Bruxelles se mobilise contre le Grand Marché Transatlantique à l’occasion du sommet européen

jeudi 25 décembre 2014.
 

A la suite de la grande grève générale en Belgique ce lundi, Bruxelles se mobilisait de nouveau ce vendredi 19 décembre 2014 à l’occasion du sommet européen pour affirmer son opposition au Grand Marché Transatlantique (GMT).

Le rendez-vous était fixé dès 7 heures du matin afin de d’encercler le bâtiment du Conseil européen avec l’aide d’organisations paysannes belges et françaises venues avec leur tracteurs durant la nuit. Devant l’ampleur de la mobilisation, les dirigeants européens ont écourté leur rencontre terminée la veille au lieu de s’étaler sur deux jours.

syriza1.jpg Malgré la pluie battante, de nombreux citoyens, syndicats et partis ont tenu leurs postes jusqu’à midi dans le quartier européen. Pour le Parti de Gauche, Sophie Rauszer, co-secrétaire du comité Benelux et co-responsable de la commission Europe et Jean-Paul Renoux, co-responsable du secteur Entreprises et Luttes Sociales sont venus apporter leur soutien. De nombreux partenaires belges – le Mouvement de gauche, Vega, Rood, Parti du Travail Belge- mais aussi européens comme Syriza, Izquierda Unida, le Bloco portugais, ou encore le Socialistische Partij des Pays-Bas étaient également présents.

A l’image des quelques 300 collectivités territoriales françaises, la ville de Tournai venait de signer une résolution déclarant sa ville « hors GMT ».

syriza2.jpg En Belgique, la bataille contre le GMT présente un intérêt particulier. Si le traité est déclaré « accord mixte » et non simple accord commercial, il devra nécessairement être ratifié par tous les Parlements nationaux des 28 États-membres. En Belgique, il devrait alors passer par les huit collectivités fédérées, offrant ainsi huit fois l’occasion de se mobiliser massivement. La Commission européenne fait donc durer le suspens sur ce point juridique fondamental de la bataille contre le GMT. Pour le pacte budgétaire européen (TSCG), il aura fallu un peu plus d’un an pour finir la procédure d’adoption par chacune des chambres belges. En France, l’Assemblée nationale vient justement de demander le mois dernier à ce que le projet d’accord UE-Canada (CETA), communément désigné comme le « brouillon » ou « ballon d’essai » du GMT, soit considéré comme un accord mixte.

La bataille contre le GMT n’en est donc qu’à ses débuts et la résistance produit déjà ses effets sur les gouvernements et la Commission. Continuons la mobilisation !

Sophie Rauszer - Jean-Paul Renoux


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