La Région Midi-Pyrénées demande le retrait du projet législatif de libéralisation du transport en autocar

jeudi 6 novembre 2014.
 

A l’initiative des élus Front de Gauche, le conseil régional Midi-Pyrénées s’est prononcé pour le retrait du projet gouvernemental porté par le Ministre Macron, qui prévoit la libéralisation du transport en autocar.

Une telle attaque contre le service public ferroviaire entrainerait une inégalité aggravée entre les usagers et une mise en péril des différentes lignes SNCF d’aménagement du territoire. La délibération présentée par Guilhem Serieys défend également l’avenir de la ligne Paris-Orléans-Limoge-Toulouse pour laquelle le conseil régional demande l’accélération des travaux d’infrastructures, le renouvellement du matériel roulant et l’abandon définitif de l’hypothèse de placer Brive en Terminus.

Lors du débat d’orientation budgétaire, Marie-Pierre Vieu a refusé la simple adaptation comptable aux exigences du gouvernement qui impliquerait la diminution de l’investissement régional et la réduction des politiques pour la vie quotidienne des Midi-pyrénéens. Au lieu de couper dans les dépenses publiques, logique qui plonge chaque jour un peu plus les pays dans la crise, la Région doit agir pour le maintien des dotation de l’Etat (-28 millions pour 2015), utiliser ses marges de manœuvres budgétaires et se doter d’un plan de soutien à l’investissement public.

Un avis du Conseil régional relatif au projet de loi « NOTRE » qui anticipe la nouvelle organisation territoriale voulue par le gouvernement a été voté par les groupes PS, UMP et EELV. Le Front de Gauche s’y est opposé. Par la voix de Charles Marziani, il a estimé qu’à l’inverse de renforcer la démocratie locale, ce projet renforce la centralisation des pouvoirs au niveau métropolitain et régional. Il a défendu le rôle de l’Etat comme garant de l’égalité, refusé la logique d’austérité et d’éloignement des élus des populations.

A l’occasion du rapport sur « l’usine du futur », Christian Picquet a porté une appréciation positive sur des dispositions orientées vers les PME et ETI et reprenant la conditionnalité des aides de la Région à de stricts critères sociaux et environnementaux. Il a en revanche marqué son désaccord avec les références au rapport Gallois et à son « pacte de compétitivité », lesquels recouvrent en tout point les stratégies patronales de libéralisation de l’économie. Il a pour cette raison annoncé que le groupe Front de gauche s’abstiendrait sur la délibération.

Le vœu défendu par le Front de Gauche contre la privatisation des ouvrages hydroélectriques et pour la maitrise publique de l’énergie a été rejeté par l’Assemblée. Pourtant, la recherche de profit maximal pour ces barrages pose de réels dangers en terme de sécurité, d’environnement et de situation des salariés.

Le groupe FDG s’est évidemment exprimé avec émotion, aux côtés des élus EELV, pour rendre hommage à Rémi Fraisse. Nicole Fréchou a dénoncé la spirale violente attisée par l’entêtement du conseil général du Tarn à accélérer l’avancée des travaux à Sivens malgré la fragilité démocratique et juridique du projet. Elle a demandé l’arrêt définitif du chantier.


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