Pétition : Pour une protection internationale du peuple Palestinien

lundi 4 août 2014.
 

Assez de massacres ! Assez de violences et de haines !

Nous appelons le gouvernement français et les autorités européennes à prendre des initiatives à la hauteur du drame qui se noue et pour obtenir un cessez le feu immédiat. Que les armes se taisent et que l’on prenne le chemin du dialogue, de la diplomatie et de la politique ! La base de celui-ci est le droit international, la fin du blocus de Gaza, l’arrêt de la colonisation, la fin de l’occupation et la libération des prisonniers politiques palestiniens. C’est la condition de la paix et de la sécurité pour les peuples israéliens et palestiniens.

Ensemble, nous demandons que le peuple palestinien soit placé sous protection internationale et que la France et l’Union Européenne proposent d’urgence une aide humanitaire, médicale et sanitaire pour les victimes en commençant par les enfants.

Une protection internationale pour le peuple palestinien !

Justification de la pétition par Patrick Le Hyaric, eurodéputé Front de Gauche)

Dans l’enclave palestinienne de Gaza se produit un massacre de masse. Un crime contre l’Humanité. Contre la population de Gaza, la cinquième armée du monde, celle de l’Etat d’Israël, crache son feu du ciel, de la terre et de la mer semant sur son passage la mort et les destructions. La mort partout, à chaque coin de rue. La mort d’enfants innocents, de femmes et d’hommes aux mains nues, enfermés, séquestrés, dans le territoire le plus peuplé du monde, devenu prison à ciel ouvert.

Depuis le 8 juillet, le déploiement des forces militaires israéliennes est de plus en plus important. Les destructions de maisons, d’écoles, d’hôpitaux, de services administratifs s’amplifient avec des victimes toujours plus nombreuses. Cette armée d’occupation, qui s’autoproclame « la plus morale au monde », tire sur des enfants qui courent sur une plage, pilonne des ambulances, éventre hôpitaux et écoles.

Et les chancelleries du monde regardent sans rien faire de sérieux pour que s’arrête l’horreur. Certes, il y a bien des visites, des voyages, des réunions, de petites déclarations appelant à ce qu’ils appellent « la retenue », mais les Etats-Unis comme l’Union européenne font semblant d’être…impuissants.

Pour d’autres conflits, les mêmes haussent au moins le ton, envisagent au moins des mesures de rétorsions. Là Rien ! Aucun acte concret ! Ceci au nom d’une fausse symétrie. Or, il ne peut y en avoir. Il y a dans ce conflit, un occupant et un occupé. Il y a un agresseur et une résistance. L’inaction internationale a valeur de soutien à l’agresseur.

Les gouvernements et l’Union européenne disposent d’outils juridiques, politiques, commerciaux pour faire entendre raison au gouvernement ultra-droitier de Tel-Aviv. Le droit international existe pour agir. Qu’attendent-ils pour le faire appliquer ?

L’Union européenne qui a un accord d’association avec l’Etat d’Israël pourrait, si elle en avait la volonté, s’appuyer sur son article 2 qui prévoit que dès lors qu’un Etat ne respecte pas les principes fondamentaux des droits humains, l’accord peut être suspendu.

Comme ont commencé à le faire, plusieurs pays européens, l’Union européenne, comme les Etats-Unis devraient cesser toute collaboration commerciale, à commencer par l’interdiction d’importer des produits alimentaires et des marchandises produites dans les « colonies ». Surtout, tous devraient d’urgence cesser de fournir de l’armement militaire à ce gouvernement, et demander aux grandes entreprises qui participent d’une manière ou d’une autre à la colonisation et à l’édification du « mur », de cesser toute activité tant que le gouvernement israélien ne se conforme pas au droit international. Ce dernier prévoit un Etat palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale au côté d’un Etat israélien dont la sécurité est assurée.

Nul n’ignore que le gouvernement israélien ne veut ni de vraies négociations avec les palestiniens, ni d’accord de paix, ni de réconciliation palestinienne, ni d’Etat palestinien. Assez de faux semblants et d’hypocrisie ! Il faut contraindre les dirigeants israéliens à engager un processus de paix, avec obligation de résultats. Cela implique de sortir des arrières pensées géopolitiques que nourrissent les pays occidentaux qui font d’Israël leur pointe avancée dans le monde arabe. Ce calcul à courte vue est à l’opposé de la recherche de la paix et de la sécurité dont ont tant besoin les deux peuples, israélien et palestinien. A l’opposé aussi d’un indispensable développement durable et harmonieux du Proche et Moyen Orient. Croire que les armes détruiront les groupes « terroristes » est un leurre. C’est le blocus, la misère et l’humiliation qui feront se lever de nouveaux groupes intégristes, toujours plus radicalisés, qui feront peut-être demain apparaître le Hamas comme modéré aux yeux de ceux qui aujourd’hui le rendent responsable de tous les maux. En vérité, ceux qui veulent transformer le conflit en une guerre de religion tentent de tromper l’opinion. Il s’agit d’abord d’un conflit colonial et d’une lutte de libération nationale s’appuyant sur le droit international. Il y a en Israël même des forces et plusieurs personnalités imminentes qui appellent en ce moment même à l’application de ce droit.

Chacun sait bien qu’il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. La solution ne peut être que politique, uniquement politique.

Le gouvernement de droite israélien tente de fédérer la société israélienne sur la base du nationalisme, du chauvinisme et de l’identité religieuse, alors qu’il est confronté à la montée du mécontentement de la population qui rejette l’austérité et la mise en cause des services publics, comme ailleurs. Aujourd’hui, la société israélienne vit mal. Elle supporte un effort de guerre qui handicape tous les autres secteurs d’activité. Pour autant, elle ne connait pas la sécurité au nom de laquelle les dirigeants israéliens mènent leur politique inhumaine. Des conditions existent donc pour que l’Union européenne et les Etats-Unis agissent différemment. L’action des peuples rassemblés qui se manifeste partout peut les y contraindre ! Ce mouvement doit donc s’amplifier, de manière responsable et solidaire, pour obtenir d’urgence l’arrêt de l’agression militaire israélienne, celui de toutes les violences et la mise sous protection internationale du peuple palestinien.

Nombre de progressistes et d’humanistes sont tristes et écœurés de l’attitude du gouvernement français qui rompt avec l’attitude constante de la France, prend partie pour le gouvernement ultra-droitier israélien, interdit des rassemblements pour la paix. Il permet ainsi la dénaturation du combat pour la justice et la paix par des groupes extrémistes droitiers. Plus nos gouvernants parlent de l’importation du conflit sur notre territoire plus ils l’attisent.

De ce point de vue, le discours du Premier ministre à l’occasion du triste anniversaire de la rafle du Vel-d’Hiv est un exemple de brouillage des repères, et de l’histoire. Seul l’Etat français collaborant avec les nazis est responsable de cette tragédie. Pas le peuple palestinien. Pas les manifestants réclamant un Etat palestinien aux côtés de celui de l’Etat d’Israël. Vouloir faire confondre l’anti-sémitisme avec l’exigence du respect du droit international et la solidarité avec un peuple qui veut se libérer, est un totalitarisme.

Ceux du Vel-d’Hiv étaient défendus par les résistants de toutes opinions politiques ou religieuses.

Là encore, l’indispensable lutte contre l’antisémitisme et le racisme ne peuvent se mener que par les rappels à l’histoire, le retour aux valeurs fondamentales de la diplomatie française, du progressisme français, avec des actes concrets pour le vivre ensemble et le respect des droits, chez nous et dans le monde.

La France pourrait proposer que se tienne en urgence à Paris une conférence internationale pour la paix et la sécurité au Proche Orient.

Notre pays s’honorerait en demandant sans délai la mise sous protection du peuple palestinien et la levée du blocus de Gaza. Immédiatement, il devrait proposer et organiser une aide humanitaire, médicale et sanitaire pour les victimes des bombardements de Gaza en commençant par les enfants. C’est tout le sens de la pétition internationale que nous lançons.

La mobilisation ample, pacifique pour le droit et la justice peuvent en faire avancer la concrétisation !

Premiers signataires :

Marina Albiol, députée européenne espagnole de Izquierda unida (IU), Pouria Amirshahi, député PS, Martina Anderson, députée européenne irlandaise du Sinn Fein, Verveine Angeli, dirigeante de l’Union syndicale Solidaires, Isabelle Anthonioz-De Gaulle, François Asensi, député Front de gauche, Eliane Assassi, présidente du groupe CRC au Sénat, Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble, Axiom, rappeur, Etienne Balibar, philosophe, Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne, Malin Bjork, députée européenne suédoise du Vänsterpartiet, Alain Bocquet, député PCF, Pascal Boniface, géopolitologue, Jean-Pierre Bosino, sénateur, maire PCF de Montataire, Lynn Boylan, députée européenne irlandaise du Sinn Fein, Daniel Breuiller, Maire EELV d’Arcueil, Jean-Jacques Candelier, député PCF, Matt Carthy, député européen irlandais du Sinn Fein, Patrice Carvalho, député PCF, Charb, dessinateur, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, André Chassaigne, président du groupe GDR à l’Assemblée nationale, Gaby Charroux, député PCF, Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’Europe écologie-les Verts, Javier Couso, député européen espagnol de IU, Karima Delli, députée européenne française EELV, Erica Deuber-Ziegler, historienne de l’art, Rokhaya Diallo, journaliste, militante antiraciste, Marc Dolez, député Front de gauche, Jean-Numa Ducange, historien, Pascal Durand, député européen EELV, Pablo Echenique, député européen espagnol de Podemos, Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, Jacqueline Fraysse, députée Front de gauche, Isabelle Garo, philosophe, Emmanouil Glezos, député européen grec de Syriza, Tania Gonzalez, députée européenne espagnole de Podemos, Roland Gori, psychanalyste, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, Takis Hadjigeorgiou, député européen chypriote d’Akel, Christiane Hessel, Nordine Idir, secrétaire général de la JC, Pablo Iglesias, député européen espagnol de Podemos, Iosu Juaristi Abaunz, député européen espagnol de Azkoitia, Rina Ronja Kari, députée européenne danoise du Folkebevægelsen mod EU, Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic, Merja Kyllonen, députée européenne finlandaise du VAS, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Patrick Le Hyaric, député européen français Front de gauche, directeur de l’Humanité, Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS, Paloma López, députée européenne espagnole de IU, Curzio Maltese, député européen italien de Lista Tsipras, Myriam Martin, porte-parole d’Ensemble, Noël Mamère, député écologiste, Roger Martelli, codirecteur de Regards, Marisa Matias, député européenne portugaise du Bloco de Esquerda, Martina Michels, députée européenne allemande de Die Linke, Anne-Marie Mineur, député européenne néerlandaise du Socialistische Partij, Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste, Liadh Ní Riada, députée européenne irlandaise du Sinn Fein, Younous Omarjee, député européen français de l’Alliance des outremers, Dimitrios Papadimoulis, député européen grec, Gilles Pargneaux, député européen français PS, Willy Pelletier, sociologue, Christian Picquet, porte-parole de la GU, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, sociologues, Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien, Didier Porte, humoriste, Yvon Quiniou, philosophe, Jack Ralite, ancien ministre, Michèle Rivasi, députée européenne française d’EELV, Teresa Rodriguez, députée européenne espagnole de Podemos, Barbara Romagnan, députée PS, Stéphanie Roza, philosophe, Jean Salem, philosophe, Lydia Samarbakhsh, responsable PCF relations internationales, Lola Sanchez, députée européenne espagnole de Podemos, Nicolas Sansu, député PCF, Helmut Scholz, député européen allemand de Die Linke, Lidia Senra, députée européenne espagnole de IU, Lucien Sève, philosophe, Bernard Stiegler, philosophe, Neoklis Sylikiotis, député européen chypriote de Akel, Taoufiq Tahani, président de l’Association France Palestine solidarité, Pierre Tartakowsky, président de la LDH, André Tosel, philosophe, Michel Tubiana, ancien président de la LDH, Angela Vallina, députée européenne espagnole de IU, Marie-Christine Vergiat, députée européenne française Front de gauche, Richard Wagman, président d’honneur de l’Union juive française pour la paix, Zebda, groupe de musiciens (Mustapha et Hakim Amokrane, Magyd Cherfi, Rémi Sanchez et Joël Saurin), Jean Ziegler, sociologue, ONU, Slavoj Zizek, philosophe et psychanalyste, Henriette Zoughebi, conseillère régionale, militante féministe… - See more at : http://www.humanite.fr/petition-not...


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