De Gucht était-il sur le scooter ?

mercredi 29 janvier 2014.
 

Vous connaissez De Gucht ? Non, ce n’est pas celui qui a vendu son scooter à Hollande ! Je crains bien qu’il ne soit jamais monté sur un scooter et moins qu’aucun autre, sur celui de Hollande, qui est déjà bien chargé. De Gucht, c’est un Commissaire européen qui vient de lancer une consultation cruciale parmi les gouvernements de « l’Europe qui nous protège » : doit-on abolir l’autorité des justices nationales pour les entreprises transnationales ? Accepte-t-on les tribunaux d’arbitrage en Europe ? Heureusement que je suis là avec mes deux blogs pour vous parler d’Europe au fil de l’année. J’en parle, sinon pas grand monde ne le fait, y compris dans les médias européolâtres. Mais bon, il faut dire qu’il y a du lourd dans l’air pour les médias. Ils doivent se consacrer au devoir d’information et de transparence sur les allées et venues du chef de l’Etat ! Pas bégueules quand il s’agit du devoir sacré du droit de savoir ! Vous croyez que ce n’est pas pénible pour eux de courir après le travail d’un paparazzi et d’un journal qu’ils méprisent ! Comme d’habitude les hypocrites sont légions, mais je ne vous apprends rien.

Donc, cette semaine le paysage des kiosques était monotone : « Julie » partout et sinon rien que les enfumages habituels : le déclin de la France, les musulmans, le Front national. Il y avait aussi les tartines d’applaudissements pour les nouveaux fleuves de cadeaux au grand patronat. Normal : c’est lui qui paye. Je ne fais pas la distribution des prix de la diversion entre les deux pages du « Parisien » à la gloire des « baisses de charges » et le énième publi-reportage du « Monde » sur le Front national avant le énième ragot contre le Front de Gauche. Donc il ne reste que les blogs politiques pour parler des choses compliquées. Je vais donc vous tenir informés de ce qui se passe au comité de négociation sur le grand marché transatlantique. Un nouveau coup tordu de grande portée vient d’être engagé. Evidemment le gouvernement français est d’accord. Mais personne n’est au courant. Dommage que François Hollande ou Dominique Strauss-Kahn n’aient pas de copine en vue dans ce fichu Comité ! On aurait eu une chance d’en entendre parler. Ensuite je vais vous parler de François Hollande et de sa liaison avec le patronat le plus borné du monde sous le nom de pacte de responsabilité, que Pierre Laurent a bien fait de renommer « pacte d’irresponsabilité ».

La semaine passée j’ai vraiment eu beaucoup de tribunes entre deux matinales radios, mes vœux retransmis et l’excellente émission du dimanche midi sur France 3. J’ai donc évité de charger le clavier ici. J’en suis resté aux sujets de l’actualité qui ont du sens dans la durée à mes yeux.

Je ne dis rien de la rencontre au sommet avec le PCF car la suite se discute encore chez nos camarades. Notre délégation est venue à la rencontre avec une batterie de propositions sur tous les points de blocage constatés pour le présent et sur la méthode pour régler ceux qui pourraient survenir au futur. La longue discussion, sérieuse, a montré que sur bien des points, l’accord pouvait se faire avec moins de difficulté qu’on le pensait de part et d’autre. Restait un point en suspend au bout de quatre heures d’échanges sur six thèmes débattus. Il est évoqué dans toute la presse, je ne révèle donc rien. Le PG propose de renoncer à exiger la sortie générale du PCF des listes conduite par le PS, contre le fait que le logo du Front de Gauche n’y soit utilisé d’aucune manière. Personne ne pavoise sur cette proposition mais c’est un bon moyen de cesser des combats qui nous épuisent tous. Je ne dis rien de plus à cet instant, de peur qu’un mot serve de prétexte pour relancer les difficultés. Car je vois bien le nombre de ceux qui y ont intérêt et qui sont déjà à la manœuvre. Nous sommes en attente à présent et nous sommes confiants. Notre devoir le commande.

Samedi, j’étais à Marseille. Je voudrais bien que la méthode de résistance sociale des Marseillais se répande dans tout le pays ! N’empêche que j’ai été douché à l’eau glacée comme tout le monde. J’ai pris froid. Six heures de train ce samedi-là m’ont achevé. Je me répare du mieux que je peux. Jeudi je vais à Saint-Malo. Il parait que les bonnets rouges veulent m’empêcher de parler. Je me demande pourquoi. On ne peut plus se critiquer dans ce coin-là ? Samedi je suis à Toulon pour les premières assises du Parti de gauche sur l’économie de la mer. Il y en aura autant d’autres sur ce thème qu’il y aura d’occasion d’en faire. Avis aux amateurs.


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