de Brignoles est remarquable par ce qu’elles révèlent : effondrement de la gauche institutionnelle, recul de la droite UMP, progression spectaculaire, en pourcentages, de l’extrême droite dont le FN est la principale composante.

C’est le produit de l’écœurement massif des électeurs de gauche qui sanctionnent ainsi, par l’abstention, (plus de 66%) la politique du gouvernement, du PS et de ses alliés, même quand la liste est conduite par un militant du PC.

Cette situation est le résultat direct des politiques d’austérité, entraînant chômage de masse, démantèlement des protections sociales, baisse du pouvoir d’achat, et de l’alignement sur les revendications patronales.

Dans ce contexte, les prochaines échéances électorales risquent de donner des résultats identiques. A moins d’être capable de construire une opposition sans concession à ce gouvernement, dans les urnes comme dans les luttes


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