Le PG 65 défend l’élevage de qualité et les abattoirs publics

mardi 15 mars 2016.
 

Un hebdomadaire paru fin octobre 2013 titre : « Citoyens, la viande française est en danger ». Un boucher de renommée internationale (Yves-Marie Le Bourdonnec) tire la sonnette d’alarme : « L’élevage bovin français de qualité est en crise et nous pourrions bientôt ne plus trouver de côte de bœuf, de faux-filet…etc, dignes de ce nom. La faute à un modèle productiviste mis en place au 19éme siècle et à bout de souffle. »

Ce constat catastrophiste n’est pas valable pour les Hautes Pyrénées, où un certain nombre de paysans ont œuvré au maintien d’une agriculture respectueuse de l’environnement, en élevant des animaux qui donnent une viande de qualité.

Cette agriculture paysanne que nous défendons ne peut être viable que si et seulement si nous disposons d’un abattoir local géré par les collectivités, car, si l’on considère que les citoyens ont le droit d’être nourris sainement, l’abattoir doit être considéré comme un bien public. Voilà pourquoi le PG 65 a voulu et organisé pour Jean-Luc-Mélenchon et son cabinet politique, lors de leur venue en Hautes Pyrénées, le 12 novembre 2013, une visite de l’abattoir de Bagnères-de-Bigorre, géré par la CCHB.

Cet outil qui, grâce à la volonté des élus locaux et à l’opiniâtreté de militants syndicaux et associatifs et de citoyens regroupés dans le collectif de défense de l’abattoir, s’est maintenu, a investi pour se mettre aux normes et progresse en activité, comme en témoigne l’augmentation des tonnages de viande traités.

Cet abattoir, contraint de respecter les exigences de la rentabilité financière mais non soumis à la pression exorbitante des actionnaires est un exemple à mettre en exergue.

Car, ailleurs, les actionnaires, les dirigeants privés, insensibles à la pénibilité du travail des hommes, fermés aux besoins de reconnaissance salariale et à la progression de carrière du personnel, préfèrent, comme ils le font chez Arcadie Tarbes ou Arcadie Carcassonne, réduire l’activité et licencier au profit d’une hypothétique et égoïste prise de bénéfices.

L’intérêt du PG pour l’abattoir de Bagnères s’explique par son attachement au développement économique local. Nous affirmons que l’existence de cet abattoir public entretient et favorise une activité agricole diversifiée, protectrice de l’environnement et des ressources naturelles. C’est pourquoi nous serons vigilants sur l’usage du foncier agricole qui doit rester accessible aux jeunes porteurs de projet. Il ne doit pas être spolié par les maïsiculteurs, les grosses exploitations en pratique agro-financière, ou pire, par une urbanisation incohérente.

Michel Sanciaud PG 65


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