9 avril 2016 : La mobilisation reste très forte

jeudi 14 avril 2016.
 

A) Pour le retrait de la loi Travail Un samedi de mobilisation partout en France (CGT)

Cette nouvelle journée de mobilisation, la première un samedi, depuis le début de la bataille pour le retrait du projet de loi travail, se situe en pleine période de congés scolaires.

Néanmoins, le nombre de manifestations recensées, plus de 200 montre que la détermination ne faiblit pas.

Ce samedi 9 avril aura permis à des milliers de citoyens et de salariés n’ayant pu se mobiliser jusque-là, de s’inscrire dans le mouvement pour le retrait de la loi et pour un code du travail du 21ème siècle.

Nul doute que la prochaine journée nationale d’action et de grève interprofessionnelle du 28 avril sera un nouveau temps fort.

D’ici le 28 avril et afin d’ancrer encore plus le mouvement dans les entreprises comme dans les territoires, toutes les formes d’actions et d’initiatives seront prises pour continuer à élargir le rapport de force.

Ainsi, nous obtiendrons le retrait de ce projet de loi régressif pour les salariés.

Ainsi, nous gagnerons de nouvelles conquêtes sociales, seules à même de créer de l’emploi et d’inverser la courbe du chômage.

Montreuil, le 9 Avril 2016

B) 9 avril : 200 cortèges dans toute la France (Force Ouvrière)

A Paris le cortège des manifestants était celui d’un samedi. Beaucoup de jeunes et de parents pour protester contre la loi Travail outre les cortèges syndicaux toujours aussi fournis. Au final, la manifestation a regroupé au moins autant de participants que le 31 mars (160 000 personnes).

15 000 à Nantes, 12 000 manifestants à Toulouse, 5 000 à Caen, 3 000 à Strasbourg, 1 500 à Nîmes et au Mans. Ce samedi 9 avril, 200 cortèges étaient prévus dans toute la France malgré le début des vacances de printemps pour les zones A et B. « C’est un mouvement qui s’inscrit dans la durée, précise Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. Nous entamons le deuxième mois de mobilisation. Pour le CPE, elle avait duré trois mois. » Un mouvement qui, sur la forme, diffère du CPE

Si référence est souvent faite à la mobilisation contre le CPE, le mouvement diffère sur la forme. « Au-delà des manifestations, poursuit Jean-Claude Mailly, il y a eu la pétition qui a eu un très grand succès, ce qui est un élément nouveau par rapport à 2006. » Il faut également citer les rassemblements Nuit debout, né le 31 mars du rejet de la loi, même si le mouvement dépasse largement la cadre de la contestation de la loi El Khomri. « Moi, je trouve cela plutôt sympathique, déclare le secrétaire général de FO. Quand on dit que les jeunes ne s’occupent plus de politique et bien si, ils s’en occupent à leur manière. Et la pression est là. »

A Paris, un vieux monsieur s’est posté au départ du boulevard du Temple. Il distribue méthodiquement à toute personne passant à portée de main, des petits panneaux qu’il a confectionnés pour la manifestation. Dessus est inscrit un seul mot : « Non ». Il est concentré sur sa tâche, il en a 1 000 à écouler. La longue liste des griefs faits au gouvernement

Parmi les manifestants, nombreux sont ceux pour qui la loi travail s’inscrit dans la longue liste de griefs faits au gouvernement. « On n’a pas voté pour ça », s’exclame Nathalie, 31 ans. Aurélien, étudiant de 25 ans, explique que cette réforme du code du travail n’avait pas été annoncée lors de la campagne électorale qui a mené François Hollande à l’Elysée en 2012. Marie, 65 ans, est venue pour défendre l’avenir de ses deux petites filles. Mais l’invitée surprise fut, sans conteste, l’affaire des « Panama papers ». De nombreux slogan et panneaux lui étaient consacrés. Il faut dire que l’affaire fait pour le moins désordre dans le contexte social actuel. Prochain rendez-vous : le 28 avril

Les organisations préparent d’ores et déjà la suite des opérations : une nouvelle manifestation a été programmée le 28 avril. « J’ai fait deux ouvertures au gouvernement depuis le début du mouvement, rappelle Jean-Claude Mailly. La première ouverture, c’était de dire « Vous suspendez ». On remet tout à plat et on discute. Ça a été refusé. J’ai également expliqué qu’ils pouvaient retirer le projet de loi dans la dignité ou l’honneur. A eux de choisir, nous on continue la pression tout en restant optimistes et déterminés. »

C) Compte-rendu dans L’Humanité

Au moins 200 manifestations ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes ce samedi France pour obtenir le retrait du projet de réforme du Code du travail. L’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL, qui a déjà prévu de nouvelles actions le 28 avril.

Après les rassemblements du 31 mars, les cortèges de samedi ont rassemblé près de 200 000 personnes pour le retrait du projet de loi El Khomri dans tout le pays (120.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur) : 110 000 personnes ont défilé à Paris, 4000 à Rennes dont beaucoup de jeunes, à Toulouse, ils étaient 12.000, 8000 à Grenoble, 8000 à Lyon, 10 000 à Bordeaux, 45.000 à Marseille.

Des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l’ordre samedi à Nantes, à l’occasion d’une nouvelle mobilisation contre la loi travail qui rassemblait, dans une ambiance très tendue, 2.600 personnes selon la préfecture, 15.000 selon la CGT, et au cours de laquelle des journalistes ont été pris à partie.

Pour la CGT, « cette nouvelle journée de mobilisation, la première un samedi, depuis le début de la bataille pour le retrait du projet de loi travail, se situe en pleine période de congés scolaires. Néanmoins, le nombre de manifestations recensées, plus de 200 montre que la détermination ne faiblit pas. Ce samedi 9 avril aura permis à des milliers de citoyens et de salariés n’ayant pu se mobiliser jusque-là, de s’inscrire dans le mouvement pour le retrait de la loi et pour un code du travail du 21ème siècle. Nul doute que la prochaine journée nationale d’action et de grève interprofessionnelle du 28 avril sera un nouveau temps fort. »

En marge des manifestations, de violents incidents ont éclaté lorsque des groupes de personnes aux visages masqués s’en sont pris aux forces de l’ordre à Rennes, Nantes et surtout à Paris.

"Je dis solennellement au gouvernement : commencez bien à réfléchir", a déclaré sur France Info le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. "Nous nous inscrivons dans la durée."

Le secrétaire national du Parti communiste français, Pierre Laurent, a mis en garde le gouvernement dans Le Parisien de samedi, l’exhortant à retirer son projet. "Avant qu’il ne soit trop tard pour lui, le gouvernement ferait bien d’écouter ce qui se dit dans les rues", a-t-il dit.

La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale a modifié le projet pour tenter d’amadouer l’opposition à la fois des syndicats et des petites et moyennes entreprises.

Mais les opposants continuent à exiger le retrait du projet et le mouvement "Nuit debout" essaime au-delà de la place de la République à Paris, où il est installé depuis le 31 mars, dans de grandes villes de province.

Après les consultations de mercredi entre les organisations de jeunesse et les ministres du Travail, de l’Education nationale et de la Jeunesse, le gouvernement prépare des propositions qui doivent être dévoilées lundi par Manuel Valls à l’occasion d’une nouvelle réunion, cette fois à Matignon.


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