Le soleil grec

jeudi 8 janvier 2015.
 

En cette rentrée glaciale, ceux qui aspirent à dégeler le climat européen, chose que François Hollande n’a pas faite, ont les yeux tournés vers la Grèce, et les pensées vers l’Espagne. Le peuple grec vote en premier, le 25 janvier, puis les Espagnols ont leurs élections générales en septembre 2015, sachant qu’il faudra enjamber des élections municipales et régionales.

Non pas que les Grecs aient les moyens, seuls, de faire plier l’oligarchie européenne, mais parce que ce serait le premier peuple à essayer une alternative politique aux mesures d’austérité. Bien sûr, les Espagnols ont un poids économique et politique dans l’Union européenne qui leur donne le pouvoir de renégocier leur dette dans des conditions beaucoup plus favorables. Toujours est-il que les Grecs seraient les premiers à faire fleurir en Europe le printemps méditerranéen qui a tant de mal à s’installer durablement sur la rive sud de la Méditerranée.

D’un point de vue technique, la quasi-totalité des effets de la dette grecque, titrisés, ont été rachetés par la Banque centrale Européenne, qui n’aurait aucun mal à assumer un éventuel refus de paiement. Sauf que nous ne sommes pas à l’abri de réactions plus idéologiques émanant de responsables européens estimant que les Grecs n’ont pas encore payé leur dû. Bref, un emballement n’est pas à exclure, dans lequel le peuple grec serait poussé à la rupture.

L’effet d’une victoire de Syriza le 25 janvier prochain serait donc avant tout politique et dépendrait pour beaucoup de la volonté des autres peuples à s’engager sur la voie grecque, celle du refus de l’austérité. A commencer par les Espagnols en septembre. En attendant les Français en 2017.


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