Kobané victime d’une attaque surprise d’assassins de Daesh venus de Turquie

dimanche 28 juin 2015.
 

C) 146 civils massacrés à Kobané : Le PKK accuse le gouvernement turc d’être le responsable du massacre

Dans un communiqué, le PKK affirme que les attaques visant les civils à Kobané ne resteront jamais impunies.

"L’État turc a transformé ses frontières en paradis pour Daech. Il ne pourra pas s’échapper de sa complicité dans le massacre de Kobané" a déclaré l’organisation kurde.

En l’espace de 24 heures, 146 civils ont été tués par l’organisation de l’État islamique à Kobané, selon l’OSDH. Les jihadistes ont lancé jeudi une nouvelle offensive contre cette ville kurde de Syrie.

Un massacre. En l’espace de 24 heures, 120 personnes ont été tuées par les jihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI) à Kobané, ville kurde de Syrie proche de la frontière turque. Jeudi 25 juin, 26 civils ont également été exécutés dans un village proche de Kobané, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

"Selon des sources médicales et des résidents dans la ville de Kobané, 120 civils ont été exécutés par l’EI dans leurs maisons, tués par les roquettes du groupe ou par ses tireurs embusqués" depuis jeudi, a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, accusant le groupe jihadiste d’avoir perpétré l’un de ses "pires massacres" en Syrie.

"Quand ils sont entrés dans la ville, les jihadistes ont pris position dans des immeubles aux entrées sud-est et sud-ouest et ils ont tiré sur tout ce qui bougeait", a indiqué Abdel Rahmane. "Des corps de civils, dont des femmes et des enfants, ont été retrouvés dans les maisons, exécutés par balles, beaucoup d’autres dans les rues."

L’EI a lancé jeudi une attaque surprise contre la ville. Des jihadistes seraient retranchés dans des immeubles et utiliseraient des civils comme boucliers humains, ont indiqué des combattants kurdes ainsi que l’OSDH. Il s’agit de l’un des "pires massacres" de civils commis par l’EI, selon cette organisation de défense des droits de l’Homme.

"Tuer le plus grand nombre de civils"

"Les jihadistes ne veulent pas contrôler la ville, ils viennent juste pour tuer le plus grand nombre de civils de la pire manière", a affirmé Mostafa Ali, un journaliste local originaire de Kobané, qui se trouve aux abords de la ville.

Cette attaque est, selon des analystes, une "vengeance" et une "opération de diversion" de la part des jihadistes qui ont subi une série de défaites ces derniers jours, face aux Unités de protection du peuple kurde (YPG) dans le nord de la Syrie. L’EI a perdu la ville de Tall Abyad, à la frontière avec la Turquie, et les YPG se trouvent à 56 km de Raqqa, le fief des jihadistes en Syrie.

D’après l’Observatoire, des centaines de civils ont quitté la ville depuis l’assaut de l’EI. "Chaque famille à Kobané a perdu un de ses membres jeudi", assure Arin Sheikhmos, un militant kurde interrogé par l’AFP.

Les YPG ont interdit aux habitants de circuler en raison de la présence de nombreux tireurs embusqués de l’EI, affirme l’OSDH.

En janvier, avec l’aide des frappes aériennes de la coalition menée par les États-Unis, les YPG avaient chassé l’EI de cette ville frontalière de la Turquie, après quatre mois de combats.

Source : http://www.france24.com/fr/20150626...

B) Appel à manifester du Conseil Démocratique Kurde en France

Massacres commis par Daesh à Kobanê, avec le soutien de la Turquie

Appel à manifester vendredi 26 juin, 18h, Place de la République

Au moins 42 personnes, dont des enfants, ont été massacrées à Kobanê par des gangs de Daesh, entrés dans la ville depuis la Turquie.

Pour le Coprésident du PYD, Saleh Muslim, tous les indices démontrent que ces gangs se sont infiltré sur le territoire de Kobanê depuis la Turquie.

Par ailleurs, trois attentats suicide ont été menés par des éléments de Daesh à proximité du poste frontière avec la Turquie, faisant plusieurs morts.

Pour exprimer notre solidarité avec Kobanê et ses résistants,

pour dire stop à la cruauté de Daesh,

pour dénoncer le soutien de la Turquie aux terroristes,

nous appelons à un rassemblement demain, 26 juin, à 18h, sur la Place de la République

Communiqué du Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF)

C) Kobané cible d’une nouvelle attaque de l’Etat Islamique (L’Humanité)

L’Etat islamique a lancé ce jeudi une attaque surprise pour reprendre pied dans la ville kurde de Kobané. Par la ruse, les djihadistes ont attaqué à nouveau ce lieu devenu symbole de la résistance, faisant une cinquantaine de victimes.

A Kobané les djihadistes sont revenus par la ruse, en revêtant l’uniforme des Unités de protection du peuple kurde (YPG), la principale milice kurde syrienne. En janvier dernier, l’EI avait été repoussé de cette ville, frontière avec la Turquie, après quatre mois de siège et une résistance acharnée de la part de toute la population kurde, de Syrie, d’Irak et de Turquie. Un revers éclatant que les djihadistes tentent de punir. Pour Idris Nasan, un responsable kurde à Kobané, l’EI "cherche à semer la confusion pour venger leur défaite (de janvier) et pousser les Kurdes à la fuite".

Les hostilités ont débuté par trois attentats suicides à la voiture pigée, près du poste-frontière avec la Turquie. Impossible de disposer d’un bilan précis, mais les autorités turcs ont fait état de quatre morts et 96 blessés parmi les personnes transportées sur leur territoire après l’attaque.

Des dizaines de djhiadistes vêtus d’uniformes kurdes ont ensuite attaqué la ville de Kobané, et plus à l’est, ont également attaqué Hassaké, chef-lieu de la province éponyme frontalière de la Turquie et de l’Irak, où ils se sont emparés de deux quartiers. Au moins 20 djihadistes et 30 membres des forces du régime syrien ont été tués lors de violents affrontements toujours en cours ce jeudi après midi, dans cette ville dont le régime syrien et les forces kurdes se partagent le contrôle.

Une attaque depuis la Turquie ?

D’après le militant kurde Arin Shekhmos, l’attaque de Kobané "est une vengeance de la part de l’EI après ses revers sur plusieurs fronts face aux forces kurdes et leurs alliés rebelles". L’YPG a en effet enchainé les victoires ces derniers jours dans le nord de la Syrie, reprenant une ville et surtout Brigade 93, base militaire importante à 56 km au nord de Raqa, principal fief de l’EI en Syrie.

Les Kurdes soupçonnent les djihadistes d’être passés par la Turquie pour les attaquer par surprise sur leur base arrière. Arin Shekhmos, a même affirmé à l’AFP que les forces de l’EI étaient passées par le poste-frontière turc de Mursitpinar, à quelques kilomètres à peine du centre de Kobané. La Turquie dément. Le bureau du gouverneur de la province de Santiurfa, frontalière avec Kobané, a déclaré : "les éléments en notre possession prouvent que les membres de cette organisation se sont infiltrés à Kobané depuis (la ville de) Jarablos en Syrie". La frontière entre la Turquie et la Syrie semble toutefois mieux gardée lorsqu’il s’agit d’empêcher les militants kurdes de rejoindre la résistance aux djihadistes.


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