Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU :
Il se félicite de la décision du président Chirac de remplacer le CPE par "un dispositif d’aide à l’insertion des jeunes en difficulté" et il y voit un "succès" du mouvement social. "Le CPE est bel et bien retiré et c’est un succès réel pour le mouvement social". "Même si l’on peut regretter qu’il soit remplacé par un dispositif qui n’a été négocié avec personne, curieuse façon de concevoir le dialogue social, nous tenons là un vrai succès". "Cela va nous renforcer pour la suite car tout n’est pas fini, au delà du CPE, restent la loi sur l’égalité des chances et l’apprentissage à 14 ans et aussi le CNE, la loi Fillon même. Nous allons mettre tout cela sur la table". (lundi 10 avril, Déclaration)
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François Chérèque, secrétaire général de la CFDT :
"L’objectif de retrait du CPE était atteint", même si il faut attendre de connaître "le contenu détaillé de la nouvelle proposition de loi". Sur ce point, "nous souhaitions qu’on reste sur un parcours d’insertion en faveur des jeunes en difficulté et qu’on n’aille pas vers un autre contrat. Notre sentiment est que ce souhait a été entendu". Il se prononce pour l’ouverture "de consultations et de négociations pour que tous les jeunes aient accès à l’emploi" et appelle "le patronat à prendre aussi ses responsabilités" à cet égard. "L’objectif de la CFDT et de l’intersyndicale était d’obtenir le retrait du CPE. Aujourd’hui on peut dire que cet objectif est atteint. En effet, avec le remplacement de l’article 8 de la loi, le CPE va disparaître de cette loi. Maintenant, la CFDT attend le contenu détaillé de la proposition de loi et reste évidemment vigilante sur ce contenu". "Notre souhait est qu’on reste sur des parcours d’insertion pour des jeunes en difficulté et que bien sûr on n’aille pas vers d’autres contrats comme celui qu’on a connu. Mais notre sentiment est que ce souhait devrait être entendu par le gouvernement". Estimant que "l’unité syndicale forte des syndicats de salariés et d’étudiants a été un élément déterminant de la réussite de cette action", il souhaite que "cette unité syndicale contre une proposition du gouvernement puisse devenir aussi une unité syndicale pour s’engager avec une négociations avec le patronat". "Des échanges que j’ai eus avec tous mes homologues syndicaux il semble que nous ayons la même appréciation sur la décision de ce matin et la même vigilance sur la suite". "Nous allons confronter notre vision de la situation avec les syndicats étudiants pour avior une position commune sur cette fin de conflit". (lundi 10 avril, déclaration)
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Alain Olive, le secrétaire général de l’Unsa :
"Le CPE n’existe plus. C’est une victoire incontestable et incontestée pour ceux qui se battent depuis deux mois contre ce contrat dérogatoire au droit du travail". On "aurait pu se dispenser de ce gâchis si on avait négocié avant avec les partenaires sociaux". Il estime que le retrait du contrat première embauche est "une victoire qui impose au syndicalisme de nouvelles responsabilités", et que les syndicats doivent désormais "imposer" leur réflexion, et "travailler à des propositions de réforme visant à transformer notre modèle social". "Après plus de deux mois de mobilisation intense, les douze organisations syndicales d’étudiants, de lycéens et de salariés viennent de remporter une grande victoire". "De fait, le CPE, contrat dérogatoire au code du Travail, n’existe plus". "Cette victoire a été possible grâce à l’unité exemplaire des douze organisations syndicales durant cette période. Cette unité reposait moins sur un accord total que sur un rapport de force. Mais désormais se pose une question : que faire de cette victoire ?". "Au-delà du refus du CPE", pour lui, "le syndicalisme doit désormais imposer ses réflexions et travailler à des propositions de réforme visant à transformer notre modèle social. Plus ces propositions seront communes, plus elles seront fortes et crédibles". L’UNSA compte proposer à ses partenaires syndicaux lors de la rencontre intersyndicale de "poursuivre le travail en commun. De nouvelles responsabilités nous incombent, à nous de les assumer". (lundi 10 avril, déclaration)
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Patrick Gonthier, le secrétaire général de l’Unsa-éducation :
Il se félicite du remplacement du CPE par un autre dispositif et affirmé "enfin la raison a primé". "Le gouvernement a enfin senti la nécessité de sortir de l’impasse. Après une confusion extrême et une tension maximale, la raison a primé". "Le CPE va être définitivement rangé, définitivement écarté. C’est un succès, un grand succès dû à l’unité syndicale maintenue et la maîtrise constante de l’action depuis le début de la crise". (lundi 10 avril, déclaration)
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Maryse Dumas, secrétaire confédérale de la CGT :
Elle salue "le retrait" du CPE comme un "succès" de "l’action convergente des salariés, étudiants et lycéens ainsi que de l’unité syndicale". "Le changement de l’article de loi instituant le CPE consacre son retrait, c’est ce que nous demandions, il disparaît. La CGT se félicite de l’authentique succès ainsi remporté par l’action convergente des salariés, des étudiants et des lycéens ainsi que de l’unité syndicale sans faille qui s’est exprimée tout au long du mouvement"."Désormais nous attendons la promulgation de la nouvelle loi très rapidement et nous montrerons vigilants de sorte que le nouveau dispositif qui sera arrêté ne soit en rien dérogatoire au code du travail". "Nous allons voir comment désormais poursuivre la mobilisation, sous d’autres formes, notamment contre le contrat nouvelles embauches (CNE) mais tout cela sera discuté cette après-midi dans le cadre de la réunion de l’intersyndicale" qui se tient à 16H30. "Il convient en effet que nous prenions la mesure, ensemble, du succès commun et que nous réfléchissions à la façon de promouvoir les autres revendications, aux modes d’action les plus appropriées pour le faire". Interrogée sur la proposition du Premier ministre d’"engager une discussion sans a priori avec les partenaires sociaux sur la sécurisation des parcours professionnels, la précarité et l’insertion des jeunes dans l’emploi", elle déclare : "il n’y a là rien de nouveau par rapport à ce qui avait été suggéré le 12 décembre, donc nous verrons plus tard", une fois le processus législatif d’effacement du CPE mené à son terme. Dans un communiqué intitulé "victoire : retrait du CPE", la CGT souligne que "cette victoire donne confiance pour trouver des solutions positives aux problèmes de la précarité, de l’emploi des jeunes et de toutes les catégories de salariés". (lundi 10 avril, déclaration)
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Jean-François Martins, président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) :
Il se félicite du retrait du CPE, de "sa mort". "Quels que soient les mots, il est retiré, il est mort et c’est une très bonne nouvelle". "C’était la seule solution pour ramener le calme et l’apaisement sur les campus et pour éclaircir l’avenir des jeunes, leur redonner l’espoir et d’autres perspectives que la précarité. Le CPE est mort, c’est l’essentiel". "Il faut maintenant engager un vrai débat sur la formation et l’emploi dans toute leur globalité". (lundi 10 avril, déclaration)
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Jacques Voisin, président de la CFTC :
"Nous sommes satisfaits parce qu’il y a eu retrait du CPE, mais on reste évidemment vigilants sur la proposition de loi" qui va être déposée en vue de le remplacer. Ce retrait "est une très bonne chose, cela va dans le bon sens, nous sommes prêts à entrer dans une démarche constructive pour négocier un nouveau dispositif". (lundi 10 avril, déclaration)
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Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC :
Il se félicite qu"’enfin le contrat première embauche" (CPE) soit "évacué" mais demande que le nouveau dispositif prévu soit "clarifié", après l’intervention du Premier ministre. "Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, enregistre avec satisfaction les propos tenus ce matin par les dirigeants de notre pays. Enfin, le contrat première embauche est évacué !". "La proposition de loi déposée ce jour sur le bureau de l’Assemblée nationale remplacera l’article 8 de la loi Égalité des chances. C’est là l’essentiel. Le dispositif prévu, centré sur l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté devra être clarifié". "La situation, enfin débloquée, doit permettre aux jeunes lycéens et étudiants de reprendre dès aujourd’hui leurs cours pour préparer leurs examens essentiels à la construction de leur avenir". Il "rappelle que la CFE-CGC était ouverte au dialogue dès le 16 janvier (jour de l’annonce du dispositif par le Premier ministre, ndlr). Les propositions d’amendements qu’elle a avancées ont été ignorées : que de temps perdu !". "C’est toujours dans un esprit constructif que la CFE-CGC dialoguera avec les pouvoirs exécutifs, législatifs et entre partenaires sociaux pour vaincre le chômage dans notre pays". (lundi 10 avril, communiqué)
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Jacky Dintinger, secrétaire général de la CFTC :
Il qualifie de "bonne nouvelle" l’annonce du retrait du CPE ajoutant que "c’est ce que tout le monde attendait". Pour lui, "le temps est maintenant venu de négocier réellement pour donner plus de sécurisation aux salariés". "Maintenant qu’on peut sortir de la crise, on va voir comment on peut négocier de nouveaux dispositifs associant davantage de flexibilité avec une meilleure sécurisation des parcours professionnels". Selon lui, "pour favoriser l’emploi des jeunes, il faut favoriser l’emploi tout court, et pour cela il faut de la consommation, de la croissance, et la croissance se bâtit sur la confiance et pas sur la précarité". (lundi 10 avril, déclaration)
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Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE, principale fédération de parents d’élèves :
"Mieux vaut tard que jamais !", s’est-il exclamé, ironisant sur la durée nécessaire pour obtenir le retrait et y voyant "un système compliqué au commun des mortels pour ne pas perdre la face". "Cette victoire des jeunes correspond, j’espère, à une sortie de crise qui permettra aux étudiants et lycéens de reprendre le travail et de rattraper les cours". Il a jugé que "maintenant les organisations syndicales doivent réfléchir à des formes de mobilisations sur des sujets qui ne sont pas étroitement liés à la jeunesse". "Ce sont d’abord des affaires d’adultes et de nous, parents", a-t-il commenté, estimant que "ce serait une victoire de leur mobilisation que de s’arrêter maintenant". "A partir du moment où étudiants et lycéens se sont mobilisés contre le CPE, il est important de leur dire qu’ils ont gagné, les jeunes doivent continuer à agir mais il ne faut pas leur faire perdre de vue qu’ils ont gagné". (Lundi 10 avril, déclaration)
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Paris, le 10 avril 2006.
Communiqué de presse de la Fédération SUD-Etudiant : Retrait du CPE, une première victoire vers le retrait de la loi dite sur"l’égalité des > chances" et du CNE.
La déclaration du Premier Ministre, Dominique De Villepin, annoncant le remplacement (autrement dit le retrait) de l’article 8 du projet de loi instaurant le CPE constitue une première victoire. La mobilisation massive des jeunes, salariées, précaires et chômeurs/euses de ce pays a réussi à arrêter le projet de démantèlement du code du travail du gouvernement (en permettant aux employeurs de licencier sans motif un-e jeune de moins de 26ans pendant deux ans). Le remplacement de l’article 8 ne constitue pas pour autant une réponse à la hauteur de la lutte contre le chômage des jeunes. Le CIVIS et le contrat de professionalisation constituent un ènième dispositif d’insertion des jeunes non qualifié-es avec peu de moyens (25 millions d’euros pour 2006 alors que les exonérations de charges sociales coûtent 18 milliards d’euros par an).
Ce recul est une première étape vers le retrait de toute la loi dite sur "l’égalité des chances" et du CNE qu’exige la coordination nationale de Lyon du 8 et 9 avril 2006. Le Premier Ministre ne s’est pas prononcé dans son intervention sur le retrait des autres mesures anti-sociales de "la loi d’égalite des chances" telles que l’apprentissage des jeunes à partir de 14 ans et le travail de nuit à partir de 15 ans, mais aussi sur le retrait du CNE. Par conséquent, nous devons poursuivre la grève pour obtenir satisfaction sur l’ensemble de nos revendications.
La Fédération des syndicats SUD-Etudiant soutient en ce sensl’appel de la coordination nationale des étudiant-es, lycéen-nes, précaires et salarié-es en lutte de Lyon à poursuivre la mobilisation tout au long de la semaine : - lundi 10 avril : journée nationale d’information, - mardi 11 avril : journée nationale de manifestations décentralisées, - mercredi 12 avril : journée nationale de blocage des gares, autoroutes et axes stratégiques, - jeudi 13 avril : journée nationale de manifestations décentralisées, - vendredi 14 avril : journée nationale de mobilisation pour soutenir les anti-cpe inculpé-es.
La Fédération des syndicats SUD-Etudiant exige le retrait de toute la loi dite sur "l’égalité des chances" et du CNE, et soutient donc ’appel à la grève générale reconductible des jeunes et salari-és de la coordination nationale de Lyon comme seul moyen d’obtenir satisfaction sur toutes nos revendications.
La Fédération SUD-Etudiant
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