Mandat d’arrêt d’Interpol contre le prédicateur Qaradawi (cheikh du Qatar)

vendredi 27 novembre 2015.
 

- D) Interpol lance un mandat d’arrêt contre Youssef al-Qaradawi, théologien de référence des Frères musulmans, de l’UOIF et d’Erdogan

- C) Le prédicateur Qaradawi (cheikh du qatar) a prôné les attentats dans le monde entier

- B) Qaradawi et la chanson

- A) Qaradâwî et les femmes "champ de labour" pour la sexualité masculine

D) Interpol lance un mandat d’arrêt contre Youssef al-Qaradawi, théologien de référence des Frères musulmans

C’est un coup de tonnerre dans le ciel politico-religieux du Qatar : le Sheikh d’origine égyptienne Youssef al-Qaradawi, cette figure théologique de référence et non moins controversée des Frères Musulmans, promu Mufti non officiel de l’émirat confetti du Golfe persique, vient d’être classé dans la liste rouge d’Interpol à la demande expresse des autorités égyptiennes.

C’est également un coup de tonnerre dans le ciel politico-religieux de tous les courants conservateurs de l’islam comme l’Union des Organisations Islamiques de France qui tenait al-Qaradawi pour le docteur mondial de l’islam.

C’est enfin un coup de tonnerre dans le ciel politico-religieux de tous les Etats fricotant avec le fondamentalisme musulman et aidant par exemple Daesh en cachette. Ainsi, le clown nommé Erdogan qui dirige la Turquie a réagi violemment à cette décision :

« Une initiative a été prise pour que Youssef al-Qaradawi, président de l’Union internationale des savants musulmans soit arrêté, » a-t-il ajouté.

« La science ne peut être à la disposition de la politique. La politique est le serviteur de la science « , a-t-il martelé.

C) Le prédicateur Qaradawi (cheikh du qatar) a prôné les attentats dans le monde entier

Le cheikh qatari, prédicateur vedette de la chaîne Al Jazeera, théologien le plus populaire et le plus côté des Frères Musulmans, très soutenu par l’AKP et Erdogan, a rebaptisé les attentats-suicides « opérations-martyrs ». Il justifie l’assassinat de femmes et d’enfants, sans que les organisations islamiques en Europe ne prennent leurs distances avec lui.

Le théologien Youssef Qaradawi s’est montré discret depuis les derniers attentats parisiens. Deux raisons à cela : il a fêté en septembre dernier ses 89 ans et le pouvoir à Doha lui conseille depuis quelques mois de mettre la pédale douce. Même si le Qatar appelle à la chute du président syrien Bachar al-Assad, l’émirat n’entend tout de même pas cautionner les délires de son prédicateur qui réclamait le « meurtre de tous les fonctionnaires syriens, de tous les soldats de l’armée régulière (…) et en général tous ceux qui soutiennent le pouvoir syrien ». Youssef Qaradawi ne fait pas dans la dentelle : selon lui, il faut tuer tous les Alaouites, ce groupe religieux musulman, au pouvoir à Damas, rattaché à l’islam chiite. Peu importe que sa religion interdise de s’en prendre aux femmes et aux enfants, ce frère musulman, né en Egypte et formé à Al-Azhar, la prestigieuse université du Caire, lui, il sait tout justifier.

Les nécessités absolues de la guerre

À commencer par le suicide, interdit en islam. Pour Youssef Qaradawi, il ne s’agit pas d’attentats-suicides, mais d’« opérations-martyrs », considérant que ces opérations « sont l’arme que Dieu a donnée aux pauvres pour combattre les forts. C’est une compensation divine ». Au départ, le théologien cautionnait les opérations-suicides du Hamas contre Israël. Non seulement, ceux qui les accomplissent « sont considérés comme des martyres », mais il n’y a pas de civils israéliens innocents. Car, en Israël, « tous, hommes et femmes, sont soldats. Ils sont dans leur totalité des troupes d’occupation » (*). Quant aux enfants ou aux personnes âgées tués dans les opérations, ils ne sont pas visés directement. Ce ne sont que des victimes collatérales, en raison des nécessités absolues de guerre. Et les nécessités absolues « lèvent les interdictions ».

Conseil européen de la fatwa

Cette autorisation de tuer ne s’adresse pas qu’aux Palestiniens, le prédicateur vedette de la chaîne qatarie Al-Jeezira l’étend à tous ceux qui luttent contre les pays en guerre contre les musulmans, comme les Etats-Unis et la France (et même la Serbie lorsqu’elle combattait les musulmans du Kosovo). Curieusement, les diatribes de Youssef Qaradawi ne paraissent guère préoccuper outre mesure la Fédération des organisations islamiques en Europe, et notamment l’Union des organisations islamiques de France (UOIF). Au contraire, elles le présentent comme un savant prestigieux, qui cherche à promouvoir un islam du « juste milieu ». Qaradawi a créé en 1997 à Londres le Conseil européen de la Fatwa et de la Recherche, qui prodigue sur le Vieux Continent des conseils pouvant faciliter la pratique des prescriptions de l’islam dans le cadre européen.

Le parrain de Tariq Ramadan

Ce Conseil, qui accueille une trentaine de “savants“, est ouvert à des oulémas ne résidant pas en Europe. Il a ainsi longtemps ouvert ses portes au Tunisien Rachid Ghannouchi. Est-ce le prestige dont jouit Youssef Qaradawi, grâce à son émission-fétiche « La charia ou la vie » sur Al-Jezira, qui incite les représentants des musulmans de France à se montrer particulièrement discrets dans leurs critiques ? Alors que Tariq Ramadan se présente comme un réformateur de l’islam, capable de jeter les ponts d’un dialogue serein des civilisations entre l’Orient et l’Occident, il n’a pas hésité à demander à Qaradawi de parrainer son Centre de recherche sur la législation islamique et l’éthique (CILE), créé en 2012 au Qatar…

Les représentants des musulmans n’ont sans doute jamais entendu les propos tenus par le prédicateur le 30 janvier 2009 sur Al-Jazeera : « Tout au long de l’histoire, Allah a imposé [aux juifs] des personnes qui les punissaient de leur corruption. Le dernier châtiment a été administré par Hitler (…) C’était un châtiment divin. Si Allah veut, la prochaine fois, ce sera par la main des croyants ».

Ian Hamel

(*) Matthias Küntzel, « Jihad et haine des juifs », éditions du Toucan, page 173.

B) Qaradawi et la chanson

... Il est ainsi nécessaire que le sujet de la chanson ne contredise pas la morale et les enseignements islamiques. Une chanson qui glorifierait par exemple l’alcool ou qui inciterait à sa consommation est illicite, aussi bien pour celui qui la chante que pour celui qui l’écoute.

Toutefois, le sujet de la chanson peut parfois ne pas être contraire aux directives islamiques mais c’est la manière dont le chanteur l’interprète qui déplace la chanson du domaine licite au domaine illicite. Un exemple caractéristique est celui du chanteur qui interprète les paroles de manière lascive et déliquescente, cherchant à éveiller les instincts et à séduire l’auditeur en excitant ses désirs concupiscents.

Tout comme la religion combat l’outrance et l’excès, quels qu’ils soient, même au niveau du culte, elle combat l’excès dans le divertissement. Elle n’accepte pas que ce dernier occupe tout notre temps, car le temps, c’est la vie !

Nul doute que l’excès dans les choses licites déborde sur le temps à consacrer aux obligations, religieuses ou autres. Quelqu’un a dit avec justesse : « Je n’ai jamais pas vu un excès sans qu’il n’y ait à côté un devoir négligé. »

Il demeure néanmoins des choses pour lesquelles l’auditeur est soi-même son meilleur conseiller. Si les chansons, tout du moins un type particulier d’entre elles, excitent ses instincts, le séduisent, ou font dominer son aspect animal sur son aspect spirituel, alors il doit éviter de les écouter, afin de fermer les portes par lesquelles s’engouffrent dans son cœur, dans sa religion et dans son caractère, les tempêtes de la tentation. Ainsi, il se repose lui-même et repose les autres avec lui.

Il est consensuellement admis que le chant devient illicite s’il est accompagné d’autres interdits comme l’alcool, l’indécence ou la débauche. C’est de cela qu’a prévenu le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui : « Apparaîtront des gens de ma Communauté qui boiront l’alcool en lui donnant un autre nom. On jouera pour eux des instruments de musique et des chanteuses chanteront pour eux. Dieu les engloutira alors dans la Terre et il fera d’eux des singes et des porcs. »

Il n’est pas nécessaire que cette transformation en singes et en porcs soit physique. Il suffit d’une transformation de l’âme et de l’esprit. Ils seront ainsi porteurs d’une âme de singe et d’un esprit de porc.

Et Dieu est le plus Savant.

Traduit de l’arabe du site Islamonline.net.

A) Qaradâwî et les femmes "champ de labour" pour la sexualité masculine

Il suffit de cliquer sur un site religieux islamique pour constater l’importance donnée à ce cheikh en matière de dogme.

http://www.islamophile.org/spip/La-...

Question : Est-il permis à l’homme de se positionner derrière son épouse pour la pénétrer par-devant, c’est-à-dire par l’endroit du labour [1] ?

Réponse du Docteur Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî

Louanges à Dieu et paix et bénédiction sur le Messager de Dieu.

Au sujet de la relation sensuelle, Dieu a révélé le verset suivant : « Vos épouses sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme vous le voulez et œuvrez pour vous-mêmes à l’avance. Craignez Dieu et sachez que vous le rencontrerez. Et fais gracieuses annonces aux croyants ! » (Sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 223)

La révélation de ce verset a un motif et une sagesse que l’érudit indien Walî Allâh Ad-Dahlawî a mentionnés : « Les Juifs étaient très stricts quant à la position de l’acte sexuel, et ce, bien qu’il n’y eût pas de directive divine à ce sujet. Les Auxiliaires (Ansâr) [3] et leurs alliés avaient adopté la coutume juive et se disaient : « Si l’homme se positionne derrière sa femme pour la pénétrer par-devant, alors l’enfant qui naîtra sera atteint de strabisme. » C’est alors que ce verset fut révélé : « allez à votre champ comme vous le voulez », autrement dit, « positionnez-vous par-devant ou par-derrière », du moment que la pénétration se fait dans le vagin qui est l’endroit du labour. Cela s’explique par le fait que la position de l’acte sexuel n’influe en rien sur les intérêts publics et communautaires. L’être humain est le plus à même de connaître ses intérêts propres en cette matière. La coutume juive n’était qu’un approfondissement de leur part et son abrogation était parfaitement recevable. »


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message