Gauche antilibérale : Il faut tout d’abord préserver la possibilité d’un cadre commun à tous (Autain, Coquerel, Debons, Martelli, Picquet, Carassus...)

vendredi 16 mars 2007.
 

Pour la présidentielle, nous avons échoué sur ce que nous avions défini comme la condition primordiale pour réussir : le rassemblement de la gauche antilibérale.

Ce fait pèse d’ores et déjà sur la situation politique : le discours antilibéral est affaibli et l’absence de dynamique du côté d’une gauche de gauche pèse sur l’allant de la gauche toute entière. Cela ne doit pas nous faire oublier : - que l’avenir est dans la convergence des antilibéraux pour donner un débouché politique aux mobilisations sociales et que nous ne pouvons nous résigner à leur dispersion, quel que soit l’éclatement temporaire du paysage électoral ; - que les collectifs doivent être partout, parfois contre vents et marées, les leviers pour promouvoir et réussir l’unité de toutes les composantes de la gauche antilibérale, avec l’ambition de s’élargir et de se diversifier.

Nous tirerons ultérieurement le bilan de notre expérience, les leçons de notre échec ; nous réfléchirons aux responsabilités des uns et des autres. Ce bilan partagé pourra conduire à repenser, le moment venu et dans un climat plus apaisé, notre cadre et nos méthodes d’élaboration commune. Mais dans l’immédiat, parce que la période peut nous annoncer pire encore, nous estimons que le plus important est d’envoyer le signe que nous ne nous résignons pas à la division durable de notre espace.

1. Il faut tout d’abord préserver la possibilité d’un cadre commun à tous. Cela nécessite d’abord de réaffirmer la règle du consensus, au sein des collectifs et entre eux, afin de préserver les conditions de notre unité, par-delà les choix de chacun à cette présidentielle. Cela suppose ensuite de reconnaître clairement, à notre réunion nationale de ce week-end, l’impossibilité que le mouvement des collectifs s’engage, en tant que tel, derrière quelque candidature que ce soit, quelle qu’en soit la légitimité. La coordination qui sortira de notre réunion nationale devra être mandatée en ce sens et être la garante de l’unité autant que de la diversité des collectifs (en consolidant l’avancée réalisée dans la participation des collectifs locaux, ce que l’ex-ciun n’avait pas su réaliser).

2. Nous devons nous fixer l’objectif de réussir aux législatives ce que nous n’avons pas pu réussir à la présidentielle. Cela suppose de maintenir les conditions d’un espace de dialogue ouvert à toutes les forces antilibérales sans exception. L’objectif doit être d’aller, dans chaque circonscription, vers des candidatures de consensus rassemblant l’arc le plus large possible des forces et sensibilités antilibérales sur des bases claires reprenant nos textes programmatiques et stratégiques antérieurs actualisés par le refus de participer à un gouvernement et une majorité sur les bases du projet du Parti socialiste et du pacte présidentiel de sa candidate. L’accord qui vient de se conclure en Ariège est de ce point de vue exemplaire. Pour aller le plus loin possible vers cet objectif, un label de type « gauche unie antilibérale » pourrait être attribué à ces accords réussis, afin de leur donner une lisibilité et un sens au niveau national. Cette attribution n’aura de crédibilité - et l’organisme qui l’attribue n’aura de légitimité largement reconnue
- que si elle s’applique à des candidatures réellement unitaires, pleinement représentatives de notre diversité. Notre coordination (clairement indépendante de toute candidature à la présidentielle et pleinement représentative de tous les collectifs unitaires) doit être l’élément moteur d’un processus unitaire de ce type.

3. Ces conditions remplies, nous pouvons ainsi travailler à renouer le fil du rassemblement durable inscrit dans notre texte du 10 mai 2006. À l’issue de cette séquence électorale, la coordination des collectifs unitaires pourra alors travailler pour organiser à la rentrée des assises ouvertes à toutes les forces de la gauche antilibérale qui le souhaiteront. Voilà les objectifs que nous devons nous assigner ce week-end, afin de relancer le processus et le mouvement des collectifs unitaires.

Proposé par : Clémentine Autain - Pierre Carassus - Eric Coquerel - Claude Debons - Christian Picquet - Roger Martelli - Catherine Tricot - Pierre Zarka - Gérard Beck (Grenoble) - Eric Butot (Lyon) - Michel Boulay (militant PCF Manche) - Alain Bousquet (Gironde) - Michel Cahen (CIUD Gironde, CIUL Talence) - Robert Chazot (Yonne) - François Cocq (Val de Marne) - Bernard Couturier (Bordeaux) - Pierre-Marie Danquigny (Vaucluse) - Andre Deluchat (Val de Marne) - Patrick Derrien (Montluçon) - Marie Hélène Descot (Villenave d’Ornon 33) - Joelle Ellert (Paris 15) - Michèle Ernis (Saint Etienne du Rouvray) - Dominique Fie (Anthony) - Brigitte Haudebourg (Le Mans) - Anne Jollet (Paris 13, CN du PCF) - François Labroille (Paris) - Guy Lavrat (Migennes) - Alex Legros (Le Mans, MGP) - Jacques Lejamtel (Saint Lô) - Bruno Leveder (Rennes) - Nicolas Liébault (Paris 14, PCF) - Danielle Mesplé (Cherbourg) - François Meyroune (Yonne) - Alain Millien (Alternative Citoyenne Manche) - Dominique Mourlane (Ariège) - Michel Naudy (Ariège) - Jean Paul Negre (Nevers) - Bruno Negroni (Paris 13, militant associatif) - Mamadou Niang (CIUD Gironde, CIUL Bègles) - André Pacot (Migennes) - Claude Rayon (Granville) - Cécile Silhouette (Paris 11) - My-Hanh Tran-Huu (Paris 14, PCF) - Josette Touzet (Talence) - François Vigneau (Paris 15).....

Contacts :

Clementine Autain :

Eric Coquerel :

Claude Debons :

Roger Martelli :

Christian Picquet :


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