Union européenne : Une machine antidémocratique au service du libre échange

dimanche 4 octobre 2015.
 

A) Une machine totalitaire au service du libre-échange (Eric Coquerel)

Quand les peuples votent « mal » à un référendum, ils les refont voter ou contournent leur souveraineté.

Quand les peuples se donnent un gouvernement qui refusent leur diktat austéritaire, ils imposent un coup d’état financier.

La commission européenne veut maintenant aller plus loin : se passer de l’approbation des peuples et même des parlements nationaux qu’ils se donnent. C’est ainsi que la commission entend procéder pour les accords de traité de libre échange TTIP et TISA.

A vouloir substituer la souveraineté des marchés à celle des peuples, on tombe dans une nouvelle forme de totalitarisme. C’est le cours pris par l’UE. C’est pour cela qu’il faut rompre avec cette construction européenne là.

Le PG s’oppose à cette décision et exige de François Hollande qu’il la récuse immédiatement. Nous exigeons au contraire un référendum sur ces accords transatlantiques.

Nous appelons à la mobilisation des marches européennes qui convergeront vers Bruxelles les 16 et 17 octobre notamment sur cette question.

Eric Coquerel

Source : https://www.lepartidegauche.fr/comm...

B) Une dictature froide (Patrick Apel-Muller)

C’est un nouveau mur qu’édifient les dirigeants allemands. Celui de l’argent roi qui se protège. Nul ne passe aux check-points, surtout pas les pauvres, les insoumis, les démocrates.

Durant les dernières heures, aucune concession grecque n’a suffi et chaque heure nouvelle a vu une nouvelle surenchère pour empêcher la conclusion d’un accord. Angela Merkel réclame la capitulation sans condition sous peine d’exclusion, accompagnée par quelques gouvernements serviles. Berlin dévoile cyniquement son mépris de la démocratie – quand bien même se serait-elle exprimée par des votes massifs à Athènes – et son intention d’imposer l’hégémonie des marchés financiers. Fût-ce au prix de l’unité européenne.

Tout a été entrepris depuis des mois  : les petits complots avec l’opposition grecque – pourtant responsable de toutes les malversations passées – pour renverser Alexis Tsipras, l’étranglement monétaire avec l’assèchement des liquidités bancaires, une guerre de la propagande déclenchée par les médias aux ordres. La France, enfin, a fait entendre une autre voix. Mais trop chevrotante. Pourtant, la bête immonde naît toujours des diktats, des humiliations et des misères semées. Terme à terme, c’est ce que veut imposer Berlin à la Grèce. Comme un exemple terrorisant pour tout le continent.

La violence glacée des oligarques et des hiérarques européens ne vise pas seulement les ouvriers du Pirée, les étudiants d’Athènes ou les femmes de ménage des services publics grecs. Elle cible par ricochets les cheminots allemands et les manifestants britanniques contre l’austérité, les jeunes Espagnols indignés et les progressistes français, les métallurgistes belges et les intellectuels italiens afin de décourager l’espoir d’une Europe de la solidarité, de la fraternité et d’une démocratie accomplie. Mais ce que la peur dicte peut aiguiser le danger. La fiction de la bonne volonté des dirigeants européens se dissipe. Un bras de fer de longue durée vient de s’ouvrir.

Source : http://www.humanite.fr/une-dictatur...


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