Aveyron : Notre programme pour le numérique (6 articles)

lundi 17 mars 2014.
 

6) Réponse à Aveyron ADSL : notre programme pour le numérique

Aujourd’hui, alors que les TICs (technologies de l’information et de la communication) sont devenus des outils communs et des biens rendus nécessaires à la vie quotidienne, notre société enferme ces outils derrière des licences et des entreprises qui ont pour seul but de faire un maximum de bénéfices.

Aujourd’hui, alors que l’accès aux TICs reste très onéreux, les administrations ferment les unes après les autres leurs accueils du public pour se retrancher derrière leurs sites Internet, creusant sans cesse le fossé numérique qui les sépare des citoyens.

La liste « l’Humain d’abord » a pour objectif de faciliter et d’encourager l’émancipation citoyenne. Cela passe aussi par les TICs.

Accès à Internet

Pour que tous les citoyens aient accès à ces outils à moindre coût nous souhaitons élargir l’accès à Internet à domicile pour ceux qui n’en ont pas les moyens, et cela passe par la mise en place d’un fournisseurs d’accès Internet citoyens, hors de l’emprise des actionnaires des entreprises de télécommunication. Des dizaines de villes ont mis en place une régie municipale d’accès à Internet, pourquoi pas Rodez ?

Ce fournisseur d’accès Internet, débarrassé de la notion de profit maximum, aura pour seul but la mise en place d’un accès haut débit accessible à tous.

Ce fournisseur d’accès Internet pourra aussi s’emparer des différentes demandes des usagers des zones couvertes, comme la couverture des jardins par un accès en wifi par exemple.

Matériels

La surconsommation de matériel informatique est flagrante, et pèse de manière significative dans la dette écologique.

A l’heure, où on équipe les élèves de tablettes numériques à grand coup d’argent public sans se poser la question d’une utilisation efficace et durable de ces TICs, les citoyens devront être sensibilisés sur la véritable durée de vie de leurs outils afin de participer directement à l’allongement de leurs utilisations.

Des ateliers réparations, ouvert à tous types d’objets nécessitant d’être réparés plutôt que jetés, pourront être organisés dans chaque quartier, et permettront de créer des échanges (sociaux, savoirs, …) entre les habitants.

Nous devons travailler avec tous les acteurs du marché pour organiser, sur un échelon local, un circuit efficace de récupération des anciens matériels. Cela ira de leur réhabilitation complète jusqu’à leur mise en pièces détachées dans des recycleries/ressourceries, et leur remise en marche avec une suite complète de logiciels libres pré-installés gratuitement avant d’être redistribués aux citoyens.

Logiciels

La liste « l’Humain d’abord » se doit également de libérer les données. C’est pourquoi nous soutiendrons et encouragerons la migration de l’administration et des citoyens vers une informatique composée de logiciels libre et de données libres et exploitables par toutes et tous (OpenData). Ce qui est collecté grâce à l’argent public doit être accessible librement.

Des logiciels libres seront évidemment déployés dans les administrations afin d’augmenter la durée de vie des matériels et réduire les dépenses consacrées aux licences des multinationales de l’informatique. Une formation adéquate sera fournie à chaque agent.

Chaque action de démocratie participative a besoin d’outils numériques libres et utilisera tant que faire se peut les données en libre accès :

Enquêtes de conscientisation (questions réponses, emaling)

Cahiers de doléances (wiki)

Assemblées de quartier (site web, présentations)

Votations citoyennes ou référendum locaux (votes électroniques)

Université populaire permanente (cours, video, inscriptions en ligne)

Séminaires ouvriers (videos en ligne, systèmes d’inscription)

Comité de pilotage des centres d’animation locaux (votes électroniques, forums)

Conseil de l’habitat social (votes électroniques, forums)

Médias

Il n’y a « pas de démocratie sans l’indépendance des médias vis à vis du pouvoir politique et des puissances de l’argent ».

Des médias libres et citoyens devront être propulsés par des logiciels libres : wikimédia (qui propulse Wikipedia), WordPress, etc.

La municipalité peut impulser et conseiller des logiciels libres pour monter des télés libres en dehors de la propriété de Google (Youtube) ou d’Orange (Dailymotion), ou bien des radios libres en dehors de la propriété de groupe capitalistes comme Soundcloud.com.

Nous imaginons des médias associatifs labellisés par un contrat comprenant entres autres, des objectifs d’utilisation ou de développement de logiciels libres.

Enseignement

Des cours en ligne et séminaires de formation s’appuyant sur des logiciels libres viendront compléter les cours en présentiel. Les contenus seront publiés sous licence libre (GNU Free Documentation Licence) des systèmes de modération à la Wikipedia seront mis en place pour permettre à chacun de corriger ou améliorer les publications. Les maisons d’éducation populaire et des pratiques artistiques promouvront les créations libres c’est à dire modifiables.

Des EPNs (Espace Publics Numériques) seront déclinés dans tous les quartiers afin que les citoyens puissent accéder facilement à l’apprentissage et à la découverte des TICs.

Entreprises

Nous souhaitons soutenir les TPE/PME innovantes mais pas à n’importe quelle condition. En plus de libérer ces petites entreprises des fonds d’investissements prédateurs, nous souhaitons les encourager à libérer leurs innovations en adoptant le plus largement possible les licences libres plutôt qu’un statut privateur ou le brevetage. Nous considérons qu’un projet s’appuyant sur le logiciel libre et faisant donc profiter le public de la possibilité de reprendre et améliorer ses créations doit avoir la priorité au financement public. Il faut casser la spirale de l’innovation brevetée et privatrice dans l’économie soutenue par notre ville, pour installer un modèle libre de partage dont la richesse est basée sur la coopération.

5) Mercredi 12 mars 20h Salle des fêtes de Rodez

Pour une ville moins chère qui protège, une ville du bien vivre qui partage, une ville citoyenne, festive et populaire ! Venez découvrir l’intégralité de notre programme.

En présence de :

- Raquel Garrido : Secrétaire Nationale du Parti de Gauche à la 6ème République, avocate,

- Myriam Martin : Porte parole nationale d’Ensemble, Mouvement pour une alternative de gauche, écologique et solidaire

Ainsi que des candidats de la liste "A Rodez, l’Humain d’abord"

4) Guilhem Serieys vote contre le budget de la ville

Conseil municipal de Rodez du 7 février 2014 – vote du budget

Intervention de Guilhem Serieys

« J’avais alerté lors du débat d’orientation budgétaire sur l’impact négatif de l’austérité sur les finances communales et exprimé mes craintes sur les conséquences à venir sur le niveau des services publics rendus localement.

Ce budget 2014 que vous nous présentez enregistre donc une diminution de la DGF de 6% et une baisse des concours de l’Etat de 500 000 euros, à ajouter au million d’euros retiré au Grand-Rodez.

Il s’agit donc d’un budget fortement contraint mais aussi d’un budget de résignation.

De résignation car il se soumet à cette idée de restriction à tout va des dépenses publiques et municipales.

Pourtant les besoins d’intervention publique, de solidarité, sont de plus en plus grands, y compris à Rodez, avec des quartiers qu’il faut revitaliser, avec 2300 ménages qui vivent sous le seuil de pauvreté et bien d’autres qui vivent la peur au ventre.

L’urgence serait à la mobilisation des moyens nouveaux pour la solidarité. Nous avons des marges de manœuvre à mobiliser. Les comptes ne sont pas dans le rouge. Alors bien sur, il faut être raisonnable et ne pas baisser de 10% le taux de la Taxe d’habitation. Il ne faut pas non plus prêter trop de crédit à Mr Censi qui répète comme un perroquet entêté que la dette a explosé. Les chiffres sont têtus : elle est exactement du même montant qu’en 2008 : 22,9 millions.

Donc, je ne partage pas l’idée que l’urgence soit au remboursement anticipé de la dette de la ville. Aussi, j’ai du mal comprendre cette inscription de 2,5 millions de remboursement d’emprunts au-delà de l’annuité prévue. Cette somme pourrait être utilisée de bien des manières pour améliorer le quotidien des Ruthénois.

En se soumettant à cette logique de diminution permanente des dépenses municipales, je le dis clairement : « Nous mettons en danger les acteurs publics et associatifs locaux et leurs missions de service public ».

Je n’approuve pas ce budget parce que je défends Rodez et les Ruthénois et que je refuse d’acquiescer à la baisse des dotations de l’Etat et je ne partage pas cette décision de remboursement anticipé de 2,5 millions aux banques alors qu’il y’a d’autres urgences en particulier les besoins sociaux grandissants. Enfin, mon vote exprime une idée simple qui devrait être partagée par tous les citoyens soucieux d’intérêt général : il est temps de stopper les efforts démesurés de réduction des dépenses de fonctionnement pour préserver la qualité du service public local.

Aussi, je voterais contre ce budget. »

En réponse, le Maire PS de Rodez affirmera :

« J’assume la baisse des dépenses de fonctionnement de la Mairie et la baisse des effectifs municipaux. J’ai supprimé 60 équivalents temps plein sur le mandat par des départs à la retraites non remplacés.

Concernant la baisse de la DGF (dotation de l’Etat), je comprends les contraintes de l’Etat. Le pays a 1800 milliards de dette et sauf à vouloir couler le pays, on doit participer à l’effort national. J’assume donc les contraintes que fait peser le gouvernement sur les collectivités. »

A la suite du Maire, Jean-Louis Chauzy, personnalité connue localement pour avoir été tête de liste d’une liste de droite en 2008, candidat cette fois-ci sur la liste PS, dénoncera la « bêtise » des propos tenus contre l’austérité et se félicitera du choix de l’obligation de rigueur dans le budget de la commune. Comme à son habitude, il développe son raisonnement idéologique libéral comme frappé d’une vérité révélée.

Quand Guilhem Serieys essayera de répondre à Jean-Louis Chauzy, le Maire estimera le temps du débat écoulé et fit procéder au vote.

A Rodez, la reconfiguration politique est assumée, c’est une partie de la droite qui défend le budget du Maire PS. Aux municipales, la liste de gauche, ce sera la liste « L’Humain d’abord ».

3) L’illusion de la baisse des impôts locaux de 10%

Le Maire sortant Christian Teyssèdre a présenté sa liste municipale. S’y côtoient des ami(e)s politiques de conviction et des personnalités très respectables mais surtout connues pour leur engagement politique à droite.

Sans surprise, le premier engagement de campagne de cette liste est de baisser le taux de taxe d’habitation de 10% comme un moyen de redonner du pouvoir d’achat. C’est une illusion !Les 50% de Ruthénois les plus défavorisés n’en profiteraient pas car ils en sont exonérés ou sont plafonnés dans le calcul de la Taxe. Pour les familles qui en profiteraient, l’économie générée serait très faible. Par contre, cette mesure appauvrirait la commune de 600 000 euros en 2015 et près de 4 millions sur 6 ans ! Alors que le budget annuel consacré aux écoles de la ville est de 3 millions et celui de l’action sociale de 700 000.

Alors que 19% des Ruthénois vivent sous le seuil de pauvreté, l’urgence est à mobiliser les budgets municipaux vers le service public et la solidarité, non à diminuer ces services.

Si Monsieur le Maire veut baisser utilement un impôt injuste, nous l’invitons à agir auprès du gouvernement qu’il soutient pour annuler la hausse de la TVA. Celle-ci va se traduire par un coût annuel moyen de 420 euros pour un couple avec deux enfants.

C’est dans ce sens que le Parti de Gauche soutient la liste « A Rodez, l’Humain d’abord ! ».

Liste d’alternative solidaire et écologique pour rendre notre ville moins chère et plus fraternelle, elle s’engage clairement à barrer la route à la droite de Censi et à l’extrême-droite de Danen/Front National qui ne font que manier chiffres mensongers, ordre moral, peur de l’autre et fantasmes sécuritaires.

Préférez l’Humain d’abord !

2) La liste « A Rodez, l’Humain d’abord » a présenté 16 candidat(e)s pour « une ville qui agit, qui protège et qui partage »

Article de presse)

La liste à l’initiative du Front de Gauche ruthénois se prépare dans la perspective des élections municipales de Rodez.

Une liste qui « se préoccupe d’abord de la satisfaction des besoins humains de tous les ruthénois ». Cette priorité, elle se traduit par le slogan l‘Humain d’abord. Depuis le début de la campagne dans les quartiers de Rodez, les militants du FDG ont été rejoint par des citoyens qui partagent leurs valeurs, sans pourtant être encartés.

Dimanche 19 janvier,16 ruthénois(e)s ont donc été présentés, engagés pour leur ville, engagés pour l’Humain d’abord. « Ouverts à toutes démarches collectives et individuelles », leur objectif est d’assurer un « avenir alternatif et citoyen à Rodez » et de « gagner les élections municipales » pour construire une ville qui agit, qui protège, qui partage ».

Cette liste dépasse le cadre des partis et élabore un projet sur la base des réponses à un questionnaire et des rencontres de quartiers qui ont été organisées depuis novembre. Les groupes de travail réfléchissent à des mesures à la fois bonnes pour le porte-monnaie et pour l’environnement.

Ils en sont persuadés : « une commune peut être un amortisseur à la crise à la condition de ne pas accompagner l’austérité. La Mairie a les moyens de nouvelles politiques solidaires. On peut vivre dans une commune où il fait bon vivre, où on y coule des jours heureux. »

Avec la crise et l’austérité, les candidats de la liste considèrent que la politique menée par le PS ne répond pas aux urgences sociales, économiques et démocratiques. Pas plus que la droite représentée par Censi que la liste du Front de Gauche veut « battre dans les urnes ». « Le PS propose de continuer à diminuer les dépenses de fonctionnement de la ville. A l’arrivée, ce sera moins de services publics, moins de solidarités, moins pour la culture, moins d’aides aux associations… »

Ils affirment que l’urgence c’est que 2300 ménages ruthénois vivent sous du seuil de pauvreté et que des milliers d’autres ne savent plus comment finir les fins de mois et ont peur de sombrer dans la précarité. Ils souhaitent donc instaurer un « bouclier social face à la crise », « recréer de l’activité économique et des emplois dans les quartiers, en particulier par l ’économie sociale et solidaire ». Pas d’austérité, pas non plus de travaux somptuaires. « Rodez s’est embellie, bien sur. Il s’agit maintenant d’embellir la vie des ruthénois. » « Nous ne ferons pas de palais des congrès, ni de parc des exposition. »

La priorité affichée est de rendre Rodez moins chère par la défense et l’extension du service public local. La liste propose de nouvelles politiques d’égalité avec l’eau à 100% publique, l’éducation, la petite enfance, le logement, le transport, l’alimentation, la culture, la santé.

La méthode de transformation de la cité proposée est celle d’un essor de la démocratie participative et de l’implication populaire avec, par exemple, des projets de quartiers financés par des budgets participatifs.

« Un exemple de proposition, bonne pour le porte-monnaie et l’environnement, c’est d’engager une réflexion sur la gratuité. » En particulier celle des premiers mètres cubes d’eau gratuit pour tous les ménages de Rodez. Ce n’est pas l’aumône de quelques gouttes qui est proposée, ce n’est pas de la condescendance envers ceux qui ne pourrait pas payer, c’est une mesure qui s’appliquerait pour tout le monde. C’est une gratuité politiquement et économiquement construite. Comment la finance-t-on ? « En appliquant des tarifs progressifs aux mètres cubes d’eau consommés au delà du seuil fixé ». Au delà, la liste souhaite « virer » Véolia qui est chargée de l’assainissement de l’eau, et qui a un objectif de profit, et reprendre ce service en régie publique pou faire baisser le prix des factures.« L’eau est un bien commun, tout le monde en a besoin donc on la partage. »

Ils affirment qu’une liste d’alternative citoyenne est une réponse contre l’ abstention : « Nous refusons que la ville passe à droite en raison de la déception des gens ». Et de conclure « Nous ferons vivre l’espoir, nous redonnerons du pouvoir aux ruthénois, nous construirons une ville de l’égalité, festive, populaire et créative », « nous ne proposons pas de lendemains qui chantent, nous voulons chanter au présent » (Paul Ariès).

Les 16 candidats présentés : Edgar Boutonnet, 25 ans – Ouvrier plombier, Sophie Costa, 43 ans – Employée commerciale, Pierre Cournède, 38 ans – Géomètre du cadastre, Maryse Delbos, 53 ans -Aide soignante clinique Saint-Louis, Nicolas Fauvel, 31 ans – Cadre informatique, Guillaume Halb, 35 ans –Documentaliste, Eva Heranz, 33 ans -Docteur en biologie, Philippe Gastrein, 34 ans – Enseignant de SVT, Amandine Guigonet, 32 ans – Tatoueuse, Anne Minier, 46 ans -Salariée à Bosch, Camille Nail, 34 ans –Psychologue, Michel Naranjo, 45 ans – Enseignant de Physique –Chimie, Danielle Ollier, 66 ans – ATSEM Retraitée, Guilhem Serieys 33 ans -Conseiller régional, Fabien Schneider, 54 ans -Auxiliaire ambulancier, Dominique Vedel, 64 ans -Assistante de direction Retraitée

1) Les dirigeants du « Collectif citoyen du Grand-Rodez » ont décliné notre proposition de rencontre.

Le Front de Gauche a initié une liste municipale « l’Humain d’abord » d’alternative à l’austérité.

Les dirigeants du « Collectif citoyen du Grand-Rodez » ont décliné notre proposition de rencontre qui aurait pu permettre au moins de constater ou non des convergences programmatiques entre nos démarches.

Comme beaucoup, nous regrettons cette fermeture.

Parce qu’il est nécessaire que les exigences de justice sociale, d’écologie et de démocratie soient présentes dans l’élection, parce qu’il faut battre la droite et l’extrême droite, nous confirmons qu’une liste citoyenne « l’Humain d’abord » initiée par le Front de Gauche sera présente aux élections municipales de Rodez.

Parti de Gauche – République et Socialisme – Gauche anticapitaliste


Signatures: 0

Forum

Date Nom Message