Pas touche au Peuple Grec ! Solidarité avec Syriza

samedi 3 janvier 2015.
 

A) Pas touche au Peuple Grec ! Solidarité avec Syriza

Cela n’a pas traîné. Sitôt l’annonce d’élections législatives anticipées en Grèce le 25 janvier avec à la clef une possible victoire de Syriza, l’oligarchie politico-financière a fait tonner la canonnière. Le FMI a suspendu son "aide », Moscovici comme Juncker ont donné leurs consignes de vote aux électeurs grecs, plusieurs dirigeants allemands ont fait pareillement au mépris de la souveraineté de la Grèce. Le système médiatique n’a pas été en reste en caricaturant voir calomniant Alexis Tsipras et son parti.

Ce n’est qu’un début nous le savons. Car le camp de la finance sait comme nous que la chaîne de sa politique austéritaire peut casser en Grèce. Ils le craignent aussi fortement que nous l’espérons. A Berlin, Bruxelles comme à Paris, on peut donc s’attendre à une pression et de monstrueux chantages sur le peuple grec.

Il est d’ailleurs significatif que la finance ait plus peur de l’arrivée de gouvernements anti-austeritaires que de la poussée de l’extrême droite

Le Parti de Gauche sera donc aux côtés du peuple grec tout au long du mois de janvier.

D’ores et déjà nous avons affirmé à Alexis Tsipras et nos amis de Syriza notre disponibilité pour concrétiser le plus efficacement possible notre solidarité avec eux en France comme en Grèce.

A la Troïka et ses représentants qui n’ont d’autre projet que de rajouter de la "dette à la dette", nous disons « pas touche au peuple Grec ! Solidarité avec Syriza »

Eric Coquerel Secrétaire national à la coordination politique du Parti de Gauche, 1er janvier 2015

Vers des élections législatives le 25 janvier 2015

Le Parlement grec a échoué ce lundi 29 décembre à réunir la majorité aux trois cinquièmes nécessaire pour élire le président de la République. Comme le veut la Constitution grecque, l’Assemblée va donc être dissoute ; les élections législatives se tiendront le 25 janvier.

Les projections de l’institut Palmos Analysis donnent :

- 144 députés à SYRIZA

- 78 à la droite (Nouvelle Démocratie)

- 25 à To Potami (centristes)

- 19 à Aube Dorée (extrême droite)

- 13 au KKE (parti communiste grec)

- 12 au PASOK (Parti Socialiste)

- 9 au DIMAR (sorte de PSU)

B) Soutien à Syriza (Martine Billard, SN à l’international du PG)

Malgré ses tentatives d’intimidation et de corruption, le premier ministre grec Antonis Samaras n’a pas réussi à obtenir le nombre de voix suffisant pour faire élire son candidat à la Présidence de la République.

C’est maintenant au tour du peuple grec de décider de son avenir : continuer avec l’austérité, la pauvreté, le démantèlement des services publics et le bradage du pays en votant pour la coalition Nouvelle-démocratie et Pasok ou tourner la page de cette sombre période avec un vote pour Syriza.

Le Parti de Gauche apporte son soutien total à Syriza et Alexis Tsipras et exige de la Troïka et des gouvernements des pays de l’UE qu’ils arrêtent avec leurs pressions et menaces sur le peuple grec.

29 décembre 2014

C) Syriza caracole en tête des sondages (L’Humanité)

Le parti de gauche anti-austérité Syriza reste en tête des intentions de vote. Autour de 30 %, il devance la coalition gouvernementale de 5 points environ. Dans une interview accordée au quotidien grec Avgi, traduit par le site syriza-fr.org, Alexis Tsipras se dit prêt, avec le soutien du peuple, à reconstruire le pays. « SYRIZA puise sa force du soutien d’une grande majorité sociale et politique qui lutte pour la dignité et la justice. Sa victoire électorale sera le début d’un grand effort national pour le salut de la société et la reconstruction du pays.

Un effort national qui aura cependant un impact international, puisque notre responsabilité nationale est de frayer la voie d’une politique alternative en Europe, en transformant un pays de l’Eurozone en exemple de protection sociale et de croissance. » Pour le président de Syriza, « le premier pas sera la réalisation du « programme de Thessalonique » pour mettre de la crise humanitaire. Ceci n’est pas négociable. » C’est sur cette base que Tsipras veut rassembler et conquérir la majorité au futur parlement. « Sur la base de ce programme, nous nous efforcerons d’obtenir de larges consensus » explique Tsipras conscient qu’il lui faudra probablement trouver des alliés pour obtenir la majorité, sauf si Syriza dépasse la barre des 35 % aux législatives.

Comme le dit Tsipras, l’arrivée au pouvoir de Syriza serait un espoir autant qu’un choc dans toute l’Eurozone. Preuve en est, le monde de la finance panique, après avoir chuté de 20 %, la bourse d’Athènes poursuit sa chute à l’annonce des résultats du vote. C’est que Tsipras entend notamment lancer un moratoire sur les dettes privées aux banques, et annuler de près des deux tiers de la dette publique car illégitime.

L’absurdité de la dette grecque.

Lorsque la Troïka a lancé la panique sur la dette souveraine grecque en 2008, celle-ci venait de dépasser le seuil des 200 milliards d’euros. La Commission Européenne et le FMI ont alors imposé au pays des cures d’austérité sur cure d’austérité, ce qui, plutôt que de réduire la dette, la fait exploser : baisse des recettes, hausse vertigineuses des dépenses sociales… Plutôt que de réduire les créances, l’austérité multiplie par 2 la dette en 3 ans.

Cette crise est doublement absurde du fait qu’au total, le FMI a accepté de prêter à la Grèce 240 milliards d’euros à titre d’aide, ce qui aurait été plus que suffisant pour solder l’intégralité de la dette de 2008… Le pays est aujourd’hui plus qu’exsangue, en crise humanitaire, et les grecs sont nombreux à estimer que cette dette, qui a explosée à cause de la Troïka, est illégitime


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