Le gouvernement cloue le cercueil des salariés, intermittents et précaires offert par le MEDEF

vendredi 27 juin 2014.
 

Non à la nouvelle convention d’assurance chômage !

Le gouvernement a annoncé jeudi 19 juin qu’il agréerait la nouvelle convention d’assurance chômage pour une entrée en vigueur le 1erjuillet. Malgré les déclarations de la ministre de la culture, Aurélie Filipetti, malgré la radicale opposition de tous les salariés intermittents et précaires concernés par cette convention, malgré la conscience certaine que ce texte est injuste pour la plupart des salariés quelque soit leur domaine d’activité, qu’il est la mort de tous les petits du spectacle vivant et donc, une menace considérable pour l’ensemble de la culture, Manuel Valls persiste et signe.

Le gouvernement clame le "dialogue social" mais ignore les propositions sérieuses de réforme du système sur lesquelles travaillent les organisations professionnelles concernées depuis 2003 ; il porte la voix du MEDEF qui poursuit un seul objectif : précariser les conditions d’emploi de tous, ce qui nécessite d’exclure les salariés intermittents, artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel,de la solidarité interprofessionnelle, en rendant intenable leur régime d’assurance chômage.

Intenable, le système le deviendra vite puisque pour faire avaler lapilule, Manuel Valls annonce que l’Etat va payer pour compenser l’effetdes mesures jusqu’à une refonte totale. Bravo ! Le MEDEF ordonne, legouvernement s’incline. La solidarité interprofessionnelle, grandeconquête du Conseil National de la Résistance, est remplacée parl’indemnisation par l’Etat et c’est le PS qui le fait ! Les artistes et techniciens du spectacle et de l’audiovisuel deviennent des assistés financés par les contribuables, ce ne sont plus des salariés ayant des droits du fait de leur travail.

Manuel Valls annonce également que les budgets alloués au spectacle vivant seront strictement préservés en 2015 et 2016. Mais il omet de dire que ce même après-midi, le comité de suivi budgétaire votait 69 millions d’euros en moins sur les budgets soit disant consacrés, de la culture ! En devenant le premier président de la Vème République à couper dans la culture, ce que même Sarkozy n’avait pas osé faire, François Hollande a donné le ton ; celui du mépris du pouvoir quantà une politique de progrès, à visée socialiste.

Le Parti de Gauche demande instamment au gouvernement de revenir sur sa décision d’agréer l’accord de l’UNEDIC. Le Parti de gauche réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des professionnels du spectacle et de l’audiovisuel et bien sûr, avec tous les salariés qu’ils soient intermittents du spectacle ou travailleurs précaires. Le Parti de gauche sera présent dans les rassemblements et assemblées pour dénoncer l’attitude mortifère du pouvoir et son refus de la démocratie sociale.

Quelle humanité voulons-nous être ? titrait le projet pour l’art et la culture de Jean-Luc Mélenchon en 2012. La question du philosophe Lucien Sève reste entière.

Commission Culture du Parti de Gauche


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