Les solfériniens et Syriza

mercredi 4 février 2015.
 

Le cirque est à son comble chez les solfériniens. Ils n’ont jamais reçu une seule fois Tsipras ! Ils ont toujours appuyé à tous les niveaux le PS grec, le PASOK, ce parti de voyous corrompus qui a appliqué huit plans d’austérité et gouverné sans interruption depuis 2010, y compris avec la droite et l’extrême droite !

Hollande est allé sur place embrasser sur la bouche Papandréou, encourager la coalition de la droite et du PS/PASOK, y compris dans la séquence commune avec l’extrême droite des lepénistes locaux ! Il a recommandé aux entreprises françaises de participer au dépeçage des biens publics grecs et fait leur publicité sur place !

Depuis que le PASOK est devenu enfin un groupuscule, les mêmes bouches en cœur décrivent dorénavant Tsipras comme un des leurs ! Et même, excusez du peu, un « appui pour François Hollande » ! On a le droit de bien rire ! Les voilà en train de nous courir derrière ! Le peuple grec a dit non aussi à ces faux amis, perfides et opportunistes. Maintenant ceux qui disent « respecter le choix des Grecs » (c’est quoi l’alternative ? L’intervention punitive ?) doivent en tirer la leçon. Ils doivent capituler et renoncer à leur part du pillage de la Grèce.

Les solfériniens ne tiendront pas un mètre sur le terrain de leur nouvelle affection. Voici ma mise au pied du mur : la France de Hollande et du PS doit être la première à proposer le moratoire sur la dette grecque ! Elle doit renoncer à toucher les intérêts sur les titres de dette grecque. Elle doit proposer la négociation de la dette. On verra bien alors que comme d’habitude le PS ment dans son prétendu soutien et que Hollande est juste un adversaire de son soi-disant nouvel ami grec !

Le sort de la dette de la Grèce est évidemment le cœur du futur de ce pays ! Syriza l’a emporté par ses propositions sur la gestion de cette affaire. Beaucoup de commentateurs sont absolument paralysés devant cette question. Pour eux, cette dette est une sorte de fétiche dont la réalité ne peut être mise en cause. Voyons cela. Vous qui me lisez, venez faire provision d’arguments… Âmes sensibles s’abstenir…

Certains prétendent même que son annulation provoquerait une catastrophe financière majeure. « Payez ou ce sera le désastre », disent-ils. En réalité c’est payer qui est le désastre. Tout le monde peut le constater en regardant l’état dans lequel se trouvent les pays qui payent. En réalité, tout le monde sait que cette dette est impayable. Je demande que l’on prenne cette expression au pied de la lettre. On ne peut pas la payer. Dire qu’elle sera payée est absurde. Cela revient à annoncer au peuple concerné qu’il devra consacrer toutes ses ressources, à perpétuité, à payer la dette. Car ce genre de dette est une boule de neige. Elle représentait 120 % de la richesse annuelle de la Grèce au début de la crise. Après 5 ans de cure d’austérité totale elle représente 190 % de la richesse produite en une année ! La discussion ne peut donc avoir qu’un objet : comment effacer la dette sans casse, c’est-à-dire sans que le système bancaire s’effondre. Aujourd’hui, dans ce post, je veux d’abord donner des arguments qui montrent pourquoi la question de la dette grecque ne se pose pas dans les termes simplistes dans lesquels nombre de commentateurs la posent. Je veux montrer que l’Histoire récente donne des arguments forts pour contester la prétendue intangibilité de cette dette.


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