Rouvrir le débat à gauche

dimanche 17 janvier 2016.
 

- point de vue d’un courant de la gauche du PS sur les primaires pour 2017
- Un patronat qui provoque
- Un exécutif qui s’isole de la gauche
- Des primaires qui seront nécessaires

Plus que jamais en ce début d’année 2016, ne rien lâcher ! Face au patronat, sur les valeurs du socialisme, sur l’indispensable unité de la gauche.

Un patronat qui provoque

Le patronat engage une nouvelle offensive. Pour pouvoir embaucher, il réclame de nouvelles exonérations de cotisations sociales, un assouplissement des licenciements et du contrat de travail, un contrat « agile ». Face à cette nouvelle provocation, Jean-Claude Mailly (CGT-FO) a raison de parler de « contrat de travail fragile », Philippe Martinez (CGT) de déclarer « ça n’est pas en facilitant le licenciement qu’on va créer de l’emploi », et Laurent Berger (CFDT) de rappeler « les 41 milliards d’euros d’aides aux entreprises […] qu’en ont-ils fait » ? Le gouvernement aurait bien tort de faire de nouvelles concessions au patronat. Plus que jamais, les militants de gauche doivent être aux côtés des salariés pour défendre le Code du travail et lutter contre les politiques d’austérité (en particulier lors de la mobilisation intersyndicale Fonction publique du 26 janvier.) Et aux côtés des salariés de Goodyear condamnés à la prison ferme pour avoir séquestré deux dirigeants. Totalement scandaleux et intolérable !

Un exécutif qui s’isole de la gauche

Pour Manuel Valls, le texte proposé sur la question de la déchéance de nationalité « c’est un bloc. On ne peut pas enlever tel ou tel élément »… au risque d’accentuer encore un peu plus la fracture entre l’exécutif et la gauche militante. Pourtant tout avait été dit en 2010 quand Nicolas Sarkozy avait mis en avant cette question. Les arguments avancés hier par le PS restent valables aujourd’hui. De plus en plus de sections et de fédérations socialistes se prononcent contre la déchéance de nationalité, l’exécutif s’isole toujours un peu plus. Il faudra bien qu’il recule.

Des primaires qui seront nécessaires

À la question d’un journaliste fin 2011 « Si vous êtes président, y aura-t-il des primaires pour 2017 ? », François Hollande, (alors candidat à la présidentielle de 2012) , avait répondu : « Oui. C’est un principe désormais inscrit dans le temps et l’espace politique » [1]. Une promesse de plus oubliée ? Pas par nous. L’objectif est double : relancer le débat sur le contenu d’un projet de gauche, et battre la droite et l’extrême-droite en 2017. Débattre dès maintenant du contenu et désigner un candidat unique de la gauche pour ne pas être réduit à un face à face droite-extrême droite au deuxième tour aux présidentielles de 2017. Cette question est revenue au premier plan [2]. Nous serons partie prenante de toutes les rencontres qui permettront de relancer le processus de rassemblement de tous les courants de la gauche et de l’écologie sur une plateforme de gauche.


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