Ce matin 26 février, le Conseil Général se réunit en séance plénière. Le Président y arrive en grande difficulté. Après avoir, en tant que parlementaire, retiré les routes des compétences de la Région, il se retrouve à la tête d’un exécutif départemental qui est le seul en France à accepter de payer lui-même sa route nationale, au travers d’un PPP où l’Etat n’apporterait que 50% de l’investissement. Les départements voisins ont obtenu de l’Etat qu’il paie les routes nationales. Pas l’Aveyron, perdu dans des querelles internes et qui a laissé passer il y a quelques années la promesse Balladur (en échange de la mise en concession du viaduc, l’Etat réalisait la RN88 en 2 fois 2 voies). Occasion ratée par le Département qui s’était bloqué dans une position de façade qui s’était soldée par... la concession, sans contrepartie sur la RN88. Depuis, les députés UMP n’ont rien fait avancer.

Aujourd’hui mis en difficulté vis-à-vis de sa promesse de 1993 de “terminer la mise en deux fois deux voies avant 2003″, Jean Puech se prépare à quitter la scène départementale sur un échec majeur. Echec pour lequel il trouverait volontiers... un bouc-émissaire. Un bouc-émissaire qui ferait oublier que le Département a dépensé beaucoup d’argent pour communiquer dans les media locaux qu’il faisait avancer les routes en Aveyron. Pour bouc-émissaire, il aurait désigné volontiers la collectivité régionale, gérée par la gauche, s’il n’avait lui même voté de retirer aux Régions, dans les nouveaux contrats de projets Etat-Région, toute compétence sur les routes, et tous les moyens dont elles disposaient à cet effet.