Le grand cœur de Merkel s’est refermé

lundi 21 septembre 2015.
 

Du jour au lendemain, la Chancelière a changé d’avis, ce qui est bien son droit, mais elle a fait de l’espace Schengen sans préavis une zone allemande, c’est-à-dire fonctionnant selon les désidératas de son gouvernement et de lui seul. Il aura fallu à peine huit jours pour que le côté intenable de la comédie du gouvernement allemand s’effondre. Tous les psalmistes qui l’encensaient et regrettaient même qu’elle ne soit pas française en sont pour leurs frais.

Je vais donc rappeler une fois de plus la position que j’ai défendue depuis le début de la crise : accueillir ceux qui sont arrivés parce qu’il n’existe aucune alternative à cette option. On ne peut rejeter à la mer ou au pays de départ ceux qui sont là. L’idée de les parquer dans des camps sympathiquement baptisés « hot-spots » va s’achever dans une horreur largement prévisible. Quant au reste, il faut d’urgence traiter les causes du départ de ces gens : la guerre et la ruine économique. Dans les deux cas, l’Europe est responsable directement par sa politique économique ou indirectement par ses alliances financières dans la région. De ces deux causes il n’est jamais dit un mot par les grands esprits qui gouvernent l’Union européenne. Quant à Louis le benêt, ci-devant François Hollande, il veut bombarder tantôt l’un tantôt l’autre selon les jours et la communication recommandée par les aigles qui lui conseillent toutes ses fautes. « Oui mais, qu’est-ce qu’on fait concrètement, maintenant, en quelques mots brefs » couinent les répondeurs automatiques de l’audio-visuel. « On bombarde » répondent les très intelligents qui ont tout réussi depuis la première guerre du Golfe ! Et si vous dites « c’est stupide » vous êtes immédiatement repeint aux couleurs de l’ennemi. « Alors on laisse faire ? », demandent-ils l’air outré. Cette comédie a de beaux jours devant elle !

Maintenant écoutez ceci : le Front national sera de la gnognote à côté de ce qui va se passer en Allemagne avec les trouvailles de madame Merkel pour compenser le déclin démographique de son pays. Et à côté de ce qui va se passer là-bas, ce qui se passe ailleurs mérite aussi attention si jamais les faits vous intéressent plutôt que les nunucheries médiatiques. Les migrants vers l’Europe sont une très petite quantité de personnes par rapport au nombre de gens qui émigrent d’Europe à cause des politiques austéritaires de l’Europe. Un million d’Espagnols ont quitté leur pays depuis le début des plans d’austérité. Cinq cent mille Grecs en ont fait autant, dont cent vingt mille en direction de l’Allemagne ! Voilà la racine commune de tout ce qui est mis en branle dans l’immense zone d’influence de cette maudite et malfaisante « Union Européenne » des traités budgétaires soumise aux intérêts de vieux rentiers allemands. Et cela non plus ne va pas tenir longtemps, comme de la poussière sous le tapis…


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