La gauche du PS en campagne contre la loi Macron

mardi 9 décembre 2014.
 

L’aile gauche du Parti socialiste lance une campagne pour appeler les parlementaires à voter contre le projet de loi « pour la croissance et l’activité » défendue par le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, car elle constitue "la remise en cause de tous les combats historiques de la gauche" explique Marie-noëlle Lienemann.

"Je demande, pas seulement aux (députés) frondeurs, à tous les socialistes" de "dire non à la loi Macron", a déclaré Marie-noëlle Lienemann à des journalistes en marge de la clôture des "Etats généraux des socialistes" à Paris. "Il y a trop de choses graves pour que l’on se contente de s’abstenir comme on a pu le faire dans d’autres circonstances", a-t-elle dit, citant les lois de finances. "Parce que là, c’est vraiment la remise en cause de tous les combats historiques de la gauche pour le droit du travail, les seuils sociaux, le temps de travail, le travail de nuit et le travail du dimanche", a expliqué la sénatrice. Elle s’est également prononcée contre "les 5 à 10 milliards de privatisations", s’insurgeant contre la privatisation de l’aéroport de Toulouse.

Le projet de loi comporte selon elle "des choses moins connues" comme "la remise en cause des congés pour vente qui protègent les gens qui sont locataires quand il y a un congé pour vente à un institutionnel". "Arrêtons ces reculs sociaux". "On est en train de faire la politique de la Grèce et du Portugal", a-t-elle estimé. "Nous ne serons pas seuls", a-t-elle prévenu.

Dans la configuration actuelle, un vote "contre" du groupe communiste et républicain, des Verts et d’une trentaine d’élus socialistes pourrait empêcher l’adoption de la loi à l’Assemblée nationale. "Si on arrive à faire voter contre ce texte, pas simplement s’abstenir, on limitera la débâcle aux élections cantonales du printemps", estime Marie-Noëlle Lienemann.

Vendredi, elle avait déclaré à Reuters, "Ce n’est pas Emmanuel Macron qui est en cause, c’est sa ligne". Son mouvement "Maintenant la gauche" rencontrera le ministre "dans quelques jours".

Réclamé par la Commission européenne, décrié par les syndicats et la gauche, le projet de loi "Macron" sera présenté le 10 décembre en conseil des ministres, examiné en janvier à l’Assemblée nationale et en mars au Sénat.


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