Macron insulte bêtement le gouvernement et le peuple grecs. Démission !

mardi 14 juillet 2015.
 

A) Macron, agent double du FN ? Réaction du Parti de Gauche

Emmanuel Macron vient de déclarer au journal La Provence que « le FN est un Syriza à la française, c’est le repli sur soi ».

Dans une toute autre situation on pourrait juste se demander si M. Macron est un agent double du FN chargé de lui vendre la soupe ou bien un MR Schäuble à la Française.

Mais dans le contexte où, sous direction allemande, l’Eurogroup menace la Grèce d’un coup d’état financier, cette phrase prend une autre tournure.

Soit M. Hollande ne réagit pas, montrant ainsi que sa prétendue volonté de négociation avec le gouvernement de M. Tsipras n’est qu’hypocrisie, soit il demande à M. Valls de démissionner son Ministre dont les propos stupides sont insultants pour le gouvernement et le peuple Grec.

Eric Coquerel, Secrétaire national à la coordination politique du Parti de Gauche

B) Macron insulte à dessein les Grecs et le peuple français

Mais pour qui se prend-t-il ce multimillionnaire arrogant en mission, ce plein aux as, ce « mélomane » de la finance, pour qualifier le Front national de « forme de Syriza à la française, d’extrême droite », pour mettre un signe d’égalité entre l’extrême droite fascisante et « l’extrême gauche » : dans la novlangue hollandaise « extrême gauche » doit être traduit par « gauche ».

En visite à Marseille, le très friqué ministre de l’économie, adepte de l’austérité bien ordonnée, celle qui commence par les pauvres, n’a pas gaffé. En insultant le « non », le peuple grec qui a mal voté, Macron le péseux applique avec volontarisme et bassesse la ligne Hollande -Valls : tirer à boulets blancs sur la gauche-gauche, laisser derrière eux un champ de ruines, assimiler Syriza, donc le Front de gauche, aux « extrêmes » (pourquoi pas aux « Barbares » ?) et servir la pâtée au Front national, tour à tour promu, instrumentalisé et... faussement diabolisé pour servir de repoussoir au deuxième tour en 2017. Vieille recette plus qu’éculée et qui peut s’avérer fatale pour ce qu’il nous reste de « démocratie ».

C’est la ligne Hollande-Valls : la ligne « deuxième tour de la présidentielle de 2017 ». Pratiquer sciemment la politique du pire, siphonner un maxi la droite, cirer les pompes à Mme Merkel, aux Eurocrates, chasser dans les marécages les plus troubles, afin de parvenir à un deuxième tour où François Hollande apparaîtrait comme le « vote utile », le « moindre mal ». A ce niveau de calcul sordide, la politique relève du plus répugnant. Mais qu’importe ! Il faut écœurer l’électeur populaire pour qu’il s’abstienne ou vote FN. L’on criera ensuite « au feu ! » et le tour sera joué.

Sartre réfléchissait sur la définition du « salaud »... on n’est pas loin du cas d’école !

Jean Ortiz

C) Réaction de Marie-Noelle Lienemann (BN du PS)

Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice PS de Paris, a visiblement peu apprécié « l’analyse » politique qu’Emmanuel Macron a livré à la Provence aujourd’hui (« Le FN est une forme de Syriza à la française. Qui adore Syriza chez nous ? M. Mélenchon et Mme Le Pen »). Et c’est sans les gants qu’elle le lui signale sur Twitter :

« Tant de grandes écoles pour avoir une pensée si médiocre et une inculture affligeante : comparer FN et Syriza scandaleux.. »

D) Macron dépasse le mur du çon (Mediapart)

On le savait nul en politique. Là il dépasse le mur du çon.

Invité par le quotidien "La Provence" pour rencontrer des entrepreneurs de la région, le ministre de l’Economie a longuement évoqué la crise grecque au lendemain de la victoire du "non" au référendum en Grèce. Outre le fait qu’il a appelé de ses voeux à une "Grèce responsable et une Europe solidaire" , il a comparé le parti au pouvoir en Grèce, Syriza, au Front national : "Le FN est un Syriza à la française, c’est le repli sur soi."Macron compare le FN à Syriza : "Le FN est un Syriza à la française, c’est le repli sur soi"


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